5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 18:31
Lettre aux dirigeants de mon pays.

Par Said Radjef. Le 5 avril 2016.

Bouteflika, Hamrouche, Belaiz, Gaid Salah, Menad Nouba, Hamel et Tartag, bsr.

Le poste de député, de sénateur ou de commis de l'Etat font rire les vrais militants. Et vous connaissez les vrais militants de ce pays, car vous prêter le contraire ce serait faire injure à votre intelligence.

Ce n'est pas en adversaire ou en opposant que je m'adresse à vous. C'est en tant que frère cadet, benjamin que je vous écris, non pas pour vous accabler et mettre en doute votre patriotisme toujours pointilleux et infaillible, mais pour vous dire ce que le peuple attend de vous. Un peuple généreux qui sait pardonner et s'élever aux grandes vertus. Un peuple soudé et uni par des milliers de siècles de sacrifices. Il y a plus de bien que de mal chez les algériennes et les algériens. Comme le disaient Dr Lamine, D Timsit et Ddada Ali (Zammoum), ce qui unit le peuple algérien est plus fort de ce qui le divise.
Citoyen de mon pays, animé d’un esprit de fraternité, de concorde et attaché à la paix, la véritable paix, j’ai l’impérieuse obligation de lutter contre toute forme de désintégration du peuple Algérien dont je suis un maillon. Devant Dieu et les hommes, je dois m’éviter d’être complice ni en pensées, ni en actes, de la violence et de la guerre dont notre peuple n’a pas besoin. Comme je me dois aussi de déshonorer la division partout où elle pavoise, de la débusquer partout où elle couve. Pourquoi se taire dans notre société qui est devenue, entre autre, une société où ne règnent que les intérêts égoïstes, l’injustice, l’exclusion et l’exploitation, la violence dans chacune de ses expressions. Nos dirigeants et nous le peuple, nous sommes tous concernés et nous avons tout à dire.
Dirigeants Algériens, le mal n'est pas dans le peuple. Le mal est ailleurs. Le peuple a toujours aimé et respecté ses dirigeants. Le peuple n'a pas le monopole de la trahison et de la violence.
Ait Ahmed avait un faible pour le mot la "rahma" (miséricorde). Vous devez faire preuve de la "rahma" , d'intelligence et de compassion. Le peuple et les vrais militants ne cherchent pas à vous chasser et à prendre vos places; le peuple et les vrais militants veulent construire une Algérie forte et unie, ensemble avec tous leurs dirigeants quels que soient les courants politiques auxquels ils appartiennent.
Les Algériennes et les Algériens savent qu'ils sont en face d'un grand danger...Dirigeants Algériens mettez vous d'accord, unissez vous et ne vous laissez pas aveugler par vos ambitions personnelles...Les règlements de comptes dans la conjoncture actuelle risquent de mettre en péril l'avenir du pays...

commentaires

M
Le peuple Algérien , dans sa grande majorité, cherche à se défaire de cette situation qui l’étouffe, mais d'une manière épisodique et éparse. La nation est en équilibre instable, écartelée entre un pouvoir qui continue à gouverner à la hussarde et un peuple qui a perdu ses repères en perdant son identité. Ce peuple qui attend toujours ses élites comme ce fut en 1954, lorsqu'un groupe de militants pris l'initiative d'une guerre armée qui ne pouvait qu'aboutir, afin d'arracher l'indépendance de ce pays. Tout comme cette étape cruciale, le peuple cherche en son sein ces militants qui le guideront vers une issue porteuse d'espoir et de démocratie, la véritable. Le pouvoir, dans son aveuglement, ne voudrai pas lâcher prise , tant la rente représente toujours ce vaste réservoir d'où il s'abreuve. Mais, on reste persuader qu'au sein de ce pouvoir , il existe des hommes intègres, des vrais patriotes, pour lesquels ce peuple mérite une attention particulière, mérite une "libéralisation" afin d’accéder à une CITOYENNETE pleine et entière.
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M
Lettre à Monsieur Said Radjef,<br /> <br /> La situation politique, couvrant le social, le culturel et l'économique, interpelle non pas seulement ce pouvoir, sans m'engager à les citer nommément, mais également l'ensemble de la société , les femmes et les hommes, de ce pays. Le peuple a , certes, souffert de tous les malheurs qu'il a eu à subir, mais cultive inconsciemment ou sciemment le phénomène de l'oubli; peut être est ce un avantage ?. Oublier, mettre de coté ou encore "digérer", encore mieux PARDONNER, sont autant de signes qui permettent à l'Algérien de ne pas se brider afin de mieux appréhender son avenir. L'oubli est, sans aucun doute, un signe qui permet à notre organisme de réagir pour se protéger d’un conflit intérieur ou d’une agression externe. Les Femmes et les Hommes de ce pays enfouissent, pour l'écrasante majorité, le sentiment de vengeance et passent leur vie à enchaîner quotidiennement les mêmes gestes, les mêmes réflexions au point de ne pas penser , de ne pas réfléchir à ce qui les entoure , ce qui donne l'impression d'un " je-m’en-foutisme", accablant. Oui accablant, car ces hommes du pouvoir Algérien ont compris cette léthargie, ont appris la psychologie de ce peuple car ils savent que l’oubli est un puissant sédatif de la douleur du deuil. Là, je rejoins votre message à l'égard de ces dirigeants, à l'effet, de leur signifier de cesser d'exploiter cette "faiblesse" ou plutôt cette "bonté" de ce peuple qui a tant souffert.
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A
En effet, la situation est si dramatique que tout le monde est interpellé. Toutefois, vous savez mieux que quiconque, Mr Mellah, que si le régime ne montre aucune volonté, il sera difficile de concrétiser le changement. En ce sens, je rejoins l'avis de mon ami Said Radjef. Mais, je crois aussi que les Algériens devront se retrousser les manches s'ils veulent sauver le pays de la chute certaine.

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