18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 21:39

Depuis quelques mois, je reçois des messages insultants et injurieux de la part d’un voyou sinistrement connu à Alger, Smail Lamrous. Sur les groupes facebook FFS, il me présente d’une façon monstrueuse. Evidemment, mon tort est de rester fidèle aux valeurs du FFS. Cela dit, bien que j’assume sans ambages les conséquences de ces attaques, je vais, à mon tour, le décrire pour que les membres des groupes facebook connaissent le vrai visage de sieur Lamrous. D’emblée, par devoir d’honnêteté envers ceux qui me lisent, j’aimerais avertir le lecteur que ce texte ne véhicule aucun savoir, mais il s’agit d’une contre-attaque aux insanités du poltron Smail Lamrous. En effet, après avoir subi des attaques en règle depuis presque six-mois, je vais quitter momentanément ma casquette de modeste analyste pour répondre à ce sale porc.

De toute évidence, avant la préparation de la convention nationale du FFS, je n’ai jamais entendu parler de cet ignoble, Smail Lamrous. Étant loin du pays, je me contente de suivre l’évolution de notre formation sans faire attention aux noms des dirigeants. Toutefois, en réponse à l’invitation du parti à l’approche de la convention nationale, j’ai envoyé une contribution à l’adresse électronique que la direction du FFS a mise à la disposition des militants et sympathisants. En même temps, j’ai publié cette note sur mon blog. Et je l’ai intitulée « La contribution personnelle à la convention nationale du FFS ».

De toute évidence, bien que je ne sois pas encarté à ce moment-là, en suivant les orientations de Hocine Ait Ahmed, j’ai pu élaborer une analyse succincte afin d’étayer mon choix. Le lendemain, je reçois un message du lâche Smail Lamrous me disant que je n’avais pas fait le bon choix. J’avoue que j’ai fait une erreur d’appréciation de ma part. Car si je l’avais ignoré ce jour-là, je n’aurais pas eu autant d’emmerdes plus tard. Pour revenir au sujet, j’explique alors à ce conard que ce choix n’engage que ma personne et si jamais le parti décidait le boycott, je ne serais pas déçu.

Quoi qu’il en soit, je n’ai pas pensé éviter le débat dans la mesure où le parti a décidé d’engager une large concertation. En tout cas, à chacun de nos échanges, j’essaie de dire au sieur Lamrous que mon argumentation est puisée dans les différents messages d’Ait Ahmed (la note de mars 2011, interview du 4 juillet 2011 et puis le message à la convention nationale).

En tout état de cause, bien que les deux positions (la participation ou le boycott) aient les mêmes chances d’être adoptées, le 2 mars 2012, le FFS lève le doute en décidant de participer aux élections législatives du 10 mai 2012. Allant dans le sens que j’ai souhaité, je rédige une note, publiée sur le site du parti, intitulée « Ce pour quoi la participation du FFS est requise ». Pour ma part, bien que les arguments du boycott soient défendables, dans la conjoncture régionale du moment, la participation du FFS est nécessaire.

Peu de temps après, en se faisant passer pour une victime, ce minable m’envoie un message où il me dit substantiellement que les dirigeants du FFS le dénigraient pour avoir opté pour le boycott. Sans hésiter, je réponds que « je n’ai rien à dire à propos de querelles entre militants ». Dans mon esprit, le militant a le droit d’émettre des opinions contraires à celle du parti.  Toutefois, sa façon de traiter ses camarades, en usant de toute sorte d’injures, m’a incité à prendre mes distances.

En mars 2012, je rentre au bled pour assister à l’enterrement de ma sœur. Bien qu’on soit amis virtuels sur facebook, je ne l’informe pas de ma présence au pays. Le jour de mon retour en France la fin mars, les services douaniers algériens me refoulent. Pour ne pas m’étaler sur la cause, j’ai compris tout de suite que le séjour va être plus long que prévu. Dans ce cas, je n’avais qu’une idée en tête : profiter de mon séjour pour aider le parti. Ainsi, une fois le choc passé, je me rends au siège de la fédération du FFS de Tizi Ouzou pour proposer mes services. Les dirigeants fédéraux, Farid Bouaziz et Jugurtha Abbou, me proposent alors de couvrir les activités du FFS dans la région de l’ex Michelet et Iferhounene. Les notes sur le site de la fédération sont toujours là.

À peine un mois de mon arrivée en Algérie, le coup d’envoi de la campagne est donné. Invité à la présentation des candidats du FFS au siège fédéral, je fais une petite note où je mets en exergue l’engouement des militants présents à mener la bataille des législatives. Le lendemain, la presse fait état de l’échec de cette rencontre en déclarant que la salle était vide. Sur facebook, je tente alors, auprès des camarades, de démentir cette version en partageant la note que j’ai publiée la veille sur mon blog. Ce jour-là, je me rappelle, j’ai eu un échange intéressant avec Yazid Toutou, un brave monsieur. Malgré nos divergences d’idées, l’échange est resté courtois. Pour continuer cette conversation, je propose à Yazid qu’on finisse la discussion par téléphone. Pour des raisons que j’ignore, mais que je respecte, il n’y a pas eu d’échange téléphonique.

Cependant, étant lui aussi membre du groupe facebook, ce clochard de Smail Lamrous récupère mon numéro. Après plusieurs échanges téléphoniques [quand tu discutes avec lui, on dirait un agneau], on se rencontre à Alger. Dès la première minute, il se met à casser les camarades. Je lui rappelle qu’on doit se limiter au débat politique et non à mettre le feu sur tout bois. En tout cas, étant loin des terrains et ne connaissant pas les personnes, je me suis refusé à toute critique. Or, pour cette ignoble personne, Chafaa, Khaled, Derguini, Laskri, ne sont, à ses yeux, que des vendus. Concernant Khaled Tazagharth, un grand monsieur que j’ai rencontré avant de voir le pusillanime Lamrous, j’ai affirmé [puisque c’est le seul que je connais personnellement] que ce grand militant « est un homme de conviction ».

De cette rencontre, il y avait un moment où l’on a parlé politique. C’est ce que je résume dans une note, sur mon blog, du 2 mai 2011. Intitulé « rencontre entre deux militants que tout oppose », le texte est toujours sur mon blog, et ce, contrairement aux déclarations mensongères de ce sieur sur les groupes facebook affirmant que je l’ai supprimée. En tout cas, ce voyou n’est pas à un mensonge près. Récemment, dans ces commentaires pleins de haine, il raconte qu’il m’a invité chez lui et qu’il m’a aidé à avoir mon passeport. 

