29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 18:11

traite.jpgPar Amar Cheballah
Finalement le général de Gaulle qui répondait ainsi à son ami Bernard Tricot qui déplorait les Accords d’Evian : « T’en fais pas. Ce qu’on leur a donné de la main gauche aujourd’hui, nous le récupérerons de la main droite d’ici un demi siècle au plus tard », n’est pas loin de la vérité. Mais bon dieu sur quel critère s’est donc basé l’homme du 18 juin pour tenir des propos qui allaient s’avérer un demi-siecle plus tard plus que vrai ?
Nous sommes redevenus des indigènes. Nos richesses sont pillées contre de petits boniments lancés par la France officielle à l’endroit de ce qui semble être encore une autorité algérienne. Tenez, par exemple ce matin, dans leurs rapports, les services secrets français qui exhortent leurs ressortissants à quitter au plus vite la Libye, la Tunisie et la Somalie, félicitent l’Etat algérien pour les efforts qu’il a consentis dans la lutte contre le terrorisme. Et qui sont donc ces terroristes qui font trembler les grandes puissances qui s’apprêtent à gagner la conquête de l’espace pour assurer la survie de leurs peuples ? Un borgne, Ya Ali ! Un borgne qui fait trembler le monde. Mais ne dit-on pas qu’un borgne est roi au pays des aveugles ! Ne trouves tu pas étrange tout cela ? Des puissances qui ne peuvent rien devant un borgne, c’est tout de même étrange tout cela !
Je ne sais pas, tu as beaucoup de chance. Tu es parti au bon moment. La providence t’a épargné le supplice d’être le témoin désabusé d’une sale époque. Vraiment, le sort t’a gâté, comme il a gâté Yacine, Mammeri , Baya, Dib, Belounes, Debaghine, Daniel, le lieutenant irakien… Vous êtes tous partis au bon moment. Je sais que tu n’aimes pas Feraoun, mais il avait raison de dire que « nos amis d’aujourd’hui seront pire que nos ennemis d’hier ». D’ailleurs, je plains Mehsas et Ait Ahmed. Ils vont voir l’œuvre du 1er novembre tomber en décrépitude sans pouvoir faire quoi que ce soit. Les pauvres !
Lors de ton procès devant les généraux français qui t’ont condamné à mort avec Abdellah Fadhel, Laichaoui Med, Zabana et Yves Ton, tu as dit « nous sommes des révolutionnaires qui militent pour la liberté et la démocratie et non des terroristes comme vous le prétendez ». Et tu as refusé de demander pardon à la France. Tu avais à peine vingt ans lors de ce procès. Aujourd’hui, on ne sait plus qui on est et que veut dire le mot révolutionnaire. Quand on n’est pas prédateur et imposteur, on est forcement dans le camp des aliénés qui n’ont plus le droit d’écrire, de réfléchir ou de penser. Si par malheur il t’arrive de penser, tu seras vite catalogué de terroriste et accusé de travailler pour un clan occulte. La suspicion et la trahison règnent partout. L’Algérie n’a plus rien, ni partis politiques, ni élites intellectuelles, ni élites artistiques, ni école, ni justice. Nous ne savons à qui nous appartenons tellement nous n’avons aucun repère et aucune identité. Quand on ne sait plus qui on est, on devient indigène.
Je ne veux pas te faire mal. Mais tu me connais bien : j’ai une grande gueule. Je ne sais pas retenir mes sentiments et mes émotions. Quand je ne dis pas ce que je pense je deviens malade à en mourir. Pour te protéger- je sais que tu vas me haïr plus que jamais de ta tombe- et protéger toutes les femmes, tous les hommes et tous les enfants du 1er novembre, je dis toujours à mes filles que le 1er novembre n’a jamais existé. Ait Ahmed, Khider, Boudiaf , Diddouche, Abane, Laghrour, Chihani, Krim, Ouamrane, Mellah, Zighout, Benboulaid, Hassiba, Baya, Kateb, Fanon, Haddad, Issiakhem, Dib, Djebbar, Mammeri…n’étaient qu’un rêve qui a bercé pendant quelques instants notre imaginaire collectif. Mais oui, lorsqu’on est un révolutionnaire, on n’a pas le droit d’exister dans une patrie de cochons. J’ai raison Ya Ali.

