7 octobre 2016 5 07 /10 /octobre /2016 18:18
Djurdjura. Bilan de la gendarmerie: entre communication, sensibilisation et prévention.

Par Saïd Radjef. Le 7 octobre 2016.

La gendarmerie du groupement de la wilaya de Tizi ouzou a rendu public, au cours de cette semaine, les chiffres de la délinquance et de la sécurité routière, pour les mois d'août et septembre 2016.
Un vaste territoire rural.

Au-delà des résultats plus que satisfaisants, c'est sur un territoire rural étendu, soit quatorze arrondissements (daïras) et près de soixante dix communes (APC) pour une superficie de 2 992,96 km² et un million trois cents mille habitants, que la gendarmerie mène son action, au Djurdjura. Les effectifs de la gendarmerie ne dépassent pas les 25 brigades opérationnelles, alors que le crime et la délinquance prennent de nouvelles formes, toujours plus variées et plus sophistiquées…

Recul des atteintes physiques aux personnes

Face au déficit des effectifs, le colonel Idir Mahmoudia arrive a tirer son épingle du jeu, grâce à une formule magique: communication, sensibilisation et l'humanitaire. Car, sur le plan de la délinquance générale, jamais le Djurdjura ne s'est aussi bien porté qu'aujourd'hui: 65 affaires élucidées et 25 personnes mises en examen sur les 100 affaires traitées durant ces deux derniers mois. Un constat : la régression de la délinquance. Concernant les atteintes volontaires touchant à l'intégrité physique des personnes, 48 affaires ont été comptabilisées, alors que les atteintes aux biens n'ont pas franchi le seuil des 47 affaires traitées. Soit 15% d'affaires en moins par rapport à l'année passée, à la même période. Une délinquance rurale plus active que la délinquance urbaine, déplore cependant la gendarmerie. D'autre part, les gendarmes ont interpellé 5 personnes, quatre pour harcèlement et incivilités, et une autre pour falsification et faux et usage de faux. Ces résultats, au delà du travail de prévention et de détection des situations mené par les brigades territoriales, sont liées à la bonne communication et à la sensibilisation quasi permanente mises en place par le premier gendarme Kabyle.
Sécurité routière : la situation s'est nettement améliorée au Djurdjura.

Avec près de 900 retraits de permis, pour excès de vitesse, l'alcoolémie et la prise de stupéfiants, les accidents ont spectaculairement baissé durant cette période de fin de saison estivale, ou le Djurdjura a tout de même reçu pas moins de 11 millions de touristes et 8 millions de véhicules. Au plan des chiffres proprement dits, la gendarmerie a comptabilisé 36 accidents, repartis entre 7 décès, 25 corporels et 4 matériels. Même avec cette baisse qui place désormais le Djurdjura parmi les wilayas les moins touchées par les accidents de la circulation routière, le colonel dit "qu'on peut encore mieux faire". Et d'ajouter: "Nous pouvons éradiquer le terrorisme routier".
Une collaboration avec les comités de villages et le mouvement associatif.

Plusieurs rencontres interactives ont été organisées à l'initiative des comités de villages et du mouvement associatif avec les responsables de la gendarmerie nationale, à Tizi ouzou. Les officiers de ce corps d'élite ont rendu compte de l'importance de cette initiative citoyenne qui a permis de collecter des informations sur les dangers qui guettent l'environnement, dans cette région du pays, ou l'extraction illicite du sable est devenue le sport favoris de certains entrepreneurs indélicats. Pour sa part, le colonel Idir Mahmoudia s'est félicité des bonnes relations avec le mouvement associatif et de la citoyenneté des comités de villages.

commentaires

M
Le problème de l'insécurité en Kabylie est éminemment politique. Le traitement du problème ne peut se faire seul avec la gendarmerie qui est un corps respectable et respectueux des méthodes de travail, mais malheureusement cela dure depuis des années. Pour être pragmatique, lucide et conscient, la Kabylie a payé et paie encore son insoumission au pouvoir central, au vu des différents résultats électoraux enregistrés dans cette région. Mais ce climat s'est embourbé lourdement depuis 2001.<br /> Alors, comment voulez-vous avoir un climat sécuritaire sain dans une région du pays dont le climat politique est complètement pourri ? Le climat sécuritaire est globalement malsain dans l’ensemble du pays, avec quelques particularités locales ici et là. En Kabylie et dans d’autre région du pays, on assiste à une véritable entreprise de dépolitisation de la société accentuée par la généralisation de la corruption et du banditisme qui gangrènent l'ensemble du pays. Un autre facteur vient se greffer c'est la situation économique flétrie par une absence totale d'investissements liée justement à ce climat dépravant qui pousse la jeunesse directement vers d'autres voies odieuses des fléaux sociaux. Ces odieuses voies obéissent tantôt à une manipulation du pouvoir, tantôt à une volonté chez des individus de déstabiliser la société pour s’approprier un espace ou un bien quelconque. Le vide, l’abîme politique reste la cause principale de cette situation qu'on ne pourra jamais régler avec l'une des forces de l'Etat , c'est plutôt un Etat fort de ses principes démocratiques qui viendra juguler cette violence multiple.
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A
D'ailleurs, pour vous rejoindre, il faut se demander pourquoi le terrorisme s'est soi-disant éteint partout sauf en Kabylie. Cela ne devrait pas échapper à Mr Radjef.

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  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
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