Tout d’abord, on s’est vus qu’une seule fois, alors que je me suis rendu à Alger à six reprises. Bien qu’il me propose de le rencontrer à nouveau, je ne donne jamais la date. Par politesse, je dis toujours à une autre fois.  En outre, bien qu’il habite à Kouba, à chaque fois que je me rends au ministère des Affaires étrangères [à deux pas de chez lui], je ne le mets même pas au courant. Mais puisqu’il me reproche toujours d’avoir payé le repas, je vais apporter les précisions suivantes : on a mangé une fois. Et c’est dans un restaurant, et non pas, comme il a tendance à l’exagérer, chez lui. Naturellement, j’ai proposé de payer le repas. Mangeant comme un animal, il grommèle : « c’est moi qui invite ». Plus tard, il dira que j’ai trahi « le sel » qu’il m’a offert. Alors que le séjour m’a couté plus de 150000 DA, le misérable d’esprit croit qu’avec 600DA, prix du repas, il va acheter mon silence. Quelle bassesse !

Tout comte fait, après les élections, bien que les militants soient appelés à engager une évaluation critique de la participation, la fronde va obliger malheureusement les militants à être solidaires de façon indéfectible avec les dirigeants du parti.  Utilisant abusivement l’imager d’Ait Ahmed pour tromper les militants, ces frondeurs ont voulu coute que coute casser le FFS. Et c’est là que ce haineux, Smail Lamrous, déploie tous ses efforts pour discréditer le FFS. Et ceux qui s’opposent à lui sont automatiquement des cibles privilégiées. En découvrant cela, je me suis démarqué en cessant tout contact avec lui. D’ailleurs, il a appris mon retour en France que quand j’ai mis en ligne une note critique à propos du meeting des frondeurs à Tizi Ouzou. En réagissant de façon insultante, je l’ai bloqué sur facebook.

Depuis cette date, ce mal élevé ne cesse de m’envoyer des messages insultants sur mon blog. En tout cas, je dispose d’un dossier où tous ces messages sont là. Un jour, tu paieras pour ça. Heureusement, le site, hébergeant mon blog, dispose d’un moyen de contrôle des commentaires. Du coup, pour ne pas faire de mon blog un lieu où l’on se lance des obscénités et des insultes, je ne laisse pas passer ces commentaires. Quant à eux qui croient à la bonne foi de Lamrous, ils n’ont qu’à me demander le dossier.  

En somme, bien que j’aie essayé de me contrôler depuis des mois en ne répondant pas à ses injures contre ma personne et ma famille, à l’annonce de la création de l’UDS, où ce salaud est membre fondateur, je me suis dit que notre chère Algérie ne mérite pas ça. En effet, un parti politique où l’on peut trouver un Smail Lamrous –hacha men yesmaa –est la preuve que notre pays va très mal. Ayant pour seule devise la haine et le dénigrement d’autrui, ce sanglier va détruire tout le champ que les valeureux militants ont semé. Enfin, bien qu’il ait démissionné du FFS, ce voyou sévit sur les groupes facebook FFS. Mais puisque tu as créé un parti, pourquoi tu ne crées pas des groupes UDS ? Comment peux-tu trahir Ait Ahmed et te réclamer de son parcours ? En tout cas, il est un secret de polichinelle que sans la critique envers le FFS, ton engagement politique et celui de ton parti n’auront aucun sens. Pour le mot de la fin, je te dis « au diable » salaud.

Par Ait Benali Boubekeur

 

    

 

15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 17:11

arton3142.jpgLe parcours d’un homme ne se limite pas à une seule phrase. Avant de revenir sur le commentaire d’Anwar Haddam, il est primordial, à mon humble avis, de définir la situation des années 1990. Bien que la situation ait été scabreuse, Ait Ahmed se positionnait selon les données politiques du moment. En comprenant que Mouloud Hamrouche voulait lancer des chantiers de réformes, il n’hésita pas à faire alliance avec lui. Et le moins que l’on puisse dire c’est que Hamrouche fut décrié par la direction du FIS. Dans cette logique, il est normal qu’Ait Ahmed ait un rapport distant avec le FIS. En plus, ils disputèrent la même base. Cependant, et sans que ce soit nullement une quelconque animosité, le FFS et le FIS ne furent pas sur la même longueur d’onde quant à l’acception de la République algérienne. Pour Ait Ahmed, celle-ci doit être démocratique. Il s’appuie sur le fait que la renaissance de l’Algérie fut issue d’un référendum sur l’autodétermination. En outre, pour lui, comme l’Algérie n’avait pas été une monarchie ni une théocratie, en 1962, elle ne pouvait être que démocratique. Or, dans le début des années 1990, certaines déclarations des responsables du FIS consistant à dire que « la démocratie est impie » faisaient énormément peur. Cela dit, quand les Algériens ont opté pour le FIS en décembre 1991, il fut quasiment seul, dans la soi-disant mouvance démocratique, à réclamer le respect des résultats. En revanche, il entendait ensuite mener le combat, qu’il jugeait le sien, au sein de l’Assemblée. Malheureusement, les décideurs ont décidé autrement. Dans cette compagne, Ait Ahmed s’est retrouvé, de la façon la plus naturelle, du côté des opprimés. C’est pour ça, et sans qu’il y ait de risque que je me trompe, je dis à Amel que tu te trompes énormément. En effet, si tu attends que l’ENTV dise ce que fait Ait Ahmed, tu ne sauras rien de ses activités. Quant à Monsieur Anwar Haddam, eh bien, je cite ces passages pour que le lecteur sache tout. En ce sens, la ligne du LQA est claire. Dès le départ, LQA travaille pour l’émergence, partout alors, de la vérité.