28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 22:44

images-copie-12Par Amar Cheballah
L’Algérie va mal, et même très mal. Chaque jour- de In Amenas à la faillite de l’école en passant par la débâcle du sport national- est un autre signe sur le malaise qui ronge et menace la survie du pays en tant qu’Etat et Nation. En dépit de cette situation plus qu’alarmante, le président se retranche volontairement dans un silence qui crève les yeux pour désavouer son armée, alors que les militaires algériens « hachakoum » recourent au service de petits bandits pour faire porter le chapeau de la faillite à Bouteflika. Dans ses parties les plus sensibles, l’Algérie à très mal. Mais au lieu de regarder les choses en face, notre presse bien pensante nous sort d’autres chapelets de mensonges grotesques pour justifier l’injustifiable. Jamais, dans l’histoire de l’Algérie, la participation des moyens d’information à la corruption de l’imaginaire collectif et à « l’imbécilisation » de la conscience nationale n’a été aussi directe. Les médias algériens jouent consciemment un rôle majeur dans la folklorisas ion de la pensée intelligente et l’aliénation de l’imaginaire collectif. Outre leur soutien et leur attachement indéfectible aux milieux de la pègre, ces medias encouragent ouvertement le mensonge et la manipulation de la foule.
Dans la vallée du Djudjura et précisément dans l'axe St Egidio qui s’étend des Ait Yenni jusqu’à Tizi Ghennif, habituellement chaud et réputé être un bastion de l'opposition, les citoyens ont boudé hier matin la presse écrite. Non pas à cause de la défaite, synonyme de l’élimination de l’EN dés le premier tour de la CAN, mais à cause de la coupure d’électricité qui a plongé des milliers de foyers dans l’obscurité et privé les centaines de milliers de férus de suivre la rencontre. La une de la presse nationale qui est revenue largement sur la débâcle de l’EN face à la modeste équipe togolaise, n’a pas suscité outre mesure la curiosité des populations locales. La journée d’hier qui alternait entre quelques moments de pluie et de soleil ardent s'est déroulée dans une ambiance plutôt monotone et triste. Alors que quatre grandes circonscriptions de la Kabylie étaient privées d’électricité, la presse est revenue longuement, comme à son habitude, dans des histoires de chiens écrasés écrites dans le style de la Pravda, occultant sciemment les attentes et le désarroi de milliers de personnes. Mais il est vrai que la Sonelgaz n’est pas un parti politique, c’est un poste avancé du DRS, au même titre que la Sonatrach, la presse et les banques. Le malheur dans cette histoire, la majorité des informations rapportées dans le but de discréditer les élus locaux, et donc les partis politiques, ne reflètent pas la réalité. A l’instar de cette municipalité devenue depuis de longues années le théâtre de règlements de comptes entre les membres d’une même famille qui bloquent sans arrêt le service de l’état civil. D’ailleurs, à cause de ses fermetures fréquentes par les membres d’une même famille dont les membres sont tous des élus municipaux, cette mairie est devenue la risée des citoyens en Kabylie. On raconte que les membres de cette famille ont été furieux lorsqu’ils ont découvert que le CNAPEST a fermé cette municipalité en dehors de leur autorité. « Personne n’a le droit de fermer la mairie de Tizi Ghennif en dehors de notre autorité », ont-ils expliqué. Ah ! Le communautarisme quand tu nous tiens ! Mais la presse ne s’est jamais posée la question comment tout une Daira est à la merci d’un même douar.
Dans les quartiers populaires de Boghni, de Maâtkas, de Souk El Tniyene ou ailleurs dans les localités reculées du Djurdjura, on pouvait apercevoir le même sentiment : le dégoût. Cela dit, la déroute prématurée des Fennecs en Afrique du Sud devenue presque une affaire politique, a provoqué un tollé de réactions et des débats houleux sur les places publiques. De chaque bourgade, les réactions affluent pour évoquer la faillite du sport algérien. Entre moqueries genre « de Rabah l’altitude à la platitude de Halilhodzic », déceptions, vengeances et dérisions contre  le régime, les débats qui ont animé hier matin les grandes places au Djurdjura, illustrent le malaise qui entoure le sport en général et le foot en particulier. Sans toutefois diminuer de la responsabilité de l’entraineur national dans la deroute des fennecs face au Togo, le pouvoir militaire est néanmoins vu comme le principal de la faillite du sport en Algérie. On évoque l’attitude pathétique de l’inamovible Raouraoua. Un petit trabendiste devenu par la grâce des généraux et de Boutefliak l’homme fort du foot en Algérie. Pour beaucoup, la chute désastreuse de l'équipe de l’Algérie n'est pas une surprise. « Lorsque une équipe nationale n’a pas de stade et d’infrastructures pour s’entrainer et que les clubs d’élites comme le NAHD, le MCO, la JSK …sont entre les mains de petits brigands sans la moindre relation avec le sport, il faut s’attendre à tout », explique un citoyen à Maâtkas.
Ce sont des scènes et des paroles qui reviennent un peu partout dans chaque village en Kabylie. « On est si habitué à de tels résultats que voir aujourd’hui nos autorités se remettre en cause relèverait du miracle. Les joueurs ont leur part de responsabilité dans la faillite de l’EN, mais cela n’absout en rien l’Etat de ses bêtises et de son entêtement à persévérer dans la politique du bricolage et du populisme », ajoute avec dépit un autre citoyen à Mechtras. Après de nombreux tours dans les petites bourgades et communes de l’arrière Djurdjura, les citoyens se réjouissent que la Sonelgaz les ait privés d’électricité lors de la retransmission du Match. « Dieu merci ! », s’exclame un chauvin des verts à Assi Youcef. Et d’ajouter avec ironie: « Avec les autorités actuelles, le sport, l’école et l’Algérie n’ont aucun avenir ».

