16 mars 2016 3 16 /03 /mars /2016 20:07
Mythomane, pervers et narcissique ou les caractéristiques de l'opposant algérien.

Par Saïd Radjef. Le 16 mars 2016.

Les aveux et les vérités de l'histoire qui le démasquent, qui dévoilent sa véritable nature, son rôle peu reluisant du temps où il occupait de hautes fonctions au sein de l'État, du temps où le peuple combattait pour sa liberté contre la colonisation et du temps où il avait fait preuve de toutes les forfaitures, de toutes les trahisons dont seule une âme esclave est capable, relèvent d'un complot ourdi par la police politique (dont il était l'un des fers de lance), d'une conspiration d'indicateurs du DRS...

Mais quand ces aveux et ces vérités de l'histoire ciblent le régime qu'il avait servi avec audace, il se les approprie. Comme pour tous les narcissiques, tout leur est dû. Ils n'admettent aucune mise en cause et aucun reproche. Si vous vous avisez à remettre les pendules à l'heure, vous entendrez alors cette phrase qui fait rougir le sarcasme le plus humiliant: "t'es qui toi l'indicateur, le gay pour parler ainsi?"
Le pervers narcissique a souvent une composante mythomane. Elle est liée à sa propension au mensonge – une composante opérationnelle, consciente, pour parvenir plus facilement à ses fins – et à un besoin de se voir mieux qu’il n'est dans la réalité. Il aime se mentir à lui-même, sur lui-même. Le déni (de ses défauts, de l'autre) lui permet de « s'aimer » (et de s’aimer toujours plus).

Comme tout mythomane, il ment souvent parce qu'il craint la réaction négative de l’entourage (de dévalorisation, par exemple) qu'entraînerait l'aveu de la réalité et de son mensonge. Sa mythomanie a tendance alors à s’auto-entretenir, sans fin, voire à se renforcer au cours du temps.

Il se ment à lui-même, sur sa vraie valeur, sur ce qu’il est réellement. Il sait partiellement qu’il se ment à lui-même, mais en même temps il minimise son propre mensonge sur lui-même. A certains moments, il finit par croire à son mensonge, à d’autres, il a conscience de son mensonge. C’est toute l’ambivalence de la pathologie mythomane.

commentaires

M
Depuis cet article, on est resté orphelin de vos écrits, pourtant l'actualité est assez " riche" en événements qui marquent la régression de ce pays. Une régression multifonctionnelle touchant au politique (retour de Chakib et statu-quo de la justice), à l'économique (histoire des bureaux de changes virtuels) et au socio-éducatif. Bon vent.
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M
La classe politique Algérienne représente, tout de même, un large spectre de consciences et de visions plus ou moins réfractaires. On ne peut , dans les circonstances normales , accorder le qualificatif de politicien à celui qui erre d'une "planète" à une autre, sans conviction et sans savoir qu'il est en dehors de la sphère politique, Il est têtu et ne se remet pas en cause. Il prend des décisions sans vérifier leur conformité avec l’arsenal juridique, En Algérie, le danger vient plus du déséquilibré en solo que de la bande de terroristes. En Algérie où le Président est classé au top 10 des dictateurs les mieux élus au monde, on n’a pas besoin de «manœuvrer insidieusement …pour influencer ou contrôler». Tout est contrôlé d’avance avec une fratrie apte à s’entretuer au moindre sifflet. Il reste, néanmoins et heureusement une classe de politiques (politiciens) qui œuvrent pour le bien de la société, pour assurer la formation de cette société qui semble accuser le coup en s'éloignant du domaine, car La manipulation des masses commence à l’école publique obligatoire régie par un programme unique, c'est la mondialisation des esprits. On a le choix entre la diversité des partis et l’unicité de la pensée ou celui de la diversité de la pensée et l’unicité du parti. Ici ou ailleurs, on a fini par souffrir du même mal: la mythomanie.
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  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
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