12 juin 2017 1 12 /06 /juin /2017 19:26

Si dans certains pays, les élections provoquent les changements et le renouvellement de la classe dirigeante, il n’en est pas de même en l’Algérie. Quel que soit le résultat du scrutin –d’ailleurs, il n’y a plus de suspense, depuis la reprise du processus électoral en novembre 1995, sur le verdict des urnes –, les mêmes profils sont toujours aux commandes.

Alors que les ¾ de la population ont moins de 30 ans, les postes de responsabilité sont entre les mains des octogénaires. À la limite, si les résultats et les performances économiques étaient au rendez-vous, les Algériens devraient être reconnaissants et applaudir l’exploit.

Hélas, mis à part la gestion des revenus des hydrocarbures, dont le pays est dépendant, il n’y a aucun cap fixé. Les dirigeants ne commencent à parler de solutions alternatives que lorsque le cours du pétrole dégringole. Et si le marché repart à la hausse, toutes ces propositions seront remises au placard.

Malheureusement, bien que le bilan soit catastrophique, le régime se maintient sans anicroche. Bien évidemment, cette pérennité s’explique, entre autres, par la démission-désaffection du peuple. Malgré l’autosatisfaction des boycotteurs des législatives de mai 2017, force est de reconnaitre que les peuples réellement engagés peuvent porter au pouvoir un jeune président de39 ans à la tête de la cinquième puissance économique mondiale.

Plus que pour les participants aux élections, la question qui se pose est la suivante : comment peut-on arriver au changement ? Bien que le système verrouille certes le jeu politique, il serait difficile de concevoir le même scénario en Algérie, si les citoyens boudaient les urnes.

Cela dit, en parlant du cas Macron, la question d’âge ne peut pas être le seul critère. Dans un article d’Abed Charef, l’auteur explique que l’atout d’un homme politique réside dans le projet qu’il porte. « Le député Baha Eddine Tliba aura 39 ans, l’âge de Macron, lors de la prochaine présidentielle, en 2019. Il est pourtant difficile d’envisager que des jeunes aillent s’extasier devant les prouesses de M. Tliba, ou de voir en lui un homme capable d’entrainer les foules », écrit-il.

Enfin, cette réflexion part du principe que le changement ne peut être que pacifique. Les cas syrien et libyen ne doivent-ils pas convaincre les plus réticents sur l’inanité d’un changement hasardeux ?

En tout cas, si pour les participants, il fallait engager leur action en vue de mobiliser les citoyens, ceux qui se proclament des 65% des abstentionnistes n’expliquent pas leur démarche. À moins qu’ils soient là uniquement pour discréditer l’opposition. Ce qui compliquerait davantage la tâche des opposants lors des prochaines échéances.

Aït Benali Boubekeur

      

 

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