Cependant, le FIS, dans le début des années 1990, avait des ambitions et s’appuyait aussi sur une base solide. Or, en bon musulman, Ait Ahmed n’estimait pas (et n’estime pas jusqu’à aujourd’hui) que la charia était la panacée à la crise politique que traversait l’Algérie à ce moment-là. Et en défendant la poursuite du processus électorale, il n’entendait pas troquer ses idées pour celles du FIS. Ne pas le dire, deux décennies plus tard, serait, pour moi, une façon de désorienter les lecteurs, notamment ceux du LQA. Quant à moi, dès le début de ma participation aux débats de ce respectueux journal, je me sens toujours en symbiose avec sa ligne éditoriale. Le but que j’assigne à mes textes est avant tout de partager mes recherches. Bien sûr,  j’essaie, autant que faire se peut, de m’appuyer sur des archives respectables. D’ailleurs, ce Monsieur, Pierre Monbeig, a consacré une thèse de doctorat sur l’opposition algérienne. Du coup, pour ma part, je trouve opportun  que de tels passages soient cités, et ce bien que le pays ait besoin d’un large rassemblement.  Ceci dit, à travers ce texte, je n’attise nullement la haine. En effet, entre la démarche du DRS et une analyse scientifique, il existe, entre elles, une distance incommensurable. D’ailleurs, dans mes différents textes, je ne fais aucune allusion régionale ni une orientation discriminatoire. En somme, il va de soi que notre souci est de voir notre pays dans une meilleure posture. Et l’éventuel rassemblement doit se faire sur cette base et uniquement sur cette base.    

 

 

17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 15:27

6172_101423153204197_100000095373143_40220_3098769_n.jpgLe village Ihaddadene est situé au centre de la commune d’Illitene dont il fut pendant quelques mois le siège de la mairie, avant la construction du site actuel à Souk El Had.
Il est délimité à l’est par le chef lieu de la commune et  le village Azrou, à l’ouest par le village Ait Sider, au nord par le village Tifilkout et au sud par le village Ait Adellah.
Le village est composé principalement d'une masse de  jeunes comptant plus de 70 pour cent de la population villageoise, dont une grande partie est scolarisée, et ce contrairement aux années de plomb où les jeunes étaient impliqués dans la lutte armée. Le village fut éprouvé, comme la majeure partie des villages, par la guerre d’indépendance. En effet,  à cette époque, il fut exigé qu’au minimum un membre de chaque foyer prenne l’engagement en faveur de la lutte armée. Ceci est valable, bien entendu, pour tous les villages de la commune. D’ailleurs, le bilan, après l’indépendance, classe Illitene en haut du tableau par le lourd tribut qu’elle a payé en vies humaines, et ce à l’échelle nationale.

 A l’instar de tous les villages qui l’entourent, les citoyens du village Ihaddadene ont tenté, vaille que vaille, dés l’indépendance, de créer l’embryon de la première organisation dite comité de village. Son but était  de garantir aux survivants un cadre dans lequel ils pouvaient vivre ensemble. D’ailleurs, selon des témoins encore vivants, le nombre de femmes dépassait amplement celui des hommes à tel point que, pendant  les premières années postindépendance,  les vieilles participaient à des réunions. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elles furent à la hauteur des débats. Comme quoi, la femme mérite une grande place dans notre société. En tous cas, cette thèse corrobore, si besoin est,  les allégations selon lesquelles le village s’était engagé totalement dans la lutte armée. Hélas, l’indépendance ne fut pas la panacée. Car plusieurs difficultés vinrent renforcer les précédentes. Et le problème central, parle-t-on encore au village,  c’est qu’à l’époque, contrairement à quelques villages de la région, le village fut dépourvu de canalisation d’eau. Concomitamment à la résolution des problèmes inhérents à la vie quotidienne, les sages du village tinrent aussi à perpétuer la symbiose et  la ‘tiwiza’, un héritage et legs anciens qu’ils tenaient à préserver, bien que ce ne fût pas une tache aisée. Le premier projet, ayant vu le jour, était la construction d’une mosquée au centre du village. Nonobstant les manques et les déshérités de l’époque, toutes les familles avaient contribué, autant que faire ce pouvait,  à la réalisation de ce projet. Jusqu'à peu, la mosquée fut d’une utilité importante tant elle abritait les assemblées de village, l’organisation de l’achoura  et un gîte pour les étrangers ne pouvant pas s’y rendre à leur domicile. Ainsi, dans la difficulté, nous informe-t-on, les citoyens avaient consenti des efforts énormes en vue de réaliser ce projet.  Encore une fois hélas, les responsables du parti unique dans ces années-là, et c’est devenu par la suite une règle immuable, ne se préoccupaient que de leur siège, laissant ainsi le citoyen livrer à soi même.

 cependant, depuis l’indépendance, plusieurs comités se sont succédé. Chacun voulait marquer son passage par une œuvre pouvant rester visible pour longtemps. Dans les années quatre-vingts, le village réalisa deux mosquées. L’un au cimetière dit Aajenaq et l’autre au cimetière dit Sidi Hend au Mhend. Actuellement, ils servent notamment de lieu ou l’on reçoit les invités du village à l’occasion de la fête  du village dite Assensi. Dans la même période, une adduction d’eau potable fut acheminée jusqu'à l’intérieur du village supplantant ainsi les anciennes fontaines. C’est ainsi que les foyers furent  dotés d’une conduite d’eau évitant aux femmes les allers-retours pour s’en approvisionner. Toutefois, tous les comités, qui se sont succédé au village, se démenèrent pour que le village ait un débit d’eau plus conséquent. Pour ce faire, des démarches furent entreprises en vue de persuader le village voisin, Ait Adellah, propriétaire du terrain où se trouve la source,  d’augmenter le volume d’eau. L’Etat étant absent, les comités des deux villages, et plus tard trois avec Ait Sider, tentèrent de trouver des solutions. Pour rappel, la conduite arrivant au village est, bien entendu, commune avec le village d’Ait Sider dont nous partagions plusieurs projets ensemble  il y a quelques années. Actuellement, la même quantité continue à alimenter ce qu’elle alimentait il y a plus de 20 ans, bien que la population ait presque triplé. Tout compte fait, cinquante ans après l’indépendance, les citoyens vivent une pénurie d’eau abyssale.

 Par ailleurs, dans la tradition villageoise, la transmission du flambeau se fit  de génération en génération, et ce afin de donner à « Tiwiza » la large place au sein du village.  Car même avec des réalisations qui sont censées être l’œuvre de l’Etat, il est exigé des citoyens une participation physique. Les citoyens offrent, à chaque projet,  la main d’œuvre nécessaire à l’accomplissement de l’œuvre. Je pense notamment à la réalisation de la ceinture du village et l’évacuation des eaux usées. Le village Ihaddadene possède désormais des infrastructures pouvant garantir le minimum vital telles que l’école primaire et une crèche et récemment une maison de jeunes. Dans le domaine culturel, nous avions créé, il ya plusieurs années, deux associations l’une s’appelant Anazur en lien avec la profession de nos  aïeux forgerons. Quant à la seconde, il porte carrément leur nom ‘Amzil’. Actuellement, l’association écologique, créée par des jeunes pétris de talent et de capacité, réalise un énorme travail.  Depuis 1997, le village célèbre  la fête du village dite Assensi, ressuscitée après avoir disparu pendant les années de la guerre, nous dit-on les vieux. Cette cérémonie devient dés lors un événement incontournable. Bien qu’il puisse exister des divergences entre les citoyens, cette fête arrive toujours à réunir tout le monde. Elle est suivie généralement de la fête du village. Les candidats reçus à différents examens reçoivent à l’occasion des cadeaux. Parfois, il se peut que celle-ci précède la cérémonie Assensi.  

