5 avril 2021 1 05 /04 /avril /2021 12:45

À quatre jours de la commémoration de la mort d’Ali Mécili, le FFS, à travers son refus de prendre part aux élections du régime, rend le meilleur des hommages à ce symbole de l’opposition algérienne. En plus, bien que le boycottage s’impose, le respect du calendrier des débats internes est également une démarche honorable. Cela ne veut pas dire que le parti devrait ignorer le mouvement populaire.

Au contraire, toute révolution a besoin de partis politiques. Si le choix, par exemple, entre 1954 et 1962, devait être la dissolution des partis au sein du FLN historique, il ne faudrait pas, dans la révolution actuelle, suivre le même modèle. Car, la recherche de l’unanimisme ne fait qu’émerger des personnalités violentes en lieu et place des compétences.

En tout cas, depuis 2 ans, les manifestants ne rejettent pas les partis. Et pour cause ! Pour la plupart, ils n’ont jamais eu de responsabilités exécutives. C’est la raison pour laquelle les manifestants dirigent leur colère contre le régime qui s’est imposé par la force depuis 1962. D’ailleurs, comment pourraient-ils s’en prendre au FFS, alors que ce dernier a payé un lourd tribut pour l’avènement de la démocratie en Algérie ?

Malheureusement, par moment, il existe quelques réactions nauséabondes de certains animateurs du hirak envers les partis. Hélas, ces derniers se contredisent sans cesse. Car, on ne peut pas dire que ce hirak ne doit pas avoir de représentants et en même temps reprocher aux partis leurs activités au nom même du hirak.

En tout cas, en maintenant ses activités –peu importe le différend que l’on puisse avoir avec les dirigeants du parti –, le FFS sauve –cette remarque vaut aussi pour d’autres partis qui maintiennent leurs activités –la place des partis dans le nouveau paysage politique. Car, la victoire du hirak ne doit pas se limiter au départ du régime, mais à la capacité des partis à proposer l’alternative.

Pour conclure, il va de soi que le boycott des élections du 12 juin 2021 est une réponse adéquate à un régime qui ne cherche que sa pérennisation. Est-ce que tous les refus doivent s’exprimer de la même manière ? Certains militants confondent le mouvement de contestation et la construction politique.

Dans le premier cas, la rue exprime sa position à travers des slogans. Dans le second cas, le parti développe une analyse politique où le pour et le contre sont pesés. Dans le cas du scrutin du 12 juin, on ne peut pas se réclamer de l’héritage de Hocine Aït Ahmed et cautionner en même temps un processus biaisé. Mais, il fallait laisser le temps au parti de l’exprimer sans pression.  

 

Publié par Ait Benali Boubekeur - dans Actualité

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