Les conjonctures actuelles nous demandent –et c’est le moins que l’on
puisse dire –d’être lucides et persuasifs. En effet, les circonstances nous interpellent à ce qu’on fasse une petite rétrospective pour tenter de faire rafraîchir les mémoires et tirer les leçons
des expériences antérieures. Car ce n’est pas la première fois que le FFS est secoué par des crises. Rappelons-nous de celle de 1994, donnant
naissance au « groupe de Tizi », ou alors de celle de 1997, où 9 députés ont bravé les consignes du parti. Mais le FFS a pu et su remonter la pente et continuer la mission pour laquelle il a été fondé, à savoir la
construction d’une alternative démocratique et pacifique au régime despotique algérien.
Quoi qu’il en soit, le FFS est guetté, aujourd’hui comme hier, tout azimut. Tout d’abord, par ce même pouvoir qui n’a pas hésité à assassiner ses cadres et à pousser d’autres à s’exiler. Ensuite,
par sa clientèle qui continue de semer la confusion et la haine au sein de la société afin de l’empêcher de s’unir et de s’organiser.
Aujourd’hui, il est encore plus vital et plus primordial que les militantes et les militants du FFS restent soudés, solidaires de leur parti, de leur propre instrument de lutte pacifique, pour
prouver une fois de plus que la politique de la force échouera devant la force de la politique et que la force des structures du FFS arrivera à le préserver et à le grandir.
Militantes ! Militants ! La force d’un
parti réside dans son sens d’organisation, dans sa logique et dans sa stratégie de structuration. Elle
réside également dans sa capacité à surmonter les défis qui l’attendent en sortant à chaque fois mûr et grandi.
Militantes ! Militants ! La conviction morale, la discipline dans l’engagement et la constance dans les positions constituent non seulement le socle du parti, mais aussi le gage de son unité, de
son développement et de la persévérance de son combat.
À ce titre, les militants doivent rester unis autour de leur parti et confiants en leur président, car, en ce moment, il y a trop de confusion. De toute façon, lorsque l’on se sent perdu, on ne sait pas quoi faire ni qui croire. Pour y remédier à cette situation, il faudrait revenir à la base représentant le pouvoir réel du parti. Car c’est elle seule qui est habilitée à
mandater les militants par la voie des élections.
Quel sens peut-on donner à l’action de ceux qui veulent que les militants les rejoignent pour sauver le parti ? En kabyle on dit que c’est celui
qui a quitté la maison qui doit la rejoindre et non pas le contraire ! Où étiez-vous lorsque le parti avait besoin de vous pour le défendre, pour dénoncer et condamner ceux qui ont assassiné ses
cadres, ceux qui ont voulu retirer la nationalité algérienne à M. Ait Ahmed ? Vous accusez le parti d’avoir conclu un deal avec le pouvoir sans, pour autant, que vous nous donniez aucun argument
réel et sérieux. Pour quel compte et pour quel but vous clamez que la direction du parti est compromise avec le pouvoir sachant que cette même direction, et à sa tête M. Ali Laskri, est nommée par le président du parti. Pour tromper les militants, vous épargnez bien évidemment M. Ait Ahmed de
cette imaginaire compromission. Or, à ce que l’on sache, cette direction émane du 4eme congrès, donc
élue par les congressistes. Ces derniers sont élus à leur tour par les AG des sections. Où est donc la logique dans votre démarche ?
Militantes ! Militants ! Restons mobilisés et préparons d’ores et déjà les assises du 5ème congrès pour restructurer le parti, renforcer son ancrage au sein de la société et appuyer son
déploiement à l’échelle nationale, et ce, tout en accentuant son ouverture vers la société.
Pour que ce rendez-vous soit une occasion de redresser le parti et éradiquer les pratiques, héritées des stades antérieurs, et combler les lacunes et
les dysfonctionnements, nous devons œuvrer tous dans la même direction.
Enfin, pour que ce rendez-vous soit un évènement majeur dans le pays et une chance pour faire renaitre et redonner de l’espoir au peuple algérien, nous devons être en mesure d’offrir une
possibilité de changement radical, démocratique et pacifique.
Par Moh Yacoub, le 3/1/2013