4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 19:15
L’Algérie, un grand supermarché de l’Occident.

Par Saïd RADJEF
Un grand supermarché du terrorisme international. Les dernières bourdes du président Français, François Hollande, qui se réjouissait du « retour sain et sauf » de son ministre de l’Intérieur d’Alger, ne laissent planer aucun doute sur le climat permanent « de guerre civile » qui s’est emparé de notre pays depuis les années 80. Comme la guerre est conçue par les maîtres de la haute finance internationale pour devenir permanente, il faut s’attendre dans les jours qui viennent à d’autres « Tiguentourine » .Mais aussi à la prospérité de la corruption et de la spéculation. D’ici peu, pendant que les attentats vont se multiplier, pendant que le tissu industriel national va voler encore en éclats, on assistera à la naissance d’autres Rabrab et à la reprise de la consommation. Le marché de l’automobile asiatique, Renault, Peugeot et d’autres grandes firmes internationales, dans une concurrence déloyale, féroce et sans merci, vont se bousculer aux portes de l’Algérie. Même sans travail, l’Algérien peut se permettre un mode et un genre de vie largement supérieurs à celui d’un cadre européen. Il peut même se permettre deux à trois véhicules derniers cris, faire son marché comme s’il était à Londres, Paris, Rome ou Washington et se marier autant de fois qu’il le désire parce qu’il dispose dans chaque wilaya d’un logement grand standing.
A l’instar d’autres fonctions sociales, la fonction de terroriste ou celle de pilleur, désormais plus lucratives et plus anoblies, vont rapporter plus de gains et de pouvoir à celles et à ceux qui auront l’audace de les exercer. Et dire que notre ami Addi Lahouari s’étonnait de la longévité mystérieuse de nos terroristes ! Par les jours qui courent, il vaut mieux être un Mokhtar Belmokhtar, un Tartag, un Bouteflika que d’être docteur d’Etat professeur des universités !
Hier, au hasard d’une rencontre à Tizi ouzou, un ex officier des services me fit cette remarque à la suite de ses lectures sur les sites LQA et Le Matindz : « La Kabyle n’est plus ce bastion des revendications citoyennes, cet endroit ou l’on peut échanger des idées et découvrir les idéologies qui ont dominé telle région ou telle autre à un moment donné de l’histoire de l’humanité. La Kabylie est redevenue un conglomérat de maffias. Il y a la maffia kabyle, la maffia djidjilienne, la maffia oranaise, la maffia setifienne, la maffia chaouie. . .qui se font la guerre sur le foncier, sur le marché de l’automobile, le pillage du sable ………… »
Désormais, il n’existe plus de patrie Algérie, il n’y a plus de pensée algérienne ou maghrébine. La Nation Algérienne comme source d’appartenance et de valeur patriotique a déjà rendu l’âme. Pour cela, il suffit de regarder la profusion des mouvements séparatistes qui menacent l’unité et la cohésion de la nation.
Au final, nous vivons dans une « guerre civile » globale et sans fin. Toutes les règles de la démocratie et du militantisme politique ont été dénaturées et travesties pour être soumises rigoureusement à la seule loi de la haute finance internationale, de la mitraillette et du marché. Les grandes idées de la Renaissance ou de « la résurrection » de la pensée algérienne ont été définitivement ensevelies. Plus qu’elles ne rapportent plus aucun sou, elles discréditent leurs auteurs. Bouteflika et les généraux (drôles de généraux) se balancent royalement de la souveraineté populaire qui il y a à peine un demi siècle, le 1er novembre 1954, a soulevé tout un peuple contre de l’asservissement qui lui était imposé par cette même haute finance internationale.
Aujourd’hui, il n’y a qu’une seule patrie, le marché. L’Algérie est devenue un point de vente du grand centre commercial qu’est la planète. L’Algérien n’est qu’un voyageur acheteur, avec un seul impératif social et moral : être libre de consommer sans savoir ce qu’il doit consommer et de se livrer aux plus obscures et meurtrières transactions. Le chaos est un ingrédient du nouvel ordre international, avec la guerre et la monnaie. L’International-élitisme est alors un autre versant du national-capitalisme qui a succédé à l’État providence.

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