2 août 2016 2 02 /08 /août /2016 18:57
La disparition de la petite Nihal pose la question sur l'abominable rapt d'enfants.

Par Saïd Radjef. Le 2 août 2016

Près de trois cents enfants ont disparus en Algérie depuis 2014 à ce jour. Sans compter les enlèvements de personnes adultes dont nous ignorons le nombre exact.
Certaines disparitions ont été médiatisées alors que d'autres sont passées inaperçues, sans que personne en sache quoi que ce soit…
L’implacable loi du marché ne connaît pas de limites. Puisqu’il existe, dans les cliniques et des hôpitaux d'ici et d'ailleurs une importante demande d’organes humains pour greffes et transplantations, pourquoi ne pas organiser l’offre ? De gré, par l’achat d’un rein, par exemple, à des miséreux, ou de force, par le rapt ou la fausse adoption d’enfants, revendus pour leurs organes sains… C’est à de telles abominations que s’emploient, en Kabylie et ailleurs à travers tout le pays, des réseaux criminels bénéficiant de complicités à des niveaux élevés de l'Etat qui fait semblant d'être en face de simples faits divers destinés à garnir la rubrique des chiens écrasés d'une presse encore plus débile que complice… La Kabylie est un immense marché parallèle; tout se vend et tout s'achète. Il suffit de mettre le prix et de savoir détecter la demande du moment.
Oui messieurs, nous sommes en présence de vrais pervers, de pervers d'un nouveau genre, de pervers protégés qui agissent au nom de l'Etat au lieu d'être internés dans des asiles psychiatriques.
Nihal à peine quatre ans, peut-elle disparaitre comme ça pendant plus de dix jours sans qu'elle soit retrouvée par la gendarmerie qui a mobilisé tous les effectifs de son groupement, qui a organisé des battues ininterrompues avec l'aide des populations locales depuis l'annonce de la disparition de la jeune fille?
L'enlèvement de Nihal est-il l'œuvre d'un détraqué isolé? Les gendarmes de la brigade des Ouacifs, la BMPJ et les comités de villages connaissent tous les pervers et détraqués de cette région. Le détraqué qui aurait enlevé puis décapité la jeune Nihal serait-il un étranger à la région? Dans ce cas, comment un détraqué isolé, étranger peut-il tourner en dérision autant de monde, d'abord les comités de villages et les partis locaux, et ensuite les gendarmes et la BMPJ qui connaissent parfaitement chaque poche de la Daira des Ouacifs?

commentaires

M
Toute ma compassion aux parents de la petite, de l'ange NIHAL, partie au bourgeon d'un age d'une innocence inouïe. L'ange NIHAL a rejoint un monde meilleur qui mérite de la recevoir: Le PARADIS où DIEU lui a préparé une place à la hauteur de son innocence. NIHAL , ce monde si bas, infesté de charognards, ne te mérite pas. Que Dieu te réserve une grande et belle place en son vaste PARADIS.
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M
Monsieur RADJEF, à la lecture de votre article, on a comme l'impression que la petite NIHAL a été enlevée pour les besoins de ses organes vitaux, or à ce jour on ne connait pas , encore les mobiles de son enlèvement, par conséquent et pour ne pas créer une angoisse, encore plus forte, chez ses parents, il faudrait être serein et optimiste, laisser une brin d'espoir de la retrouver. <br /> Ce que cette affaire, et c'en est une, révèle c'est l'incapacité de nos services de sécurité d'assurer un climat de quiétude dans cette région, pourtant fortement encadrée par des barrages de gendarmerie, de militaires sans omettre de signaler une présence physique des policiers. Je peux affirmer que cette région de Kabylie détient la plus grande concentration en services de sécurité de toute l'Algérie. Paradoxalement, on y trouve la plus grande concentration en fléaux sociaux, sans citer toute cette violence sociale qui s'y est installée. La Kabylie, au jour d’aujourd’hui est devenue une "jungle" , dont l'environnement est devenue affreux, où l'angoisse enveloppe tous ces villages et toutes ces familles qui restent accrocher à ces montagnes et à cette terre ancestrales. Ces familles qui vivaient paisiblement la sérénité quotidienne, laissaient leurs enfants, de tout age, aller et venir dans les champs avoisinant ou se faire une petite baignade dans la rivière du coin, en laissant paître leurs chèvres et moutons dans les buissons , autour du village. Par cette esprit d'hommes libres cette organisation sociale où seule la djemaa pouvait décider du devenir de la société villageoise, les citoyens, aujourd'hui se retrouvent comme domestiquer par un phénomène non identifié. Ne sommes -nous pas entrain de payer cet esprit rebelle d'une région spécifique en tout point de vue: politiquement, culturellement ou socialement ?. <br /> Quant à la petite NIHAL , comment a t'elle pu disparaître dans un village où tout le monde se connait; il doit bien exister un lien entre le kidnappeur et la kidnappée !!!
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A
Je suis d'accord avec vous, quand vous dites que le kidnappeur n'est pas un étranger. Cela étant dit, la disparition d'un petit ange dans des conditions opaques soulèvent moult interrogations. La remise en cause de tout le modèle social, qui a permis à des générations de vivre paisiblement, ne semble plus, depuis des années, une valeur sure. Enfin, malgré la colère, il faudrait que les commentateurs aient un peu de recul, comme vous le faites, Mr Mellah, admirablement.

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  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
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