25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 17:06
Les résolutions du 5eme congrès sont toujours d’actualité.

Il y a un an, le FFS a tenu son 5eme congrès ordinaire. Au-delà des résolutions qui sont adoptées ce jour-là, cette date restera gravée dans nos mémoires. En effet, celle-ci est marquée par le retrait du président charismatique, Hocine Ait Ahmed, de la vie politique. Ainsi, après soixante-dix ans de militantisme, le dernier chef historique encore en vie se retire de la présidence du parti. « Mais pour tous, il y a un avant, un pendant et un après », résume-t-il humblement son engagement politique, dans un message lu aux congressistes. Bien que tous les congrès aient la même importance, pour le leader historique, le 5eme congrès revêt un cachet particulier. Il s’agit, pour lui, de passer le flambeau.

Hélas, concède-t-il, cette transmission intervient dans un moment de crise politique. En effet, malgré les richesses dont dispose le pays, la crise de confiance entre gouvernants et gouvernés atteint son paroxysme. Dans ce message, Hocine Ait Ahmed admet surtout que la lutte n’est pas terminée. « Je n’imaginais pas que cinquante ans plus tard nous en serions encore à nous battre pour défendre notre simple droit à exister. Nous militants du FFS et plus généralement, nous Algériens », regrette-t-il les conditions dans lesquelles se retrouve le pays, cinquante ans après l’indépendance.

Cependant, bien que son retrait ne puisse pas être comblé, le FFS doit désormais s’en passer de cet atout qui a fait pendant longtemps sa force. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’une année après le retrait de Hocine Ait Ahmed de la présidence du parti, le FFS maintient sa cohésion. Ses principes, qui ont présidé à sa création, sont affirmés avec force à chaque événement. Pour qu’il n’y ait aucune rupture avec les étapes précédentes, les résolutions du 5eme congrès s’inscrivent dans la continuité. Pour les congressistes, « l’enjeu principal, aujourd’hui, pour trouver une issue à la crise nationale et préserver l’avenir pour toutes les Algériennes et tous les Algériens, est la reconstruction d’un consensus national qui pourrait s’organiser autour de la démocratie politique, syndicale, et des libertés fondamentales pour permettre l’autodétermination individuelle de chaque Algérienne te Algérien et l’autodétermination collective du peuple algérien. »

Néanmoins, bien que les positions du parti soient incomprises ou plutôt combattues par le régime et ses acolytes, il n’en reste pas moins que la constance de son combat lui procure un capital de crédit incontestable. Puisant son combat dans le mouvement national –Hocine Ait Ahmed a été membre du comité central du PPA-MTLD, lequel comité est issu du premier congrès du parti en février 1947 –, la création du FFS intervient pour mettre en échec ceux qui voulaient utiliser le patriotisme pour combattre la démocratie. Et même si, dans les années soixante, des fervents militants nationalistes s’accommodaient de la suprématie des appareils partisans, Hocine Ait Ahmed défendait sans ambages le droit du peuple algérien à choisir librement son destin.

Par la suite, toutes les démarches du parti obéissent à cette règle. Ainsi, de l’accord FLN/FFS du 16 juin 1965 à l’initiative du parti pour « la reconstruction du consensus national », ces actions tendent à restituer au peuple algérien sa dignité. Et c’est ce que tente de mettre en place le FFS depuis la tenue de son 5eme congrès. Bien que d’autres formations politiques essayent de se refaire une virginité sur la scène politique en revendiquant la fin du statu quo –ils ont, pendant des années, soutenu les tenants et les aboutissants de la situation de statu quo –, la voie du FFS est indubitablement la plus crédible et la moins risquée pour la stabilité du pays. Du coup, pour y parvenir au changement, il suffit que la société prenne conscience et soutienne la dynamique. Enfin, celle-ci ne devra pas se faire contre une personne ou contre quelque chose, mais pour construire une véritable alternative autour d’un projet consensuel.

En guise de conclusion, il va de soi que l’action du FFS, après la tenue de son 5eme congrès, vise à reconstruire une alternative en impliquant toute la société. « Plus la participation de l’ensemble de la communauté est importante plus les institutions qu’on construit sont fortes », conclut Mohand Amokrane Cherifi sa contribution sur « la journée des transitions démocratiques ». D’ailleurs, pourrait-il y avoir un changement efficace si les citoyens ne s’impliquaient pas ? Pour toutes ces raisons, la balle est aussi dans le camp de la population.

Ait Benali Boubekeur

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