6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 12:57

La nature a horreur du vide. Depuis votre retour au pouvoir que vous ne n’avez jamais quitté en réalité, les choses se sont davantage dégradées. Dans vos élans narcissiques et vaniteux, vous dites que depuis votre accession aux plus hautes destinées du pays, l’Algérie est redevenue une puissance régionale. Vous mentez. Puissance régionale ou ? Devant le Mali ? Le Niger ? Le Tchad ? Le Maroc ? La Tunisie ? Puissance régionale, cela suppose que l’Algérie dispose désormais d’une élite politique, d’une élite intellectuelle et d’une élite artistique. Or ce n’est pas le cas. Outre la mise au pas de la presse qui fonctionne désormais avec des gens qui ne comprennent rien aux enjeux et aux défis de notre époque, vous avez empêché à coups de milliards l’émergence d’une véritable élite politique et intellectuelle. A la place, par une corruption jamais égalée, vous avez restauré un ordre confrérique, exacerbé les fibres du régionalisme primitif et détruit tous les lieux de socialisation qui peuvent contribuer à reconstruire l’imaginaire collectif et à broder à nouveau une conscience politique nationale. En somme, vous avez volontairement provoqué la faillite morale et institutionnelle du pays pour assouvir votre pouvoir personnel A la vérité, vous n’êtes pas différend des autres dirigeants arabes : dictateurs dans leurs pays et serviteurs dociles de la grosse industrie militaire et de la haute finance internationale dont les portes parole vous ont traité de tous les noms. Qu’a dit donc de vous De Gaule alors que vous étiez son émissaire auprès des quatre du Caire emprisonnés à Fresnes ? Qu’a dit V G d’Estaing de vos partouzes parisiennes et qu’à dit de vous Mitterrand ? L’Occident qui s’est fortifié par ses empires coloniaux et impérialistes, refusera de s’écrouler sous les exigences d’une mondialisation féroce. Il viendra nous dévorer pour sauver l’avenir de ses peuples et nations. Il va nous dévorer d’un seul trait comme le ferait un monstre en mettant entre ses crocs sa proie. Non pas parce qu’on est un peuple faible qui manque de bravoure et de patriotisme, mais parce que nous avons la malchance d’avoir des dirigeants qui haïssent la science et le savoir, des dirigeants qui investissent dans le nationalisme étroit, le populisme, la dictature, le mensonge et la corruption pour gouverner à vie. Le peuple est l’otage d’un régime pervers et pernicieux. Regardez donc cet Occident qui est passé des cycles de la colonisation et de l’impérialisme à celui de la mondialisation. Cet Occident va-t-il accepter de s’effondrer alors que notre pays qui n’a élite politique ni élite intellectuelle est aubaine à sa survie ? Tout récemment un haut fonctionnaire de l’armée qui habite la même région que la mienne, m’a fait cette confidence à l’occasion de la visite de F Hollande : « Tout ce que vous écrivez M Cheballah sur le pouvoir algérien et sur sa presse est juste. L’Algérie n’a plus aucune souveraineté. » Mais je ne vous en pas autant que je lui en veux. Au fait, j’en veux à l’armé et aux services secrets algériens. Je sais que nos écoles militaires sont devenues depuis longtemps déjà des cartels de bandits et de scélérats. Mais j’ai toujours espéré au fond de moi-même qu’un jour des officiers intègres viendraient remettre les pendules à l’heure dans ce pays pour lequel le peuple a versé des larmes, du sang et des sacrifices incommensurables depuis l’Emir Abdelkader jusqu’au jour Khider et Ait Ahmed ont décidé de sonner le glas de la colonisation. Hélas ! et mille fois hélas ! Notre armée a déboursé des milliards et des milliards dans l’armement non pas pour devenir une puissance régionale, mais pour vous servir et mater le peuple. Sans élites politiques et intellectuelles, on ne peut pas devenir une puissance. On devient une dictature ou règnent en maitre l’ignorance et la prédation.
Qu’allez vous présidez en 2014 M Bouteflika ? Un pays qui n’a plus aucun repère, aucune identité et aucun avenir étant donné que les élites qui doivent éclairer la route du peuple, n’existent plus ?

commentaires

K
Moi , je pense qu'il y a une élite algérienne que ça soit à l'étranger ou en Algérie, néanmoins, elle n'est pas prête à se mouiller la chemise, elle se contente d'une vie de soumis, d’où son<br /> inutilité et son soutien d'une manière ou d'une autre à la dictature militaire algérienne....on a beau fait des constats, c'est le moment d'agir, si on perdra une chose, ça sera notre soumission.
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  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
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