En somme, le village Ihaddadene compte actuellement prés de 700 personnes dont une moyenne de 200 personnes vit dans des villes telles que : Alger, Mirabeau, LNI et AEH. Les familles, dans l’ordre alphabétique, sont : Ait Benali, Azzedine, Boughanime, Nait Abderrahmane, Nait Benali et Ou Benali.

16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 14:28

border_mpg.jpgOn tourne, en effet, en rond. Personnellement, je ne fais que défendre les idées contenues dans mon texte. Bien qu’il me soit reproché de n’utiliser que deux références, Ali Haroun et Gilbert Meynier (Je sais que cet historien compte beaucoup dans vos recherches), en ce qui me concerne, je crois à leurs travaux. Toutefois, dans votre dernier commentaire, vous essayez de nous convaincre que la coalition Ben Bella-Boumediene avait accompli sa mission en donnant une direction qui manquait à l’Algérie. Et pourtant, dans un de vos textes, vous traitez ce dernier d’être un agent de la France. Par ailleurs, est-ce que l’armée pouvait prendre le pouvoir en 1962 ? Telle est l’idée qui taraude votre esprit. Pour vous, le régime algérien n’a commencé à déraper que plus tard. Précisément, avec l’arrestation de Ben Bella en 1965. Je ne partage pas ce point de vue. Bien avant 1965, le régime se structurait autour des éléments de l’EMG. Je vous cite un sociologue que vous appréciez beaucoup, La houari Addi. Il écrit : « C’est ainsi que le gouvernement s’est structuré en trois niveaux : le politique, l’idéologique et le technico-économique. Les ministères dits de souveraineté forment le niveau politique et sont pris en charge par les membres de l’état-major ; il s’agit des ministères de la Défense, des Affaires étrangères, de l’intérieur et des Finances… » (L’Algérie et la démocratie, page 45).
Cependant, dans votre réponse à Said Radjef, vous dites que : « Au début de l’indépendance, les militaires ne pouvaient pas prendre seuls le pouvoir ». En partie, j’y adhère à cette analyse. Dans le fond, je ne partage pas votre argumentaire. Car, si Ben Bella ne s’était pas engagé avec l’EMG, Boumediene aurait opté pour une autre voie. Donc, avec ou sans Ben Bella, la question de pouvoir avait été tranchée bien avant l’indépendance. En effet, la noria étant lancée, le pouvoir ne pouvait qu’être militaire en 1962.
Quant aux groupes de Tlemcen et de Tizi Ouzou, vous ne dites aucun mot sur les circonstances de leur avènement. Pour vous, la crise a commencé lorsque le groupe de Tizi Ouzou s’est opposé à celui de Tlemcen. Et la seule faute de Ben Bella fut la non-admission de Krim Belkacem au BP. Or, on sait qu’à Tripoli, Ben Bella avait cédé un moment à la suggestion de la commission de médiation d’intégrer Krim au BP. Mais, suite au refus de Boumediene, Ben Bella se ravisa. Cela prouve, si besoin est, que le contrat moral est brandi quand les circonstances arrangeaient Ben Bella. Il le remiserait au placard s’il n’avait pas besoin d’y recourir à cette solidarité de groupe.
Quelle attitude des neuf face à Messali, père du nationalisme algérien ? Là aussi, je ne crois pas que les choses se soient passées que vous le décriviez. Les Algériens ont adhéré à l’appel du FLN parce que le combat politique avait montré ses limites. Pour Lahouari Addi : « L’action entreprise le 1er novembre 1954 pour libérer l’Algérie a été l’œuvre de la tendance radicale du nationalisme politique, posant l’action violente comme seule issue possible pour défaire le système colonial » (Id, page 41). Je vous pose, si vous le permettez bien, la question suivante : Est-ce que l’action des neuf, bien qu’ils aient été stoïques, suffisait, à elle seule, à se débarrasser du joug colonial ? La réponse est certainement non. En effet, sans la large participation du peuple, leur action aurait été un coup d’épée dans l’eau. Par conséquent, je ne vois pas pourquoi le pouvoir devait revenir à l’un des neuf, à moins que le peuple algérien ait opté librement pour l’un d’eux après un vote libre. D’ailleurs, je n’ai jamais trouvé une déclaration des neuf disant au peuple algérien : « Cette guerre est la nôtre. Laissez-nous résoudre le problème, seuls, avec la France. » L’Algérie, qu’on le veuille ou non, appartient à tous les Algériens. D’ailleurs, de quel droit, selon vous, ils doivent assurer la direction nationale ? Pour Lahouari Addi : « En effet, les activistes du PPA-MTLD ne sont devenus incontournables dans le mouvement national ni par la profondeur de leurs analyses idéologico-politique, ni par leur nombre. Ils étaient importants en raison de la justesse de leur position politique qui tenait en un mot : passer à l’action… » (Id, page 56). Ainsi, Messali ne fut pas éliminé parce que le peuple devait choisir entre deux orientations idéologiques.
Par ailleurs, vous accusez, à tort, Abane d’avoir créé la zizanie entre les neuf. Cela m’étonne vraiment que la démarche d’Abane ait pour but de diviser les neuf. Ben Mhidi, chef historique, travailla sans ambages avec Abane. Choqué par le comportement de Ben Bella au Caire, il rejoignit le pays où il mit toute son énergie à orienter la révolution dans la bonne direction. Sa démarche, de concert avec Abane, fut de rassembler le peuple algérien. Ce qu’ils réussirent avec brio. Enfin, vous pensez que les cinq devaient taire leurs divergences jusqu’à la tenue des élections à la Constituante, censée remettre le pouvoir au peuple. A mon avis, au lieu de reprocher aux autres (Boudiaf ‘Il a accepté de faire partie du BP du 2 aout 1962’ et Ait Ahmed) leur non-participation au BP, il faudrait reprocher à ceux qui ont fait partie du BP de ne pas avoir restitué le pouvoir au peuple.