27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 09:58

images.jpgPar Amar Cheballah
Peut-on construire une nation, un Etat de droit et la democratie sans la science et le savoir ?
Sur les cinq mois de cours possibles, les élèves en ont fait seulement trois semaines réelles jusqu’ici. Les autres mois de scolarité ont été dévorés soient par les grèves à répétition des travailleurs de l’éducation, soient par la grogne et les protestations des élevés contre les programmes surchargés. Cette situation n’est pas nouvelle ; elle remonte à la grève du cartable en 1994. Depuis la question sur la baisse du niveau des élèves à l'école revient comme une rengaine : qu'en est-il réellement ? Selon de nombreux enseignants, le niveau aujourd’hui d’un élève de terminale correspond à celui d’un deuxième année CEG, c'est-à-dire l’équivalent de 2eme AM d’aujourd’hui. D’où cette autre question lancinante : comment expliquer donc ce taux de réussite particulièrement élevé au baccalauréat en Kabylie ? « C’est un taux politique et non pédagogique », affirme Larbi Med enseignant de langue française à la retraite. Selon un proviseur qui a requis l’anonymat, un grand nombre d’enseignants ne maîtrisent pas les programmes qu’ils doivent enseigner à leurs élèves. Et d’ajouter : « Un pays pour se construire a besoin d’une école performante et authentique qui ne soit pas mêlée à des manipulations idéologiques ».
Selon T H, enseignant en sciences politique et communication à l’université de Tizi ouzou, plus de deux tiers des jeunes bacheliers ne savent pas lire et prendre des notes.
Les aptitudes des étudiants ont dramatiquement baissé. Nombreux sont ceux qui ont le diplôme à la main mais qui ne sont pas capables de rédiger une dissertation, de traduire dans les faits un décret ou de répondre à un courrier administratif : «C'est une catastrophe», insiste-t-il. La faillite de l’école l'inquiète. De même le taux élevé d'abandon en cours d'études supérieures. On parle souvent de l'université sur ce point mais certaines écoles accusent 40 à 50 % d'échec…
Pourtant, après un demi-siècle d’indépendance, les programmes sont bien plus ambitieux qu'ils ne l'étaient il y a trente ans. Or, il se trouve que le niveau des années 60 et 70 est largement supérieur à celui de nos jours. Le drame dans l’histoire ne se limite pas seulement à un exemple d’un enfant qui sait répondre par écrit à une lettre, qu’elle soit écrite en arabe ou en français, contre un élève de nos jours devenu un cas aphasique. Aujourd’hui, il ne s’agit plus de l’élève qui ne sait pas déchiffrer correctement les lettres et répondre à des questions de culture générale. Il s’agit de l’avocat qui sollicite l’aide d’un vieux bureaucrate pour rédiger son plaidoyer, d’un journaliste qui ne sait pas interpréter le cours des événements, d’un médecin qui ne sait pas lire, d’un architecte qui ignore les règles élémentaires de l’architecture, d’un officier de police ou de la gendarmerie qui ne comprend rien au code procédure pénal, d’un juge incapable d’interpréter dans les faits les lois de la république…
Outre les grèves qui la paralysent, qui l’affaiblissent un peu plus chaque jour étant donné la fuite des élites (sur les deux millions de bacheliers que compte le pays, plus d’un million d’entre eux vivent en exil dans des conditions précaires), l’école algérienne ne mange pas assez intellectuellement pour pouvoir relever les nombreux défis et comprendre les enjeux du moment.
Il faut se souvenir que certaines grandes puissances n'ont ni pétrole ni gaz, elles ont juste des écoles ou elles enseignent à leurs enfant la science et le savoir. Il faut avouer que l’école est l’otage d’une caste hautement spécialisée dans le mercantilisme idéologique et les faux semblants. L’Algérie qui était classée durant les années 50 et 60 comme le phare culturel de la méditerranée, l’Algérie qui a produit Fanon, Camus, Mammeri, Dib, Djebbar, Feraoun, Haddad, Sahli, Benabi…est classée aujourd’hui derrière les pays du Sahel. Mais peut-il en être autrement lorsque dans un parti politique, neuf cadres supérieurs sur dix ignorent tout de la stratégie et de la doctrine de la formation à laquelle ils appartiennent ?

