2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 17:40

Contrairement aux avis tendancieux et irrévérencieux, la participation du FFS, aux élections locales, n’est pas catastrophique. Et pour cause ! Lorsqu’une participation obéit à une stratégie politique, les résultats importent peu. Et si jamais il fallait examiner un seul résultat, ce serait sur le taux de participation en Kabylie, motif qui a motivé la participation. Bien que l’esprit frondeur –dont tout le monde est fier –ne puisse jamais disparaître dans la région, les institutions locales sont élues ou mal élues, comme elles le sont, à des degrés divers, les assemblées locales dans le reste du pays.

Car, qu’on le veuille ou non, le but sous jacent de boycott-rejet en Kabylie visait à montrer que cette région différait du reste du pays. Il suffit de jeter un coup d’œil sur le site du MAK –il ne s’agit pas ici de reprendre les arguments du pouvoir le classant comme une organisation terroriste –pour s’apercevoir que le zéro vote kabyle ne fait plus recette. Ainsi, grâce à la participation du FFS, la Kabylie n’est ni distinguée ni utilisée comme un moyen de chantage.

En tout cas, s’il est libre à chacun de défendre son projet politique, le noble combat du FFS pour le maintien du tissu politique national intact est également défendable. Or, les adversaires de cette participation ne parlent que des prérogatives des élus locaux. Est-ce que le FFS ignore la mainmise de l’administration sur les assemblées locales ? Tout le monde sait que le pouvoir local est le plus faible en Algérie. Plus grave encore, certains fonctionnaires des APC ont, sans doute, plus de pouvoir que les maires. Donc, le vrai débat ne peut être situé à ce niveau pour évaluer la participation du FFS.

Malheureusement, cette élection a révélé la haine de beaucoup d’animateurs politique –la chaine El Magharibia leur ouvre l’antenne sans limite –envers le FFS. A un moment donné, ces critiques peuvent induire des observateurs non initiés en erreur en soutenant que tous les maux du pays seraient imputables au FFS. Certaines mauvaises langues lui attribuent à tort l’échec du hirak. Ceci est archi-faux, car le régime a décrété, dès fin mai 2021, l’interdiction des manifestations.

Pour des raisons qui lui sont propres, le peuple algérien s’est exécuté gentiment. Même si des animateurs du hirak veulent poursuivre la révolution sur les réseaux sociaux, la « messe » est hélas dite.  C’est évidemment une fin regrettable, car tout le monde a souhaité la refondation d’une nouvelle République. Mais, dans le cas où le peuple algérien décide de suspendre sa révolution –l’abstention n’explique pas grand-chose puisqu’elle était la constante de ces dernières années –, les partis doivent reprendre leurs activités. Et surtout il n’appartient pas à des animateurs ou à une chaine de télévision de fixer le cap ni de monopoliser le combat politique.  

  *Avant de rédiger cette note, je tiens à préciser d’emblée un point. Je ne prétends pas jouer un rôle au sein de la formation politique pour laquelle je reste toujours fidèle ni un quelconque rôle au sein des assemblées, locale ou nationale. Donc, je ne nourris aucune ambition politique. »

 

Publié par Ait Benali Boubekeur - dans Actualité

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