13 juillet 2011 3 13 /07 /juillet /2011 21:16

ben bella en 62 232265792Afif dit :

@ Ait Benali Boubekeur :

Il faut lire l’Accord du 2 août 1962 conclu entre le Bureau Politique du FLN dit Groupe de Tlemcen et le Groupe de Tizi-Ouzou pour comprendre la crise de manière objective : cet accord a consacré la majorité du BP sur le terrain à l’intéreur du territoire national, sans qu’il y ait le moindre incident militaire entre les deux groupes.

Il ne s’agit pas d’une majorité statutaire des deux tiers impossible à réunir dans n’importe quelle démocratie, mais d’une majorité quande même puisque le BP était soutenu par trois wilayas (la W1, la W6 et la W5), plus la moitié de la W2 et la moitié de la ZAA).

La W4 étant restée neutre, il ne restait au groupe adverse que la W3, la moitié de la W2 et la Fédération de France qui était elle-même scindée en deux.

Par conséquent, quand vous dites « En effet, la véritable mère dut laisser le pouvoir de peur de voir son bébé (l’Algérie) succomber à la violence », c’est faux. C’est le rapport de forces sur le terrain politique et militaire qui en a décidé et non le bon vouloir supposé de certains, qui étaient aussi irresponsables que ceux de l’autre groupe, par rapport à la gravité de l’heure où le destin de tout un peuple était en jeu.

Par ailleurs, je vous invite à ne plus colporter des contre-vérités qui ont été distillées dans le feu de l’action par des adversaires déçus : ainsi, vous dites « Ben Bella, médiatiquement monté par les Français ». Alors comment expliquer que Ben Bella a été élu par ses pairs du CNRA Vice-Président dans les trois GPRA. Si les médias citent plus souvent les Chefs d’état, c’est à cause de leur fonction. C’est le même cas pour Ben Bella pendant la Révolution, car il était considéré par tous les observateurs politiques comme le Chef de la révolution : son poste inférieur de Vice Président était dû à sa situation de prisonnier. Quand je parle d’observateurs politiques, je peux vous en citer un de très crédible puisqu’il était l’adversaire du FLN : il s’agit de Messali Hadj qui, dans un document officiel, instruisait ses négociateurs d’exiger la signature de Ben Bella sur un accord FLN/MNA.

Pour conclure, et comme je l’ai déjà dit précédemment, aucun des protagonistes de l’été 62 ne s’est comporté en vraie mère de l’Algérie, je dis bien aucun, y compris Ferhat Abbas et Ben Khedda qui auraient joué un rôle de conciliateur au lieu de prendre des décisions hasardeuses pour l’un et prendre parti pour un clan pour l’autre.

Boubekeur dit : 

A Si Afif!
Vous avez raison de citer l’accord du 2 aout 1962. Le groupe de Tizi Ouzou fut représenté par Boudiaf et Krim. En face d’eux, il y avait Khider et Bitat. Maintenant, je vais vous dire pourquoi je n’ai pas parlé de cet accord dans mon texte. Sa durée de vie fut limitée à un mois. Boudiaf, qui a accepté d’intégrer le BP, démissionna aussitôt. Le BP devait par ailleurs préparer les élections à la Constituante. Or, son consultation aucune, le BP décida de les reporter. Cet accord, du coup, n’a pas de sens. C’était une manœuvre de plus de la Coalition. D’après vous, comment devait être gérée la période de transition ? J’espère, in fine, que ma réponse vous convaincra.  J’ai oublié, tout à l’heure, d’insister sur un point. Vous dites qu’aucun groupe, EMG ou GPRA, ne pouvait avoir la majorité des deux tiers. Hélas, ce sont des lois de la Révolution. Celui qui ne les respecte pas, il est contraint de procéder autrement, notamment par la force. En tout cas, dans cette situation, le GPRA ne cherchait pas à les transcender. Il voulait, au contraire, remettre le pouvoir au peuple en organisant des élections à la Constituante. Je comprends, cinquante après, que quelqu’un dise qu’une majorité simple suffit à gouverner. Je vous rappelle, qu’au moment de la crise, que la loi en vigueur était celle des deux tiers. De quelle coté était la légalité? Je le dis sans hésiter une seconde: elle était du coté du GPRA. Maintenant, libre à vous de penser ce que vous voulez. Amicalement, Boubekeur

Afif dit :

@ Si Boubekeur :

Ce qui m’importe dans notre histoire, c’est précisément la légende de Salomon que vous avez citée dans votre article.

Ce qui devrait nous importer, c’est de savoir, de tous les dirigeants du FLN du début de l’indépendance, qui s’est comporté comme la vraie mère de l’Algérie. C’est cette question qui est fondamentale.

Quand on se comporte comme une vraie mère de l’Algérie, on ne fait pas passer les statuts avant l’Algérie. Si les statuts exigent les deux tiers, « une vraie mère de l’Algérie » aurait dû intervenir au niveau du CNRA et dire que cette majorité est impossible à obtenir et qu’il faut réviser illico presto les statuts pour adopter la majorité absolue. Vous convenez qu’il vaut mieux changer de statuts que de précipiter le pays dans la tourmente.

Ce dont nous pouvons être certains c’est qu’aucun des dirigeants n’avait l’air de se comporter comme « la vraie mère de l’Algérie » et que chacun d’eux était prêt à casser la baraque plutôt que de céder à l’adversaire. Et c’est pour cette raison que j’ai cité l’Accord du 2 août qui n’est intéressant que parce qu’il a consacré une majorité et une minorité et que cette minorité a dû accepter l’autorité du BP, ce qui est sage de sa part. Je t’informe que Krim Belkacem, questionné à ce sujet, a répondu : « donnons sa chance à Ben Bella ».

En ce qui concerne la suite des évènements après le 2 août, c’est de la même veine que le Congrès de Tripoli de mai 62 et ce qui a suivi jusqu’à l’Accord du 2 août : c’est une suite d’actes irresponsables qui ont traîné tous les dirigeants de la révolution dans la farine, si je peux m’exprimer ainsi : aucun d’eux n’en est sorti indemne.