21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 18:59

 Par Amar Cheballah. Il faut dire que l´attaque du complexe gazier de In Amenas n’a pas paradoxalement surpris grand monde. C’est à peine si cette attaque dont le régime militaire d’Alger a voulu titiller la fibre nationaliste du peuple algérien, grâce au concours précieux des medias français, a débordé de la rubrique des faits divers... tant celle-ci est cousue de fil blanc. Il était quasi certain que les évènements qui se déroulent au Nord Mali depuis presque un an déjà, auraient fatalement des répercussions sur l´Algérie. Par ailleurs, la position de la France qui sponsorise les terroristes en Syrie et aider les islamistes a prendre le pouvoir en Libye, en Tunisie et en Egypte, mais qui s’empresse de combattre l’islamisme en intervenant sur le sol Malien, a de quoi éveiller même les soupçons des esprits non initiés à la géostratégie. L’attaque du complexe gazier de In Amenas, c’est de la poudre aux yeux. Un coup préparé de longue date pour faire diversion et détourner le regard des objectifs poursuivis à travers cette opération.
La position équivoque du pouvoir algérien qui privilégiait, il y a à peine quelques heures de cela, l´option du dialogue en autorisant son espace aérien aux avions français tout en supportant l´organisation salafiste d´Ansar Edine, elle aussi choque l’entendement.

Au delà des enjeux liés aux intérêts stratégiques et économiques dans la recherche et la prospection minière de la France et de l´Algérie où des centaines de millions de dollars ont été investis, des questions se posent. Comment des agents secrets de la DGSE et de la DST comme Serge Lazarevic et Philippe Verdon (enlevés en novembre 2011 au Nord du Mali) ou Pierre Calmette et Dennis Allex, ont été une cible particulièrement facile a capturer par les desperados illettrés de Abderrazek Le Para et de Hassan Hattab qui ont fait allégeance à Mokhtar Bellmokhtar. Le Sahel n’est pas seulement une zone d´affrontements entre les services secrets des deux pays cités. C’est également un lieu de conspiration entre les services algériens et français.
Depuis le début du mois décembre des informations faisaient état d´un mouvement des troupes de Mokhtar Belmokhtar en direction de la Libye. Il est évident que ce repli n´avait rien d´anodin et que les islamistes qui ont conquis le Nord Mali, n´allaient pas se retirer à l´approche d´une intervention militaire.

Maintenant ce qui est surprenant c´est le modus opérandi de cette prise d´otages. Sur le plan militaire une trentaine de terroristes lourdement armés ne peut pas venir du Nord Mali dont la frontière se trouve à plus de 1000km de In Amenas, il leur faudrait pour cela plusieurs heures, voir plusieurs jours, ainsi qu´une bonne réserve de carburant qui est pourtant rationné dans la zone frontalière. Et encore surprenant c´est la rapidité avec laquelle a été donné l´assaut ! Chose qui a surpris toutes les chancelleries, hormis la France dont le président a dit : « Je fais pleinement confiance aux autorités algériennes ».Il va sans dire que les autorités françaises étaient certaines de l’issue de cet assaut qui a surpris tous les grands stratèges militaires de l’univers. Car la technique éprouvée dans ce genre de situation, veut que l´on épuise moralement et physiquement les ravisseurs avant de donner l´assaut, ensuite on ne tire pas indistinctement sur les otages et les terroristes
Il s’agit d´une manipulation dont on ignore à l´heure actuelle les raisons, même si certains affirment et martèlent que celle-ci a pour objectif la présidentielle de 2014 ou l’armée veut déposer la famille Bouteflika.

La responsabilité du pouvoir algérien est totalement engagée dans ce qui se passe au Mali. Il portera l’entière responsabilité dans l’éclatement des pays du Sahel et de l’Algérie. Lorsque la corruption est érigée en sport national, lorsque les chefs de l´armée, au lieu de sécuriser les frontières et les complexes pétroliers et gaziers du sud, s´occupent plus de politique et de business, lorsque l´impunité n´est pas bannie, et à ce titre il y a lieu de rappeler, qu´aucun gradé n´a été inquiété pour les enlèvements, les disparitions, la torture, les massacres, on peut dire que l’Algérie n’a son destin en main...Tout comme c´est les chefs du DRS qui protègent et soustraient les terroristes Hassan Hattab et Abderazak El para á la justice, alors que ce dernier a été l´auteur de l´enlèvement des touristes européens en février 2003), il faut bien évidemment s´attendre à ce que l´Algérie disparaisse à plus ou moins longue échéance, en suivant les pas de l’ex Yougoslavie.
19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 14:51

2013-01-17T224424Z_1570138381_TM4E91H1D3C01_RTRMADP_3_SAHAR.jpgPar Saïd Radjef. L’Africain n’est pas l’homme de demain. Il est toujours l’homme du passé. Ce n’est pas la théorie de C Darwin dans The Descent of Man, and Sélection in relation to Sex, qui le dit. C’est Abdelkader El Mali et le s généraux algériens qui le disent.
La théorie du régime algérien repose sur la découverte du crâne de Toumaï (Sahelanthropus tchadensis) qui date de 6,9 à 7,2 millions d’années. Toumaï se situe en effet autour d'un moment clé de l'évolution humaine : celui de la divergence entre la lignée des hominidés, conduisant à la nôtre, et celle des chimpanzés. Conséquence de l'annonce : cette divergence se serait produite entre 7 et 10 millions d'années. Depuis quelques années, la découverte au Kenya et en Éthiopie de fossiles (essentiellement des dents) de grands singes dans des niveaux datés de 6, 10 et 12,5 millions d'années permet d'affirmer que la séparation entre grands singes et hommes a bien eu lieu en Afrique.

