18 juillet 2020 6 18 /07 /juillet /2020 20:48

Quand un représentant du pouvoir préfère que les gens meurent de faim que du coronavirus, cela prouve, si besoin est, que la politique de confinement n’est qu’un leurre. En tout cas, avec cette gestion hasardeuse de la crise sanitaire, il est évident que la pandémie ne va pas s’estomper de sitôt en Algérie si le peuple ne se mobilise pas.

Bien que le chef de l’État se vante d’avoir le meilleur système de santé –on aurait aimé que ce soit vrai –, sur le terrain, le citoyen et le personnel médical sont livrés à eux-mêmes. Cela dit, en aucun cas, le citoyen ne devrait s’en prendre au personnel médical qui mérite tous les respects.

En tout état de cause, la crise sanitaire risque de durer encore plus longtemps. En effet, contrairement à ce qui s’est fait en Europe, en Algérie, il n’y a jamais eu de confinement. Or, pour casser la chaîne de transmission, il n’y a pas de solution magique. Seul le confinement total est capable de stopper cette pandémie de façon drastique. Dans ce cas, le pouvoir exécutif doit subvenir aux besoins du citoyen.

Ainsi, en France, par exemple, les gens ne pouvaient sortir que pour les besoins de première nécessité. Cela avait un coût : le chômage partiel a coûté plusieurs milliards d’euros.  Ou alors, il faut adopter le modèle suédois où l’on cherche l’immunité collective. Dans ce cas, la vie continue sans chamboulement. Mais, en même temps, il faudrait assumer l’augmentation des contaminations.

Or, les autorités n’assument aucun de ces choix. Du coup, la communication officielle donne lieu à des écarts de langage indignes des responsables. C’est le cas notamment du wali de Djelfa qui souhaite voir les citoyens crever de faim que de ce maudit virus. Dans les pays qui se respectent, une telle déclaration provoquerait au moins son éviction sur le champ. Car, un responsable n’a pas pour mission de choisir le type de la mort de ses concitoyens. De même qu’il n’est pas là aussi pour éduquer par le bâton ses concitoyens, comme le fait sinistrement le wali de Sétif.

Quelle est donc l’issue à la crise ? Bien qu’ils soient abandonnés à leur sort, les citoyens ne doivent pas négliger cette maladie. Ces effets sont terribles sur la personne elle-même et sur son entourage. Par conséquent, les recommandations sanitaires sont plus que jamais recommandées. C’est le cas du respect des distanciations physiques ou du port du masque.

En un mot, la maîtrise de la pandémie dépend désormais de l’engagement du citoyen.  D’où la nécessité de réorganiser les marchés où l’on voit les personnes collées les unes aux autres. C’est aussi le maintien de la suspension de toutes les actions politiques dans les places publiques. Et si le régime veut aider cette population à s’en sortir –s’il lui reste encore un peu d’humanisme –, il doit suspendre toutes les mesures de règlements de compte envers les jeunes qui ont pris part au hirak.

Publié par Ait Benali Boubekeur - dans Actualité

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