Boubekeur dit : 

A Si Afif!
Pour que les choses soient claires: dans l’histoire de Soloman, je compare la maternité à la légitimité du GPRA ou de l’EMG. J’ai cru que vous aviez compris cela. Car, je ne me permettrai pas de dire que tel ou tel dirigeant n’avait pas de sentiment pour son pays. Cependant, vous convenez que l’accord de 2 aout ne fut pas signé pas le GPRA. Krim Belkacem, prestigieux fut-il, ne pouvait pas représenter à lui tout seul ou avec Boudiaf le gouvernement provisoire. D’ailleurs, je n’ai pas estimé utile de parler de cet accord pour ne pas parler des groupes de Tlemcen et de Tizi Ouzou. Concernant le changement des statuts de la révolution, je ne trouve rien à dire. Est ce que les dirigeants devaient changer les statuts pour élire une direction à une majorité simple? Franchement, je ne suis pas bien placé pour le dire. Peut être que vous, vous pourriez nous le dire? En tout cas, les soutiens de la coalition Ben Bella-Boumediene remettaient et remettent en cause le fonctionnement des lois de la révolution. Permettez-moi d’ailleurs de vous poser la question suivante: Si Ben Bella n’avait pas été d’accord avec les statuts, pourquoi n’aurait-il pas démissionné du GPRA? Je vous rappelle qu’il fut resté vice-président jusqu’à l’ultime round.

Afif dit :

@ Si Boubekeur :

Le GPRA que vous portez aux nues était une coquille vie au cours de la crise de 1962 : tous ses ministres et vice-présidents (Ben Bella et Boudiaf) l’ont quitté pour former d’autres structures conformes à leurs objectifs.

La réalité du pouvoir à la fin de l’indépendance n’était ni entre les mains du GPRA qui était divisé, ni entre les mains de l’Etat-major.

Le pouvoir était entre les mains des six dirigeants historiques : Ben Bella, Boudiaf, Krim Belkacem, Khider, Aït Ahmed, Rabah Bitat. Si ces six dirigeants qui étaient tous membres du GPRA s’étaient entendus sur un minimum d’objectifs pour assurer la transition et remettre le pouvoir au peuple, personne n’aurait pu les affronter. A ce moment-là, les militaires, aussi bien ceux de l’Armée des frontières que ceux des wilayas de l’intérieur, faisaient profil bas et cherchaient tous à se mettre sous la protection de l’un des six dirigeants historiques pour pouvoir atteindre leurs propres objectifs. Donc, on peut affirmer qu’au début de l’indépendance, le régime n’était pas militaire et que le peuple exerçait son pouvoir à travers les six dirigeants historiques.

La signification de la légende de Salomon est claire et sans ambigüité : une vraie mère préfère sacrifier sa vie à celle de son enfant.

Prenons le cas qui nous concerne : lors du CNRA de Tripoli de mai 1962, la commission des candidatures avait proposé plusieurs formules dans la composition du Bureau Politique, avec un effectif de 7 membres ou de 9 membres. Dans toutes les formules proposées figuraient les 5 prisonniers d’Aulnoy. Elles ont toutes atteint la majorité absolue sans pouvoir atteindre la majorité des deux tiers. Mais, lorsque le nom de Krim Belkacem est ajouté dans ces formules, elles atteignaient les deux tiers, ainsi que lorsqu’elles comprenaient en plus de Krim et des 5, les noms de Boussouf et Bentobbal. Or, les 3 B étaient la bête noire de Ben Bella et de Boiumediene qui le soutenait. Ils refusaient systématiquement que les 3B fassent partie de la composition du BP.

N’aurait-il pas été plus sage pour Ben Bella d’accepter au sein du BP au moins Krim Belkacem en tant qu’initiateur de Novembre au même titre que les 5 autres. D’ailleurs, lui-même a été victime d’une purge de même ordre lors du Congrès de la Soummam et s’en est plaint dans une lettre qu’il a adressée à Abbane Ramdane en faisant valoir qu’un contrat moral liait les 9 dirigeants historiques. Pourquoi n’a-t-il pas appliqué ce Contrat moral lorsqu’il s’est agi de Krim Belkacem ? Ben Bella a-t-il agi en vraie mère de l’Algérie en excluant Krim de la Direction de la Révolution (BP) au risque de plonger le pays dans le désastre ?

Quelle a été la position des autres dirigeants et qu’ont-ils fait pour faire entendre raison aux uns et aux autres ? Qui s’est comporté en vraie mère de l’Algérie ? C’est la question que je pose et que je repose ? Ben Boulaïd aurait-il eu le même comportement s’il était resté vivant ? Pour ma part, je ne le crois pas.

Boubekeur dit :

 

A Si Afif !
D’emblée, je trouve que cet échange est très intéressant. Toutefois, il le serait davantage, si on s’appuyait, chacun de son coté, sur des sources, à moins que, vous, vous soyez un acteur de ces événements. Cependant, en lisant vos commentaires, je peux dire que nous empruntons deux démarches différentes. Pour ma part, je cite des références bien précises. Quant à vous, vous agissez plutôt selon un raisonnement propre à vous. Cependant, pour revenir à votre dernier commentaire, je m’inscris en total désaccord avec votre démarche. Je vous cite : « Le GPRA que vous portez aux nues était une coquille vie au cours de la crise de 1962 ». Est-ce que vous essayez de nous dire qu’un gouvernement ayant négocié la paix avec la grande puissance militaire, en l’occurrence la France, ne représentait, quarante-cinq jours après la conclusion des accords de paix, que quelques individus éparses. Je vous rappelle que lors du vote du 28 février 1962, ce même gouvernement avait réuni plus de quatre cinquième de suffrages des membres du CNRA. Il y eut quatre votes négatifs, tous des futurs alliés de Ben Bella. J’ai bien entendu cité les noms dans mon texte. Du coup, en ce qui me concerne, je ne peux pas, même une seconde, partager cette allégation selon laquelle le GPRA était, selon vous, une coquille vide. En revanche, ce gouvernement a été achevé par ses adversaires. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils n’ont pas passé l’intérêt de l’Algérie devant leur carrières.
Quant au cinq auxquels vous faites sans cesse allusion, des témoignages ont relaté qu’Ait Ahmed et Boudiaf ne voulaient pas faire partie du BP proposé par Ben Bella. Par ailleurs, à moins que vous teniez les avis de la commission de sondage pour ce qu’ils ne furent pas, les cinq n’étaient pas d’accord dès le départ. En effet, ils ne partagèrent pas les grenouillages de Ben Bella. L’éminent historien, Mohamed Harbi, à propos du refus de Hocine Ait Ahmed et de Mohamed Boudiaf de faire partie de la liste proposée par la coalition Ben Bella-Boumediene, écrit : « Nous n’étions pas d’accord entre nous en prison, nous ne le sommes pas plus entre nous aujourd’hui. Alors pourquoi proposer une liste dont les membres ne s’entendent pas au départ ? Tout cela mène droit à une dictature militaire, souligne plus tard Ait Ahmed » (FLN, mirage et réalité, page 342). Il se dégage, à partir de cette déclaration, que les cinq ne pouvaient pas être un recours. Par conséquent, à moins de confier la direction du pays au commandement militaire, à sa tête Boumediene, la seule instance qui puisse assurer la transition était incontestablement le GPRA. D’ailleurs, le fait de penser qu’un gouvernement, ayant signé des accords de paix, ne pouvait pas gérer cette période de transition fut et est un non-sens. Enfin, que représente un contrat moral, passé entre 6 ou 9 hommes, face un gouvernement mondialement connu et reconnu ? Car, pour la majorité des Algériens, l’acte du 19 mars représente le véritable acte fondateur de l’Etat algérien. Pour clore ce sujet, je vais citer un passage d’un journal New Yorkais parlant des agissement de Ben Bella : « Ben Bella détruit une bonne partie du crédit que les Algériens se sont assurés à l’étranger par leur bravoure au feu, leur succès dans la négociation et leur sang-froid face à une provocation outrancière », cité par Ali Haroun, dans « L’été de la discorde, page 159 ».


