18 octobre 2020 7 18 /10 /octobre /2020 19:38

Dans une contribution mêlant l’expérience historique et les défis du moment, Sadek Hadjeres donne une leçon magistrale aux usurpateurs du pouvoir. Pour lui, les issabates ne sévissent pas depuis les 20 dernières années. Profitant de la faiblesse d’un peuple exsangue par sept ans et demi d’une guerre impitoyable, un pouvoir militaire s’est imposé contre sa volonté. Peu à peu, et de déviation en déviation, le régime s’est transformé en une mafia coupée de tout lien avec le peuple.

Bien que l’équipe dirigeante actuelle parle d’une nouvelle Algérie, dans la réalité, elle n’est que la suite des équipes précédentes. D’ailleurs, dans l’équipe actuelle, plus de 90% ont servi aveuglément Bouteflika. En tout cas, leur point commun à tous est l’exploitation de l’histoire en vue de se maintenir ad vitam ad aeternam au pouvoir.

Cela dit, si les anciens chefs de l’État pouvaient se prévaloir d’une participation à la guerre d’Algérie –membre de l’EMG, Bouteflika n’a mis les pieds en Algérie qu’en 1962 pour la prise du pouvoir –, il n’en est pas de même de Tebboune. Pour créer un lien avec la révolution de novembre 1954, il convoque le corps électoral pour le 1er novembre 2020. Pour Sadek Hadjeres, c’est une conspiration ourdie « afin de travestir grossièrement le premier novembre officiel. »

En tout état de cause, ce spectacle serait destiné, selon Sadek Hadjeres, à satisfaire les appétits des prédateurs internationaux. Pour étayer cette thèse, il cite la double visite des responsables de l’armée américaine et « le forcing des autorités françaises. » La visite de Jean Yves Le Drain est intervenue après la publication de sa sublime contribution. Il ne s’agit donc pas d’un oubli. Leur but est clair : entrainer l’ANP dans les conflits impérialistes.

Jusque-là, les différentes équipes dirigeantes pouvaient agir sans risquer la moindre contestation. Cela dit, par devoir d’honnêteté, aucun d’eux n’a osé exposer la vie des soldats algériens à des dangers extérieurs. Or, depuis le 22 février 2019, la donne politique a changé. Les Algériens veulent se soustraire d’une dictature qui place les intérêts occultes au-dessus des intérêts de la nation.

Malheureusement, en ne tenant pas compte de l’avis des citoyens, le régime persévère dans ses errements. En faisant abstraction des  doléances du peuple, il renvoie l’espoir du changement aux calendes grecques. En attendant, le peuple algérien résiste comme il peut. Malgré un relâchement dû à la répression féroce, la flamme est toujours maintenue. En plus, les raisons de la colère sont toujours là. « Qui acceptera de sacrifier la vie de nos djounoud, de leurs officiers, patriotes et intègres pour complaire aux puissances impérialistes », s’interroge Sadek Hadjeres. Il appartient au hirak de répondre à cette interrogation.

Enfin, il va de soi que le risque majeur pour la nation est de se retirer du champ politique. De son côté, si le régime croit une seconde que le peuple est le détenteur de la souveraineté, il devra sauter tous les verrous pour que tout le monde puisse s’exprimer. Car, la souveraineté ne se limite pas à donner le droit de vote, mais c’est d’être à l’écoute des préoccupations du peuple algérien.  

   

Publié par Ait Benali Boubekeur - dans Actualité

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