22 octobre 2020 4 22 /10 /octobre /2020 19:51

Le lâche assassinat de Samuel Paty, professeur d’histoire et de géographie, est un acte barbare où son auteur ne pouvait se prévaloir de l’appartenance à la civilisation humaine. Ainsi, au-delà de sa nationalité, de son « appartenance religieuse », ce qui caractérise son acte –comme le sont tous les attentats terroristes –, c’est l’absence de tout humanisme. En effet, pour achever une personne de cette façon, l’auteur de l’acte terroriste a dû rompre tous les liens avec la communauté humaine.

Cela dit, cette présentation ne doit pas absoudre le courant politico-religieux qui sert de catalyseur. Définissant cette idéologie, Tahar Khelfoune, professeur de droit à l’université de Lyon, écrit ; « L’islamisme est une idéologie de contrôle politique, social et de censure de la pensée pour ne laisser libre cours qu’à l’ordre religieux afin d’asservir les sociétés. » Quoi qu’il en soit, tant que ce courant de pensée reste dans le cadre humain, les dégâts sont moins importants. Ce qui n’est pas le cas le vendredi 16 octobre 2020 quand Samuel Paty a été sauvagement assassiné.

Il est donc évident que Samuel Paty a été victime de la déviation de cette idéologie. Car, même si le travail de l’enseignant pouvait être contesté –en plus, il n’a accompli que son devoir en toute liberté –, il n’appartiendrait pas à un être humain, normalement constitué, de juger de mettre fin à vie de la personne mise en cause. Sans être un spécialiste des religions, il n’y a aucune religion qui octroie aux individus le droit d’ôter la vie pour des différends idéologiques, politiques ou autres.

Toutefois, malgré la responsabilité des courants idéologiques, ces monstres n’attendent nullement un mandat pour agir. D’ailleurs, si les religions pouvaient choisir leurs représentants, ces monstres seraient les derniers sur la liste. Malheureusement, ce sont ces personnes qui occupent l’espace.

Néanmoins, même si le cas de Samuel Paty est douloureux, la plupart de leurs victimes sont avant tout musulmanes. Et quand ces dernières ne le sont pas directement atteintes dans leur chair, elles sont pointées du doigt. Dans la plupart des émissions après chaque attentat, les commentateurs estiment que les musulmans ne dénoncent pas assez les attentats. Pour eux, les condamnations individuelles ne suffisent pas. Or, pour la plupart, ils mènent une vie discrète. Et surtout, ils ne cherchent à être représentés par personne. Et encore moins par les égorgeurs.

Mais, admettons que les musulmans doivent faire quelque chose collectivement. Quel sera l’émetteur de l’appel ? Dans une République comme celle de la France, la seule autorité à qui il faut répondre, ce sont les lois de la République. C’est peut-être à cause de ça qu’il n’y a pas de réaction communautaire. Sinon, individuellement, le cœur est avec toutes les victimes de ces barbares sans foi ni loi.     

  

Publié par Ait Benali Boubekeur - dans Actualité

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