Ainsi donc, la lignée africaine serait le fruit de multiples et complexes métissages entre « pré-humains » et « proto-chimpanzés » ! Contrairement à l’avis du peuple algérien qui s’appuie sur les thèses des paléoanthropologues pour réclamer son appartenance au monde civilisé, Abdelkader El Mali et les généraux algériens persistent et signent : l’Africain n’est pas l’homme de demain ; il est l’homme des grottes. Il est plus proche du singe que de l’espèce humaine.
Les arguments avancés par le régime algérien, à travers la prise d’otages au site gazier d’In Salah, ne laissent aucun doute sur les thèses de Ferhat Abbas et de Malek qui par ricochet, il faut l’avouer, vont dans le même sens que la théorie des généraux algériens. Ces derniers estiment qu’on est un homme du Neandertal, on n’a aucune souveraineté à faire valoir. On se couche et on se tait devant les maitres de la race civilisée. .

13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 12:19

2012_09_arton10148_174336757.jpgPar Amar Cheballah
 Dans une petite ville française du Midi, on peut compter facilement jusqu'à 1000 hebdomadaires, quotidiens, revues spécialisées et autres éditions destinées à promouvoir le savoir et les valeurs universelles si nécessaires à l’épanouissement de la démocratie et de la citoyenneté. A moins de 700 kilomètres de cette ville dont on peut entendre les battements de cœur, un vaste pays : l’Algérie. Mais les pratiques morales, intellectuelles et politiques entre ces deux rives de la Méditerranée sont si opposées qu’on se dit par moment que le Midi se trouve à des millions d’années lumière des cotes algériennes. Il est malheureux de constater que l’Algérie tout entière ne compte pas plus de 300 journaux. Trois cent journaux dont la majorité des éditeurs et des responsables n’ont aucune relation avec la culture, le savoir, la science et la communication. Vous êtes à la tête d’un Ministère composé essentiellement d’un conglomérat de mercenaires.
S’il est vrai que l’art et le génie n’ont pas besoin de tuteurs politiques pour exister, il convient de dire que sans le savoir et sans la science la démocratie ne peut pas être rétablie sur son trône. Souvent, le régime auquel vous appartenez sournoisement dit à ses opposants : « Vous critiquez mais vous ne proposez aucune perspective ». La seule perspective qui existe (parce qu’il n’y a pas d’autres) et qui peut remettre l’Algérie sur rails est que vous cessiez ici et maintenant de clochardiser la culture et de retenir en otage l’art et le génie par des lois scélérates. Autant le lait de la maman est nécessaire à l’enfant pour grandir, autant la culture, la science et le savoir constituent la sève qui nourrit la démocratie et la liberté. Il faut que le régime auquel vous servez de façade et d’alibi pour faire accréditer aux yeux de l’opinion internationale la thèse selon laquelle l’Algérie fonctionne désormais sur les principes de la démocratie, restitue l’Etat à la nation, la culture et le savoir au peuple. Sans l’éveil des consciences, aucune démocratie n’est possible et l’Algérie est condamnée à s’effacer de la carte géographique du globe.
En vertu de quoi l’Etat accorde t-il, outre ses moyens financiers et ses appuis administratifs, des autorisations à certains pour créer un journal, une chaine de télévision et des revues et les interdit-il à d’autres ? Mais il est stupide de poser cette question. Il vaut mieux un Rabrab, un Fettani, un Belhouchet, une dévergondée… qu’un Med Dib, qu’un M’hammed Issiakhem, qu’un Mammeri, qu’un Sençal, qu’un Addi Lahouari, qu’un esprit libre genre Salima Ghezali, qu’un anarchiste romantique genre Med Benchicou …Le régime sait à quel prix il doit assurer sa survie : amputer, fragiliser ou aliéner la société en la privant d’accéder à la culture, au savoir et à la science.
Est-ce admissible qu’une petite ville de France peut compter trois fois plus de journaux et de revues qu’un Etat souverain comme le notre ? Ce que je vous dis dans cette lettre, les paysans du Djurdjura le parlent quotidiennement sur les places publiques. Et probablement dans d’autres contrées du pays aussi.
Les algériennes et les algériens savent que sans la science, le savoir, la culture et une presse réellement libre, ils ne peuvent pas avoir de partis politiques. D’ailleurs, tous les scrutins organisés depuis 1994 à ce jour l’ont prouvé avec des taux de participation qui n’ont jamais dépassé les 15%. Depuis quelques jours, le pouvoir pour se régénérer, incite le peuple à des manifestations en organisant des grèves ou en procédant à des augmentations ahurissantes des prix des produits de large consommation. Le peuple refuse de sortir dans la rue, parce qu’il sait qu’il n’a ni parti politique, ni presse et ni élite pour le défendre contre votre régime. On est comme à la veille du 1er novembre 1954. Avec cependant cette nuance : il y a plus de haine dans lés générations d’aujourd’hui que dans celles du 1er novembre 1954.