23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 10:53

idir.jpgLa capitale du sud-ouest de la France, Toulouse, a organisé une semaine culturelle, dédiée cette année au Maghreb. Le festival Rio Loco, ainsi dénommé, s’est étalé sur cinq jours mémorables, et ce du 17 au 21 juin 2009. Bien que la culture maghrébine soit présente dans la partie méridionale de la France, les organisateurs ont tenu à lui donner cette année une place privilégiée. Ainsi, le quinzième festival a été une occasion pour les autres entités, présentes à Toulouse, de faire connaissance avec la culture de la rive sud de la méditerranée.  Raï, chaâbi, musiques gnawa, musique kabyle, arabo-andalous,  mais aussi rock, jazz, hip-hop, électro ont été au programme festif.

Par ailleurs, la présidente du festival a affirmé,  dés l’ouverture de ce festival, que toutes les cultures du monde auraient un jour au l’autre leur chance de se produire à la Prairie des filtres, en bord de la Garonne. Pour elle, la citation du philosophe grec, Héractile, qui disait : « On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve », s’applique parfaitement au festival. Ainsi, après la centaine de milliers visiteurs de l’an dernier, lors du festival consacré aux Balkans, les organisateurs attendent  cette fois-ci plus de visiteurs.

En effet, cette prévision s’est révélée exacte dés le premier jour, soit le 17 juin, avec le concert de Khaled. Les Toulousains ont eu la chance de découvrir celui qui a été à l’origine de la diffusion du Rai dans les années 1980. Il a eu droit à un accueil chaleureux de la part du public. Lui aussi n’a pas hésité à mettre le feu avec des chansons reprises en chœurs par des milliers (prés de dix milles) de personnes. La première chanson a été dédiée aux immigrés. Son thème aussi traite du même sujet. Quelques minutes plus tard, les personnes qui se trouvaient prés de la scène ont brandi le drapeau algérien. Instantanément, Khaled s’est saisi du drapeau. Un moment émouvant lorsqu’il s’est couvert du drapeau vert et blanc tout en continuant à chanter. Du coup, le public a eu la grande surprise d’écouter les chansons du nouvel album intitulé « Liberté ». Lorsqu’il a annoncé le mot de la fin, avant même de chanter « Aicha », des jeunes sont montés sur scène pour le supplier de nous la jouer. Il a accepté volontiers en demandant à ses musiciens de reprendre leurs places. Et tout le monde a dansé et chanté. 

Le lendemain, c’est au tour du grand chanteur algérien, Idir, de faire vibrer la scène de la Garonne. Ainsi, en mélangeant les anciennes et nouvelles chansons, Idir a procuré une énorme joie au public. Le refrain A vava inouva (mon petit papa) a été repris en chœur par des milliers de personnes, bien que certains ne sachent pas ce que voulaient dire ces paroles. En tout cas, les gens qui ont déjà vu Idir se produire savaient pertinemment que le chanteur allait leur expliquer, dans un français châtié et roulant le r, le contenu.   Par ailleurs, comme  la veille les drapeaux algériens étaient amplement présents à la Garonne. Le seul hic c’est quand deux ou trois partisans de Ferhat M’henni, luttant pour l’autonomie de la Kabylie, ont brandi un drapeau pour tromper les non Algériens qu’il existait un autre emblème en Algérie. Or les gens de la région, présents à Toulouse, ne sont pas, pour la quasi-totalité d’entre eux, d’accord avec ce projet insensé. Un français m’a même demandé si ce drapeau était aussi le mien. Ma réponse était sans équivoque : mon seul drapeau est celui de tous les Algériens. 

Cependant, le festival ne s’est terminé que le 21 juin à une heure du matin. Pendant les trois jours, le public a vu défiler sur la  scène des artistes de renom. Biyouna, Boutaiba S’ghir, Belkacem Boutelja, Djamel Laroussi, Amazigh Kateb (le fils du célèbre écrivain Yacine), Abdelkader Chaou, Rachid taha et Akli D, ont tous régalé le public avec leurs mélodies.  

La culture du Maghreb a pris également ses quartiers dans tous les lieux de culture, les bibliothèques, les bars, les places avec des expositions, des concerts, des lectures et des projections.  Il faut dire qu’en plus de ce festival,  les Algériens ont vécu un mois de juin hilarant avec les deux victoires de l’équipe nationale face à l’Egypte et la Zambie.  Victoires fêtées comme il se doit dans les rues de la ville rose.

Ait Benali Boubekeur. 23 juin 2009

16 mai 2008 5 16 /05 /mai /2008 09:23

index1.jpgJamais le Championnat de France de ligue1 n’a connu un suspense aussi intense, depuis la saison 2001- 2002, à une journée de la fin. Ce suspense concerne notamment le haut que le bas du tableau. En effet, cinq équipes vont livrer le match de leur saison, ce samedi, 17 mai 2008, à 20 heures 50. Il s’agit de Lyon, Bordeaux, Toulouse, Lens et Paris.

