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22 janvier 2020 3 22 /01 /janvier /2020 21:13

Malgré les quelques signes d’apaisement, la feuille de route du nouveau chef de l’État est loin de rompre avec les pratiques archaïques du régime. Alors que l’élaboration de la constitution est une affaire politique –c’est un contrat social que les citoyens établissent en vue de gérer les affaires du pays –, le régime voit, quant à lui, un moyen de régenter, voire tenir en laisse,  la société. Pour étayer cette thèse, il suffit d’examiner les pouvoirs exorbitants que possède le chef de l’État dans la constitution en vigueur.

Ainsi, bien qu’il arrive au régime de lâcher un peu de lest, globalement, la domination sur les institutions et les richesses du pays se sont faites sans aucun partage. Jusqu’au jour où le peuple algérien, un certain 22 février 2019, décide simplement d’exister. Cette volonté bouscule des intérêts. Du coup, comment pourra-t-il exister si le même système –de 1962 à nos jours, le pouvoir a gouverné sans le peuple –se maintient sous sa forme actuelle ? C’est ce que rejette le hirak populaire depuis son avènement.

Habitué à la finasserie et au grenouillage politique, le régime a joué plusieurs cartes pour ne pas restituer le pouvoir au peuple. Après l’élimination du candidat du consensus au sein du régime –jusqu’à fin mars, tous les soutiens à Bouteflika ont été favorables au 5eme mandat –, beaucoup de citoyens ont cru à un changement effectif. Hélas, entre la libération politique de l’Algérie et le maintien d’un système qui a échoué sur tous les plans, le haut commandement militaire a choisi la continuité. De l’application de l’article 102 à l’élection du 12 décembre 2019, aucune concession n’a été faite au mouvement populaire.

Dans ces conditions, est-ce que le vainqueur du scrutin du 12 décembre est redevable envers le peuple ? Il ne peut pas être responsable devant le peuple –à comprendre la majorité qui souhaite la rupture avec l’ancien régime –qui ne l’a pas élu. C’est la raison pour laquelle l’élaboration de la nouvelle constitution est confiée à des experts triés sur le volet. Pire encore, comme en 2014, sous Bouteflika donc, c’est le même expert, Ahmed Laraba, qui est désigné pour proposer le « projet de la loi constitutionnelle. » Bien qu’il puisse y avoir des concessions tactiques, la survie du régime, dans sa forme sauvage, sera consacrée dans la nouvelle constitution.

Cependant, au-delà du texte qui sera proposé à l’adoption, cette nouvelle constitution –dans la procédure – ne différera pas des précédentes constitutions. Cela rappelle malheureusement un triste souvenir lors de l’adoption de la première constitution du pays en septembre 1963. En effet, malgré la préparation du texte fondamental par l’Assemblée nationale constituante, le pouvoir exécutif, incarné à ce moment-là par le duo Ben Bella-Boumediene, a chargé un groupe d’experts en vue de rédiger la première constitution du pays. Depuis ce coup de force, ni les révisions constitutionnelles ni les nouvelles constitutions (charte 1976, constitution 1989, constitution 1996) ne rompent avec cette procédure. C’est comme si le peuple n’était pas concerné par les affaires du pays.

Enfin, en dépit de l’espoir suscité par le hirak et la détermination de la grande majorité du peuple algérien de rompre avec les pratiques viciées du régime, le nouveau locataire d’El Mouradia n’éprouve aucune gêne. Comme ses prédécesseurs, il va élaborer une constitution propre à ses ambitions. Comme ses prédécesseurs, il l’appellera la constitution du peuple algérien, et ce, malgré l’absence de sa caution. Pour faire passer son projet, il s’appuiera sur une minorité bruyante, vorace et profiteuse. Mais, cela ne doit pas empêcher le peuple algérien de poursuivre son combat pacifique jusqu’à ce qu’il se donne sa première constitution, élaborée par ses propres représentants.

  

 

 

  

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20 janvier 2020 1 20 /01 /janvier /2020 21:11

La désignation-élection d’Abdelmadjid Tebboune crée indéniablement un remue-ménage au sein du hirak. Cette situation est par ailleurs prévisible. Et pour cause ! Tous les opposants ne sont pas logés à la même enseigne. Il y a certaines personnalités qui s’opposent, car le régime ne leur accorde pas de places. Il y a d’autres qui estiment qu’au bout de presque une année de contestation, le hirak ne pourrait pas obtenir gain de cause. Heureusement, la grande base du hirak n’est pas dans ces calculs mesquins.