13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 12:05

images-copie-2.jpgPar Amar Cheballah. 
A leur arrestation, lors de leurs procès devant les tribunaux militaires de la colonisation, les femmes et les hommes du 1er novembre 1954, en guise de réponse aux accusations de terroristes dont on a voulu les charger, eurent à l’unanimité cette réponse : « Non ! On n’est pas des terroristes. On est des révolutionnaires. On veut une Algérie libre et démocratique ». La majorité écrasante de ces militants armés de la cause indépendantiste, condamnés à mort, n’avait pas le certificat de fin d’études. En dépit de leur niveau intellectuel très limité, ils ont fait preuve d’une intelligence et d’une lucidité politique hors du commun lorsqu’à travers le Congrès de la Soummam ils ont affirmé leur attachement indéfectible aux valeurs universelles, à la science, au savoir, à l’art et au talent.
Plus d’un demi-siècle après l’indépendance, l’Algérie est devenue un Etat terroriste par excellence, qui nuit terriblement au peuple et aux ressortissants algériens. Un chantier d’expériences, une zone pilote pour les gangsters de la haute finance internationale et de la grosse industrie militaire qui instrumentalisent le terrorisme pour spolier les peuples de leurs souverainetés et de leurs richesses. Il suffit à l’un des portes parole de ces deux instances de dire que « l’Algérie est leader dans la lutte anti terroriste » pour voir nos dirigeants et notre presse chanter comme le corbeau de La Fontaine. Mais ne dit on pas que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute.
L’Algérie qui était un modèle dans la production intellectuelle, culturelle et artistique durant la colonisation, ne l’est plus aujourd’hui. Il n’a plus d’élite. Il est classé derrière les pays du Sahel et les pays Subsahariens. L’Algérie, au cours de ces cinquante dernières années, a perdu son savoir et son savoir faire que la colonisation n’a pas pu détruire au bout de 130 ans de présence. Maintenant que la menace se précise sur le monde arabe, maintenant que l’Occident sous le péril de la récession, ne cache plus ses appétits voraces de monstre dévoreur, vous tracez une feuille de route par laquelle vous poussez les partis les uns après les autres vers la porte de sortie. De ces réformettes, vous voulez faire un coup d’éclat pour éblouir l’univers. Mais ni Ait Ahmed, ni Saadi, ni Ouyahia, ni Touati, ni Belkhadem et encore moins ces bataillons de faux moudjahidines et de délateurs auxquels vous avez fait croire qu’ils sont les gardiens du temple, n’ont géré dans les faits le destin du pays. Toutes les décisions qui ont engagé le destin de la nation ont été votre œuvre exclusive. Nous le savons et le reste du monde le sait également.
Aujourd’hui, vous êtes seuls. Même les écoles militaires ne peuvent pas produire un caporal audacieux capable de foutre un coup d’Etat à l’africaine, parce que vous les avez toutes perverti et aliéné. Désormais, vous êtes seuls, sans élites et sans le peuple ; seuls avec vos puits de pétrole qui font agité l’Occident. Vous savez, le pétrole ne réfléchit pas. Le pétrole n’est pas une science ou un patriote orgueilleux. C’est une malédiction pour les gens affamés qui haïssent la science, le savoir, la liberté, la démocratie. C’est une malédiction pour les gens qui veulent se substituer à Dieu et à la providence.
Quant à nous, nous irons pleurer sur les tombes de Ben Boulaid, de Laghrour, d’Abane, de Ben M’hidi, de Baya Hocine, de Hassiba Ben Bouali…

11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 22:14

603921_219304504869271_1629674345_n.jpgPar Slimane Ait Khaldoun

Dans la société algérienne soumise à la normalisation et au conditionnement social, le constat renseigne amplement sur la précarité des valeurs qui sont, et pourtant pourrait-on dire, réputées ancrées dans la société. Mais  lorsque les outils les plus essentiels à l'expression de ses vertus font défaut, la société  sombre indubitablement dans la déchéance.

Quoi qu’il en soit, le conditionnement social, par l'appauvrissement des défavorisés,  et l'enrichissement des plus aisés annihilent du coup tous les rapports sociaux. On s’aperçoit dès lors que la petitesse et les caractères fondamental et artificiel de la dignité humaine ont reçu un coup terrible.

Incontestablement, la course à l’enrichissement vient toujours détruire le socle de la vie communautaire, rendant ainsi  caducs les bases et les fondements sociaux et culturels.
Dans le même sens, la trahison et l'escroquerie sont révélatrices de cette perte d'honneur. A ce titre, il se peut que l’honnêteté, l'engagement et toutes les vertus,  dont on se gargarise à outrance,  ne soient que du vernis de la boiserie sur cet amas d’instincts.

