21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 17:25
Ni Bouteflika, ni généraux, bis

Par Said Radjef! Dans sa dernière conférence de presse, le président français François Hollande a prononcé plus de 15 fois le mot école. L’école, dira t-il, est l’avenir de la France. Et de marteler : les espoirs de la France qui est une grande nation, reposent sur l’école. Il parlait de l’école alors que les attentes du peuple français sont ailleurs ; il parlait ainsi alors que la récession est aux portes de l’Elysée. Il parlait de l’école alors que sa cote de popularité est au plus bas. Face à la France, Hollande n’a pas d’ambitions et son avenir importe peu. Et en Algérie ?
En Algérie, tous les débats sont dominés par un discours dichotomique : choisir entre les caporaux qui ont commis volontairement des erreurs criminelles à la demande de la mère patrie la France, pour maintenir l’Algérie dans un état d’asservissement permanent, et un président chimérique encore plus malade du pouvoir personnel que d’autre chose.
Tous les sujets qui peuvent contribuer à la reconstruction de l’imaginaire collectif et de la mémoire collective, pourtant si nécessaires à l’émergence d’une conscience politique nationale, sont scrupuleusement évités. Mais lisez donc notre presse bien pensante, c’est à peine si l’on considère l’algérien comme un être appartenant à l’espèce humaine. A lire la presse et à écouter les responsables politiques, l’algérien n’a aucune faculté pour distinguer entre le bien et le mal, entre la vérité et le mensonge, entre le savoir et l’ignorance, entre la liberté et l’asservissement. L’algérien ne serait qu’un vulgaire sujet auquel on doit dicter à chaque fois les bons choix.
Et bien messieurs les faiseurs d’opinions, l’algérien n’a qu’un seul ennemi : le régime confrérique des caporaux. L’algérien ne veut pas choisir entre les caporaux et Bouteflika comme il ne croit pas à la menace islamiste, à la menace du borgne, cet illettré qui se joue des satellites qui voient à travers nos chambres la libido (pas libérée) de chacun d’entre nous. L’algérien aspire à la liberté, à la démocratie, au savoir, au progrès et au rassemblement des élites. Il aspire surtout au changement pacifique qui mettrait un terme à la dictature des caporaux incapables de construire une armée digne de ce nom après plus d’un demi-siècle de pouvoir absolu.

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  • : Blog AIT BENALI Boubekeur
  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
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