En plus, dans le fond, le hirak ne peut pas échouer. Il ne joue pas. Il exige que les responsables de la crise partent. Même s’il s’arrête un jour, le régime n’oubliera jamais que tout un peuple ou peu s’en faut s’est déjà soulevé contre sa gabegie. De la même manière, le hirak a cassé l’union sacrée de tous les clans. En effet, jusqu’à fin mars 2019, tous les clans du régime soutenaient sans vergogne la candidature de Bouteflika pour un cinquième mandat.

Hélas, le départ de Bouteflika ne bouleverse pas la donne politique. Bien que la pression populaire soit énorme –pour moins que ça, des régimes sont tombés dans les pays où la souveraineté appartient réellement au peuple –, le régime ne veut pas abdiquer. Est-ce une raison de désespérer ? La réponse est non.

En effet, le hirak n’a pas fixé de délais pour atteindre son objectif. Sa seule règle est de préserver, quoi qu’il arrive, le caractère pacifique et civilisé des manifestations. D’ailleurs, pour être réaliste, il est difficile de faire tomber un régime qui s’est emparé de toutes les institutions et de toutes les richesses du pays en quelques mois. Par conséquent, ce serait une erreur si le peuple, privé de la liberté pendant 57 ans, pensait la reconquérir en un court laps de temps.

Toutefois, dans sa tentative de consolider son assise, le régime va tenter de déstabiliser autant que faire se peut le mouvement populaire. Les plus déterminés ne doivent accorder aucun crédit à ces plans sataniques. En tout cas, le 48eme vendredi a prouvé que le peuple algérien restait mobilisé, et ce, bien que quelques voix défaitistes manquent au rendez-vous.

Désormais, le hirak doit compter avec ces défections. À quelques semaines de boucler le premier anniversaire du mouvement, les opposants à la poursuite de la même politique depuis 1962 sont plus que jamais appelés à continuer le mouvement. Pour y parvenir, le hirak doit obéir à son propre calendrier : le départ de tous les responsables de la crise. En attendant de concrétiser cet objectif, il est impératif de garder le caractère pacifique du mouvement. C’est le principal ingrédient de la victoire.    

 

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14 janvier 2020 2 14 /01 /janvier /2020 18:29

Il y a un quart de siècle, les opposants algériens se sont réunis à Rome en vue de proposer une solution à la crise politique issue du dernier coup d’État militaire, perpétré un certain 11 janvier 1992. Est-ce que le régime a tiré les enseignements de cette crise ? Bien que le contexte soit différent, force est de reconnaître que la crise subsiste encore. Celle-ci se résume par l’absence de la légitimité de responsables en place.

Bien entendu, avant de tenter une comparaison entre la crise de 1992 et celle de 2019, il y a une question qui s’impose : quelle est la part du coup d’État de janvier 1992 dans la détérioration de la crise politique actuelle ? De nature liberticide, le coup d’État –quel que soit son auteur –ne peut que dégrader la situation. Espérant que cette leçon a servi aux démocrates à temps partiel.

En tout état de cause, sans l’entêtement du pouvoir en 1995, l’Algérie n’aurait pas connu ni le règne destructeur de Bouteflika ni ses conséquences désastreuses. De la même manière, le hirak ne verrait peut-être pas le jour si la plateforme de Sant Egidio était mise en œuvre. En effet, sous la houlette de la génération d’or de la révolution algérienne, à leur tête feu Hocine Aït Ahmed, les participants à la rencontre de Rome ont adopté, à l’unanimité, le principe de non-violence pour accéder au pouvoir ou pour s’y maintenir.

Bien que le détenteur du pouvoir soit tenté de rester le plus longtemps aux responsabilités –aucune dictature n’a démenti cette tentation à la longévité –, les opposants algériens ont consacré le principe de l’alternance au pouvoir. Ce que le mouvement populaire suggère dans l’application des articles 7 et 8, en 1995, ils l’ont formulé comme suit : « les institutions librement élues ne peuvent être remises en cause que par la volonté populaire. »

De la même façon, le problème de la corruption ne se serait pas aggravé s’il y avait eu l’application de la séparation des pouvoirs telle que préconisée par ladite plateforme. En tout cas, quand un exécutif s’empare des pouvoirs législatif et judiciaire, toutes les dérives peuvent survenir. Sous le règne de Bouteflika, non seulement le pouvoir exécutif a fait une OPA sur tous les autres pouvoirs, mais il s’est attaqué méthodiquement à détruire tous les tissus de la société, à savoir les associations, les syndicats, etc.

Et quand le 22 février 2019, le peuple algérien s’est soulevé contre l’humiliation, la hogra et la privatisation de l’Algérie, le clan vainqueur –au mois de mars, une lutte sans pitié a opposé le DRS à l’EMG –ne trouve aucun interlocuteur. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la majorité du peuple algérien, regroupée autour du hirak, a raison de ne pas dialoguer avec ceux qui ont mis le pays à genoux.