Désormais, on est prêt à tromper et à escroquer un ami, sans ambages. De la même manière, on ne tient pas non plus ses engagements, pourvu que la couscoussière soit remplie. Personne ne craint d’être malhonnête .Dans un monde moins misérable et néanmoins soumis aux mêmes impératifs de survie, toute réserve mise à part, l’homme ne fait l’éloge de la vertu que lorsque celle-ci est à même de redorer son prestige et de renforcer sa position sociale.

L’humain est aussi prompt à s'en lester et à trahir aussitôt son engagement dès qu’un risque vient mettre en péril ses intérêts. Même si, à l’avenir, on parvient à détruire cette féodalité dans sa forme institutionnelle et juridique, elle sera hélas maintenue dans sa réalité sociologique. Selon Karl MARX, ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leurs existences, c'est, au contraire, leur existence sociale qui détermine leurs consciences.

Les deux relations sont comparables aux protagonistes de la fameuse fable de la fontaine, le lièvre et la tortue.  En effet, il ya une relation mécanique en tête de course qui englobe les relations, purement matérialistes, que nouent les hommes de différentes classes sociales.
Dans le cas de notre pays, l'essentiel est légué à la caste dominante, représentée dans le sérail,  pour réguler et même imposer les thèmes et les opinions pour pervertir les véritables termes du débat.

Pour méditer Karl  MARX, dans son livre intitulé « le matérialisme », ce dernier parvient à la conclusion selon laquelle « l'organisation politico-économique d'une société est considérée comme le fondement de l’idéologie, et l'infrastructure détermine la superstructure. Pour cela, il est impératif d’œuvrer au changement de l'ordre établi ; lequel s'affirme en tant que force politique, sociale et économique dominante, de surcroit, elle véhicule les pensées dominantes ».

 

10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 18:53

oldpics_d23-presse-algerie_660010652.jpgPar Amar Cheballah
Il y a deux jours, voulant me retirer définitivement de la presse, j’ai demandé un certificat de travail à un journal ou j’ai travaillé plus de cinq ans comme journaliste et éditorialiste. Les responsables de ce quotidien croyant que j’allais leur jouer un sal coup en leur demandant de me payer mes arriérés, ont refusé de me le délivrer. Soit ! Les deux associés de ce journal sont de vrais beggars, incapables d’aligner une phrase correctement, en français et en arabe. Ils doivent leur présence dans le monde de la presse à Bouteflika dont ils disent qu’ils sont des proches parents. D’ailleurs l’un d’eux est député et gigolo permanent chez les dédé et autres pédérastes de Paris. Il faut souligner qu’au moment ou ces deux énergumènes occupent le haut du pavé dans la presse, l’Etat algérien exerce des pressions pour interdire à des femmes et à des hommes jouissant véritablement de compétences intellectuelles d’investir l’espace médiatique. C’est le cas notamment de Salima Ghezali, Arezki Ait Larbi, Med Benchicou…La liste est longue. Sans parler des contraintes qui ont pour objectif de dissuader des gens de la trempe de Addi Lahouari, Saddek Hadjres …de s’exprimer dans la presse nationale
Dans la situation actuelle de notre pays, un journaliste conscient de ses responsabilités historiques non seulement ne peut pas travailler pour une presse qui ferraille matin et soir pour corrompre l’imaginaire collectif, mais il refusera de travailler pour de l’argent. Un journaliste conscient ne peut pas accepter d’être l’instrument vulgaire et actif dans l’entreprise criminelle qui vise à abrutir et à aliéner la société par de faux scoops ou des histoires de chiens écrasés. D’ailleurs, la presse algérienne n’a jamais pu s’accommoder de cette race de journalistes qui militent en permanence pour la reconstruction d’une conscience politique nationale à travers la formation de citoyens ayant le sens desresponsabilités morales, intellectuelles et civiques. Ils sont tout le temps renvoyés par les éditeurs et trainent derrière eux un tas de sobriquets que leur ont fabriqué les services secrets.
A la demande de D Timsit revenu en Algérie pour consoler Ali Zammoum, après la mort de leur ami commun Kateb Yacine, j’ai accepté de travailler pour le compte d’un hebdomadaire qui ne voulait plus de ma présence. On me le signifiait clairement chaque jour, mais pour faire plaisir à Daniel Timsit, à Ali Zammoum, à Belounes Said et son ami Dr Med Lamine Debaghine, je faisais semblant de ne pas comprendre. J’ai accepté l’humiliation que me faisait subir ce journal…Mais un jour, en arrivant à Ighil Imoula, j’ai dit basta ! Je ne veux plus retourner dans ce journal. Devant les reproches de Daniel qui pensait que je n’avais pas l’étoffe et l’envergure d’un journaliste, j’ai repris en intégralité un papier de Jean Daniel consacré aux événements du 5 octobre 1988 sur les cahiers du Nouvel Observateur. Le lendemain, en présence d’Ali Zammoum et de Daniel Timsit, j’ai remis le papier au journal. Au bout de quelques minutes, le directeur de la publication m’adresse une fin de non recevoir en qualifiant le papier de torchon et de merde. C’est alors que j’avais fait part de mon coup à mes deux amis en leur faisant lire le même papier publié par le Nouvel Observateur. Je ne sais pas encore à ce jour si j’ai appris le métier de journaliste, mais en revanche je suis certain qu’on n’a pas de presse.
Et les beggars ? Dans la morale de la noblesse algérienne, il faut être un esclave pour exercer le métier de beggar, de gigolo, de revendeur d’alcool, de proxénète et de danseur sur les places publiques.

