A quelques mois de l’élection présidentielle anticipée, la scène politique s’anime. Chacun se positionne selon ses convictions. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le retour, sur le terrain, des partis politiques est encourageant. Qu’il en déplaise à la chaine El Magharibia, ces partis sont autonomes. Ils n’ont pas à leur demander une quelconque autorisation, comme ils n’ont pas de compte à rendre aux agitateurs sur les réseaux sociaux.
En tout état de cause, l’expérience ratée du hirak a montré que le changement ne pourrait intervenir qu’en construisant un projet alternatif. A ce titre, l’engagement des partis est incontournable. Deux exemples au moins montrent la voie : l’exemple sénégalais et avant lui l’exemple chilien. En participant massivement aux élections, deux candidats jeunes ont réussi à réaliser des exploits. Et si les agitateurs dans ces pays avaient exigé le départ des dirigeants, ils seraient toujours gouvernés par les anciens régimes.
Dans le cas de l’Algérie, les chiffres des dernières élections ont montré que le changement par les urnes était plausible. Si, en 2019, un candidat antisystème avait pris ses responsabilités de se présenter, il aurait été élu sans problème. A condition que la propagande de Yetnahaw ga3 ne saborde pas le processus.
Pour toutes ces raisons, le FFS a raison d’examiner en toute quiétude ces questions. Malgré les attaques qu’il subit sur les réseaux sociaux, il ne doit pas être influencé par ces campagnes. Les accusations de trahison ne tiennent pas la route. Le hirak, auquel ils font allusion, n’existe plus depuis belle lurette. Et surtout, le peuple algérien n’a mandaté personne pour le représenter à l’étranger.
Enfin, bien que la diaspora puisse jouer un rôle capital, elle ne peut pas se substituer pour autant à la volonté populaire. Bien entendu, ces agitateurs sont libres d’attendre le départ du régime pour y participer, mais ils n’ont pas de leçon à donner aux nationaux qui pourraient opter pour une autre voie. N’’est ce pas l’enseignement principal que l’on peut tirer de la révolution algérienne, à savoir : la primauté de l’intérieur sur l’Extérieur ne doit pas être un slogan, mais un principe tangible.