Pour Lyon, il suffit d’un match nul à Auxerre, à condition que Bordeaux ne gagne pas par 9 buts d’écart, et le 7e titre consécutif sera inscrit à son palmarès. Toutefois, une défaite de l’actuel leader du championnat ne le disqualifie pas totalement. Et c’est le score à Lens qui déterminera lequel de Lyon ou de Bordeaux sera champion de France. Dans la dernière conjecture, la victoire de Bordeaux privera Lyon d’un septième titre consécutif. Cependant, pour le coach des Girondins de Bordeaux, qui a accordé une courte interview au journal le Métro, la prudence est de mise. Sans langue de bois, Laurent Blanc estime que Lyon est plus proche du titre. Malgré une forme tonitruante de son équipe lors des sept derniers matches où elle a engrangé 19 sur 21 points possibles, le Président, surnom de Laurent Blanc, respecte la hiérarchie établie depuis le début du championnat : « Si vous enlevez les deux confrontations contre notre concurrent direct, alors on est meilleurs que Lyon. Mais on a perdu deux fois contre Lyon, c’est mathématique. »

Quant au bas du tableau, l’équipe la plus vulnérable est, sans conteste, le TFC (Toulouse Football Club). En effet, depuis le 8 décembre 2007, Toulouse n’a pas gagné un seul match à domicile. Ainsi, si les joueurs relèvent le défi face à Valenciennes, ce sera alors la première victoire de l’année 2008 et surtout la bonne. Car une victoire assurera le maintien du club de la haute Garonne. Les joueurs, en tout cas, sont conscients de l’immense tâche qui les attend. Pour Nicolas Douchez, gardien de but des Toulousains : «  Par rapport au PSG ou à Lens, le TFC est d’un calibre inférieur, par le passé il a été habitué à jouer le maintien », métro du 15 mai 2008.

La deuxième équipe concernée par l’enjeu du maintien est le Racing Club de Lens où évolue Belhadj. La rencontre à Lens revêt surtout un cachet particulier : il y à la fois la course au titre et l’enjeu du maintien. L’adversaire du jour, Bordeaux, essayera de s’imposer à Bollaert tout en lorgnant du côté d’Auxerre. En revanche, pour les camarades de Belhadj, seuls les trois points leur épargneront la relégation.

Enfin, pour le club de la capitale, la tâche n’est pas non plus des plus aisées. En se déplaçant à Sochaux, les coéquipiers de Pauleta doivent s’imposer ou au moins faire un match nul pour garder leur chance intacte. La défaite à Sochaux, sans le faux pas de Toulouse et Lens, condamnera Paris à évoluer en Ligue2.

En tout cas, avant 23 heures, ce samedi, on saura qui sera champion et qui accompagnera Metz et Strasbourg en Ligue2.

         

                                             Par Ait Benali Boubekeur, le 16 mai 2008

4 octobre 2007 4 04 /10 /octobre /2007 09:21

index-copie-3.jpgLes Marseillais, emmenés par leur nouvel entraineur belge, Éric Gerets, ont réussi leur match de l’année en allant s’imposer au stade mythique d’Anfield à Liverpool. Bien que les Olympiens aient déclaré avant la rencontre qu’un score nul était, pour eux, un résultat positif, les camarades de Ziani n’ont pas laissé, toutefois, l’initiative offensive aux seuls  Anglais. En effet, dès les premières minutes,  l’occasion dangereuse est créée par l’équipe marseillaise.

Par ailleurs, le round d’observation n’a duré qu’à peine dix minutes, quand Ziani récupère le ballon au milieu de terrain et sert en profondeur le Sénégalais, Niang. Celui-ci sans se poser trop de questions frappe directement, mais le gardien dévie le ballon en corner. Le plus vif des Marseillais, en l’occurrence Ziani, qu’on trouve tant tôt à gauche et tant tôt à droite semble avoir une consigne stricte de son entraineur afin qu’il apporte sa vivacité au jeu marseillais.

À la 13e minute, on assiste à la réplique anglaise par l’intermédiaire de la nouvelle recrue, Torres. La défense centrale marseillaise réussit difficilement à contrôler le duo Crouch-Torres, mais parvient à éloigner le danger de leur surface.
Par ailleurs, c’est au milieu de terrain que la bataille est intense dans la mesure où chaque équipe cherche à maitriser cette surface, synonyme de la domination. Le tacle de Gerrard à la 19e minute corrobore cette thèse selon laquelle le maitre du milieu de terrain est celui qui alimente ses attaquants et par conséquent le plus à même d’ouvrir le score. Heureusement que l’arbitre est là pour faire respecter les lois. Ce qui fait que les duels, bien qu’ils soient engagés, se déroulent  à la loyale.

À la 27e minute, c’est le capitaine anglais qui use de son génie pour lancer Torres, mais Givet a compris le manège en taclant le ballon en corner. L’ascendant des Marseillais s’est produit à la 33e minute quand Taiwo  sert un caviar à Niang, mais le juge de touche a déjà signalé le hors jeu. En n’ayant pas entendu le sifflet, Ziani poursuit l’action et met le cuir au fond des filets. Le but est logiquement refusé bien entendu, bien que la position du hors-jeu soit discutable. Les deux équipes rejoignent les vestiaires sur un score vierge. 

Au retour des 22 acteurs sur la pelouse,  après la pause citron, la bataille au milieu du terrain est relancée de plus belle. On peut constater la subtilisation du ballon par les Marseillais lors des cinq premières minutes de la seconde partie. C’est Niang qui s’illustre derechef à la 51e minute en décrochant un tir à la limite de la surface de réparation, mais sans trop inquiéter Reina. Ainsi, à peine une heure de jeu, l’entraineur des rouges, Rafael Benitez décide de procéder au premier changement. Il incorpore Rize à la place de Meto  pour apporter du sang neuf. Changement réussi puisque c’est à l’heure du jeu que les Anglais  parviennent à augmenter sensiblement la cadence en occupant le camp adverse. Le but libérateur allait être inscrit par Torres à la 63e minute suite à une passe ajustée de Benayoun. Mais le jeune gardien Mandanda dévie avec brio le ballon en corner.
 
En revanche, c’est au moment où on s’attendait à une domination anglaise que le jeune Valbuena intercepte le ballon au milieu de terrain. Il sollicite une deux avec Cheyrou et puis d’une frappe somptueuse parvient à tromper Reina en logeant le ballon au fond des filets.
La domination anglaise après le but de Valbuena n’a pas conduit toutefois à l’égalisation. Il faut attendre en effet le temps additionnel pour voir les meilleures occasions anglaises. L’une est l’œuvre de Benayoun repoussée par Rodriguez et l’autre celle de Gerrard dont le ballon est repoussé par le poteau.
En somme, après le match nul de 2004 à Anfield, L’OM est le seul club français à battre Liverpool à domicile.
             Par Ait Benali Boubekeur, 4 octobre 2007

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