 

6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 12:57

La nature a horreur du vide. Depuis votre retour au pouvoir que vous ne n’avez jamais quitté en réalité, les choses se sont davantage dégradées. Dans vos élans narcissiques et vaniteux, vous dites que depuis votre accession aux plus hautes destinées du pays, l’Algérie est redevenue une puissance régionale. Vous mentez. Puissance régionale ou ? Devant le Mali ? Le Niger ? Le Tchad ? Le Maroc ? La Tunisie ? Puissance régionale, cela suppose que l’Algérie dispose désormais d’une élite politique, d’une élite intellectuelle et d’une élite artistique. Or ce n’est pas le cas. Outre la mise au pas de la presse qui fonctionne désormais avec des gens qui ne comprennent rien aux enjeux et aux défis de notre époque, vous avez empêché à coups de milliards l’émergence d’une véritable élite politique et intellectuelle. A la place, par une corruption jamais égalée, vous avez restauré un ordre confrérique, exacerbé les fibres du régionalisme primitif et détruit tous les lieux de socialisation qui peuvent contribuer à reconstruire l’imaginaire collectif et à broder à nouveau une conscience politique nationale. En somme, vous avez volontairement provoqué la faillite morale et institutionnelle du pays pour assouvir votre pouvoir personnel A la vérité, vous n’êtes pas différend des autres dirigeants arabes : dictateurs dans leurs pays et serviteurs dociles de la grosse industrie militaire et de la haute finance internationale dont les portes parole vous ont traité de tous les noms. Qu’a dit donc de vous De Gaule alors que vous étiez son émissaire auprès des quatre du Caire emprisonnés à Fresnes ? Qu’a dit V G d’Estaing de vos partouzes parisiennes et qu’à dit de vous Mitterrand ? L’Occident qui s’est fortifié par ses empires coloniaux et impérialistes, refusera de s’écrouler sous les exigences d’une mondialisation féroce. Il viendra nous dévorer pour sauver l’avenir de ses peuples et nations. Il va nous dévorer d’un seul trait comme le ferait un monstre en mettant entre ses crocs sa proie. Non pas parce qu’on est un peuple faible qui manque de bravoure et de patriotisme, mais parce que nous avons la malchance d’avoir des dirigeants qui haïssent la science et le savoir, des dirigeants qui investissent dans le nationalisme étroit, le populisme, la dictature, le mensonge et la corruption pour gouverner à vie. Le peuple est l’otage d’un régime pervers et pernicieux. Regardez donc cet Occident qui est passé des cycles de la colonisation et de l’impérialisme à celui de la mondialisation. Cet Occident va-t-il accepter de s’effondrer alors que notre pays qui n’a élite politique ni élite intellectuelle est aubaine à sa survie ? Tout récemment un haut fonctionnaire de l’armée qui habite la même région que la mienne, m’a fait cette confidence à l’occasion de la visite de F Hollande : « Tout ce que vous écrivez M Cheballah sur le pouvoir algérien et sur sa presse est juste. L’Algérie n’a plus aucune souveraineté. » Mais je ne vous en pas autant que je lui en veux. Au fait, j’en veux à l’armé et aux services secrets algériens. Je sais que nos écoles militaires sont devenues depuis longtemps déjà des cartels de bandits et de scélérats. Mais j’ai toujours espéré au fond de moi-même qu’un jour des officiers intègres viendraient remettre les pendules à l’heure dans ce pays pour lequel le peuple a versé des larmes, du sang et des sacrifices incommensurables depuis l’Emir Abdelkader jusqu’au jour Khider et Ait Ahmed ont décidé de sonner le glas de la colonisation. Hélas ! et mille fois hélas ! Notre armée a déboursé des milliards et des milliards dans l’armement non pas pour devenir une puissance régionale, mais pour vous servir et mater le peuple. Sans élites politiques et intellectuelles, on ne peut pas devenir une puissance. On devient une dictature ou règnent en maitre l’ignorance et la prédation.
Qu’allez vous présidez en 2014 M Bouteflika ? Un pays qui n’a plus aucun repère, aucune identité et aucun avenir étant donné que les élites qui doivent éclairer la route du peuple, n’existent plus ?

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  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
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