17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 10:42
Après la disparition de son chef historique, le FFS s’engage à continuer son combat.

Le premier conseil national (CN) du FFS, intervenant après le décès de son fondateur, Hocine Ait Ahmed, a tenu toutes ses promesses. À la lecture de la synthèse des travaux du CN, les militants et les sympathisants ne peuvent que s’en réjouir. Bien que le texte soit succinct, force est d’admettre que sa teneur nous rappelle les moments où les militants trouvaient la voie à la lecture des messages de feu Hocine Ait Ahmed (Allah irahmou).

De toute évidence, après la vive émotion du peuple algérien à l’annonce de la mort du dernier chef historique –on peut les appeler aussi les pères fondateurs de la nation algérienne –, les héritiers de son combat doivent redoubler de motivation et d’abnégation en vue de poursuivre, sans fard ni acrimonie, son idéal. Pour les rédacteurs de la synthèse du CN, celui-ci peut se décliner comme suit : « l’unité nationale, la démocratie, la justice sociale et les droits de l’Homme. »

En outre, pour ceux qui s’imprègnent des idées de Hocine Ait Ahmed, les positions politiques se prennent en tenant compte de l’intérêt suprême du pays, mais sans faire la moindre concession sur les quatre points cités précédemment. Ainsi, bien que la nouvelle constitution accorde le statut officiel à Tamazight et revient sur la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux, le fait que le texte fondamental n’émane pas de la volonté populaire, cela justifie amplement le refus du FFS de cautionner le projet constitutionnel, soumis par le chef de l’État aux parlementaires.

Toutefois, si la solution réside dans l’effort que doivent faire tous les partis en vue de parvenir à rassembler toutes les forces vives de la nation, il n’est pas sûr que cette préoccupation soit celle du régime. En effet, bien que le peuple algérien veuille un changement pacifique, le régime –ses manœuvres lors des consultations pour la tenue de la conférence nationale de consensus en témoignent –n’est pas prêt de jouer le jeu démocratique qui mènerait à terme à son départ.

À ce titre, est-ce qu’il faudra attendre que le pouvoir se résolve à accepter le débat inclusif pour tenir ladite conférence ? Il existe surement d’autres moyens : créer une dynamique nationale regroupant l’opposition, les associations et la société civile. Et c’est à cette alliance qu’échoirait la mission de décider comment envisager l’accomplissement du changement. Sans doute, pour rompre avec les pratiques qui ont bloqué l’évolution du pays depuis 1962, l’avènement de la seconde République, évoquée dans la résolution du CN du FFS, paraît le plus à même d’offrir ce cadre institutionnel rêvé par les pères fondateurs de la nation algérienne.

Enfin, fidèle aux principes qui ont présidé à sa création, le FFS dénonce la dégradation des conditions de vie des plus vulnérables, causées essentiellement par la politique d’austérité. Cette politique est injuste, car il met tout le monde, Bourgeois dont les richesses seraient pour beaucoup d’entre eux mal acquises et les plus misérables, dans le même sac. En fait, il est anormal que les nouveaux milliardaires et les simples salariés, qui ont par ailleurs du mal à boucler les fins de mois, soient traités de la même façon. Pour remédier à cette injustice, les salaires des plus modestes doivent doubler, quand les efforts de ces bourgeois doivent augmenter considérablement. Et ce n’est que justice.

Pour conclure, il va de soi que la force du FFS, comme le montre la teneur de la déclaration de son dernier conseil national, réside dans son attachement à ses principes directeurs. Le seul bémol est inhérent au maintien de l’esprit de la conférence nationale de consensus. Pour qu’il n’y ait pas d’ambigüité, aucun militant ni aucun sympathisant ne souhaitent l’échec de cette louable initiative, mais force est de reconnaître que l’obstruction vient des partis du pouvoir. Pour dépasser cette situation, le mieux serait, me semble-t-il, de s’inspirer de la conférence de Sant Egidio. À l’époque, les partis de l’opposition les plus représentatifs ont proposé une plateforme de sortie de crise. Un exemple à méditer.

Aït Benali Boubekeur

commentaires

Contactez-Moi

  • : Blog AIT BENALI Boubekeur
  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
  • Contact

  • Ait Benali Boubekeur
  • Il est du devoir de chaque citoyen de s’intéresser à ce qui se passe dans son pays. C'est ce que je fais modestement.

Recherche

Catégories