10 juillet 2016 7 10 /07 /juillet /2016 15:28
Le constat sans concession du premier secrétaire national du FFS

Pour sa première intervention publique, le nouveau premier secrétaire national du FFS, Abdelmalek Bouchafa, remet les pendules à l’heure en clarifiant les positions du parti. En retraçant laconiquement le parcours du pays depuis l’indépendance, il décrit, sans fard ni acrimonie, les facteurs qui empêchent le pays de retrouver la stabilité.

Et pour peu que l’on ne veuille pas cacher le soleil avec un tamis, la principale raison de notre échec incombe à ceux qui ont exercé une violence sans vergogne contre le peuple algérien depuis 1962. En effet, au sortir de la longue nuit coloniale, un groupe d’officiers s’est emparé illégalement des commandes de l’État, brisant par la même occasion le rêve de millions d’Algériens.

Alors qu’en 1962 le peuple algérien, dans son ensemble, était prêt à soutenir n’importe quelle équipe gouvernementale –aucun gouvernement au monde ne peut prétendre bénéficier d’une telle solidarité où la quasi-totalité de la population serait derrière lui –, les usurpateurs du pouvoir ont pris une décision grave de sens : casser l’élan populaire.

Par conséquent, après une œuvre de destruction des repères qui ont guidé le peuple algérien à reconquérir sa liberté, aujourd’hui, estime le premier secrétaire du FFS, « nous vivions dans un pays sans projet commun, sans vision commune, sans initiatives fortes de ses gouvernants pour trouver une issue à une crise complexe depuis plusieurs décennies… »

Cela dit, bien que le régime verrouille le champ politique, il y a eu et il y a toujours des forces qui résistent. Celui qui symbolise cette résilience par excellence, c’est incontestablement feu Hocine Ait Ahmed. Anticipant la crise avant tout le monde, le chef charismatique a préconisé, le 27 juillet 1962, à Paris, lors d’une conférence de presse, le départ de toute la direction. Pour lui, la solution résidait dans la mise en place des institutions contrôlées directement par le peuple algérien. Hélas, le visionnaire a été marginalisé dans le premier temps, emprisonné ensuite et enfin forcé à l’exil.

Cependant, au fur et à mesure que le pouvoir se renforce, la société perd sa cohésion et devient, du même coup, amorphe. Petit à petit, elle agit comme le personnage antique, Ponce Pilate, en fuyant uniment ses responsabilités. Résultat des courses : les fléaux et les vices gangrènent la société, à l’instar de la Hogra, la corruption, etc.

Et paradoxal que cela puisse paraître, les forces qui sont censées constituer le contre-pouvoir se déchirent. D’ailleurs, certaines initiatives des années 90 ou plus tard, ne font que prolonger la durée de vie du régime. Le seul parti qui se distingue par sa cohérence, c’est le FFS. Et s’il avait été écouté en 2013, quand il a proposé la tenue d’une conférence nationale de consensus national, les dirigeants actuels auraient évité à notre pays de s’enliser davantage dans la crise.

Ainsi, au lieu de saisir cette chance pour organiser un cadre politique sain, le régime refuse toute idée d’associer les Algériens à la gestion de leurs affaires. À la place, le régime propose un consensus biaisé. Bien que certains membres de la direction du FFS aient mis du temps à tirer les enseignements requis, le nouveau premier secrétaire national tranche enfin la question. « Nous ne consentirons jamais à un consensus des dupes tel que proposé par le pouvoir et ses démembrements », dit-il. Désormais, il appartient à chaque partie de prendre ses responsabilités en honorant le serment des hommes de novembre 1954.

En somme, malgré ce constat d’échec, le FFS ne doit rien se reprocher. Car, s’il y a un échec à sortir le pays de la crise, la défaite est celle de tout le pays. Et le principal responsable, c’est indubitablement l’équipe qui dirige le pays. En revanche, l’histoire jugera sévèrement ceux qui abandonneront le combat.

Aït Benali Boubekeur

commentaires

M
Faudrait t-il être une vrai nationaliste pour pouvoir s'adresser comme suit aux dirigeants de son pays ?<br /> "C’est au nom et au regard de mes origines de vrai algérien de naissance et au nom de tous les martyrs que vous avez trahis et insultés par votre comportement de voyou devant le peuple algérien […] que je maintiens ma révolte pacifique contre votre présence dans mon Algérie. Cette Algérie qui ne vous appartient plus et que vous avez malheureusement maculée par votre comportement de terroristes et de tortionnaires, de voyous et de voleurs et surtout de faux algériens et de dilapidateurs.<br /> À part voler et dilapider, à part gaspiller et saboter, à part créer et instiguer des complots et des scandales, à part diviser pour régner ! Qu’avez-vous fait pour cette Algérie et pour ce peuple algérien que vous traitez en esclavage et en humiliation ? Savez-vous que vous êtes celui qui nous a ôté la fierté d’être algériens ? Savez-vous aussi que vous êtes celui qui nous a ôté l’amour de la patrie ? Vous et votre alliance FLN, ONM et RND l’équivalent de la peste, du cancer et du sida.<br /> Vous ne pouvez pas ni maîtriser ni lutter contre le terrorisme du moment que c’est vous les instigateurs par votre gestion macabre d’ignorants et d’incapables et de voleurs bien sur ! Il suffit juste de recenser les centaines de milliers de jeunes harraga qui risquent au péril de leur vie pour déguerpir ce pays qui devient un centre de concentration et de vous référer au taux de non participation aux élections pour comprendre que ce peuple ne veut plus de votre présence ! <br /> Je refuse que des voyous qui n’ont aucun lien avec mon Algérie m’évincent et me privent des richesses de mon pays et des droits fondamentaux qui me sont reconnus par la déclaration universelle des Droits de l’homme. Je suis un homme de la même nature que vous. Je dirais même que je suis Algérien mieux que vous.<br /> Vous n’avez que fait régner l’injustice et l’inégalité et, c’est ce que je ne supporte pas ! Je suis chez moi contrairement à vous qui n’êtes que des mercenaires contre l’Algérie. Vous êtes un vrai traître et l’ennemi n°1 du peuple algérien.Pour enfin que je puisse réaliser ce que veux dire la haute trahison au sens propre du terme. Hé bien messieurs, votre présence sur le sol algérien est une vraie trahison ! Votre nomination à la tête des institutions de mon Algérie est une haute trahison ! Ceux qui vous ont fais venir doivent être jugés par une cour martiale au titre des traîtres de la Nation.<br /> Il est aussi de mon droit de vous traiter de toutes les vulgarités qui me passent par la tête. Cela au regard de votre comportement de sourd et d’aveugle devant le peuple algérien que je suis. Vous n’êtes pas nés pour être respectés !<br /> Moi personnellement, je refuse, je refuse, je refuse d’être un des vôtres ! […] Je ne peux pas vous comparer aux animaux car, j’aime les chiens et les chats. C’est vous les vrais terroristes en Algérie. C’est vous les vrais tortionnaires en Algérie. C’est vous les vrais instigateurs de l’immigration clandestine. Et c’est vous les vrais instigateurs de la fuite des cerveaux !<br /> Votre comportement de […] m’oblige à me démarquer de la nationalité algérienne sous votre règne. Je ne veux plus être Algérien ! Je refuse d’être Algérien !<br /> J’insiste, je persiste et je signe : Moi, Chérif Ouchène déclare répudier la nationalité algérienne éternellement.pour l’amour du ciel notifiez moi la décision de répudiation de la nationalité algérienne que je décline éternellement. C’est une procédure que j’ai engagée depuis vingt-deux ans. Pourquoi vous refusez de satisfaire ma demande ? Je ne demande pas à partager avec vous ce que vous avez volé au peuple ! Je veux juste un simple papier où apparaît que je ne suis plus Algérien. Je suis prêt à payer les frais de la procédure quel que soit son montant.<br /> Je n’arrive pas à m’adapter à votre système satanique et je refuse catégoriquement à me soumettre. Je dois disparaître de votre Nation quitte à laisser ma vie ! Oui, tuez-moi pour l’amour du ciel ! Pourvu que je ne vous vois et n’entends pas !<br /> Ineffable-inouï-inqualifiable Chérif Ouchène
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M
Les constats sont là, au vu et au su de toutes et de tous; il suffisait de transiter par la gare du "caroubier" pour voir cette masse populaire , livrée à elle-même dans une atmosphère lourde , une atmosphère suffocante de cet espace "micro' représentatif d'une Algérie perdue. Voir l'Algérie, inutile d'aller voir ailleurs, elle est là devant nos yeux, une Algérie triste, terne , des Algériens vacillants assis à même le sol , perdus dans leurs pensées, sans but et sans objectifs. Les destinations de bus sont annoncées dans un brouhaha inondé par les sons de la musique qui ne dit pas son nom. Certains, face à leur sandwichs de frites-merguez-mayonnaise-harrissa :un mélange détonnant qui active une fin de vie avec son apport en toute sorte de mal-bouffe. Notre Algérie est là devant nous, la leur est ailleurs .<br /> L'Algérien ne tiens pas debout facilement, il lui faut un mur, une voiture ou n'importe quoi. L'Algérien n'est pas entièrement arabe. ses ancêtres sont turcs, berbères, espagnols, français, touaregs ou siciliens. L'Algérien ne comprend toujours pas comment le présentateur du journal algérien avait pu prendre autant de poids en si peu de temps. L'Algérien passe son temps a se plaindre de l'Algérie quand il est avec des algériens, mais ne supporte pas qu'un étranger fasse une remarque sur son pays même si c'est VRAI.Au fond ...
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A
A votre série de remarques, Mr Mellah, j'ajouterais que le peuple algérien a courbé l'échine, abandonnant ainsi ces droits. Le drame d'un peuple, c'est quand ce dernier ne maîtrise pas son destin. Nous, on y est dans ce cas de figure.

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  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
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