Pire encore, en phagocytant toutes les organisations sociétales, depuis le 22 février, c’est l’état-major de l’armée qui incarne le pouvoir apparent. Or, un militaire –quel que soit son grade –n’est qu’un fonctionnaire de la République. Dans les pays qui se respectent, il n’a aucun rôle politique à jouer. Son rôle se limite à la mission que lui a été préalablement fixé par les représentants du peuple. Pour la sensibilité de sa mission, la République le rémunère à la hauteur de ses sacrifices. C’était le vœu des rédacteurs de la plateforme de Sant Egidio. Et si cette dernière avait été adoptée, la feuille de route de l’état-major, après l’application de l’article 102, n’aurait eu aucune raison d’exister. Hélas, à chaque fois, les bonnes propositions sont rejetées, dans le fond et dans la forme, par le régime.

 

  

   

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5 janvier 2020 7 05 /01 /janvier /2020 21:21

Malgré la libération des otages politiques, le contexte politique du début de l’année 2020 se caractérise par les mêmes manœuvres. En effet, à quelques heures de l’annonce du « gouvernement Tebboune », les prisonniers politiques sont relâchés. Plusieurs d’entre eux ont déjà purgé leur peine. D’autres sont sous contrôle judiciaire. Donc, il n’y  aucune bonne volonté du régime. En un mot, ni leur arrestation ni leur libération n’obéissent au droit. Car, une justice libre ne fonctionne pas selon des calendriers politiques.

Au contraire, la coïncidence des deux événements démontre la mauvaise foi du régime. Bien qu’il s’en fiche éperdument du sort des prisonniers, cette manœuvre pourrait tromper quelques compatriotes sensibles aux bonnes actions. C’est ce que l’on peut constater sur les réseaux sociaux où certains « analystes » ne veulent juger le nouveau régime que sur ses actes. Cela exclut de fait, selon eux, le contexte de crise politique.

Mais, quel est le premier responsable de la crise ? Et surtout, est-ce que le hirak y est pour quelque chose ? Dans la réalité, cette supputation n’est même pas sérieuse. La crise est avant tout celle du régime. Depuis 1962, le régime s’est emparé de tous les leviers. Et la gestion des affaires du pays sans contre-pouvoirs ni contrôle a provoqué le développement de tous les vices. De la simple corruption dans les années 1960 au trafic de cocaïne sous Bouteflika, le régime s’est comporté comme une vulgaire mafia.

Par conséquent, en février 2019, la majorité du peuple algérien ne s’est pas mobilisée uniquement contre la conduite des affaires du pays –certains mauvaises langues évoquent une contestation contre la politique de l’exécutif comme cela se fait dans tous les pays –, mais s’est fixée comme objectif de libérer le pays de cette mafia.

Ainsi, dès le départ, la rupture avec l’ancien régime a été l’élément mobilisateur et le facteur d’adhésion au hirak populaire. Dans toutes les wilayas, le slogan qui revient avec acuité est l’exigence de voir partir tous les responsables de la crise. Certains remettent en cause cette demande. C’est le cas du nouveau ministre des industries. Or, si cette demande est discutable, personne ne pourra remettre en cause la préoccupation des millions d’Algériens pour l’avenir de leur pays.

D’ailleurs, que propose le régime pour surmonter la crise ? Si sur la forme il admet quelques reproches, sur le fond, il refuse toute concession. En présentant les règlements internes comme une volonté de tourner la page de l’ancien régime, le nouveau pouvoir considère que le maintien de la moitié du clan Bouteflika à la tête de l’État est une réponse idoine aux revendications du hirak. Ce qui est une insulte à l’intelligence du peuple algérien. En tout cas, c’est dans cet esprit qu’est intervenue la désignation de Tebboune. Heureusement, cette présentation n’engage que le régime est ses acolytes.

Le hirak, quant à lui, doit suivre son propre calendrier. Ainsi, s’il veut éviter à l’Algérie le naufrage, il devra maintenir la mobilisation pacifique et civilisée jusqu’à l’avènement d’une nouvelle République garante de l’avenir du pays. Donc, en aucun cas, le mouvement ne devrait se résigner. Car, la fin du hirak, c’est la garantie du maintien du même système, avec les mêmes pouvoirs, les mêmes abus, etc. Pire encore, si le régime dépasse cette crise, il ne se mettra plus jamais en difficulté comme en 2019 quand il a voulu maintenir un homme quasiment mort à la tête de l’État. Le peuple algérien est désormais averti.

 

 

 

 

    

   

 

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28 décembre 2019 6 28 /12 /décembre /2019 21:51

Soixante-deux ans après l’assassinat d’Abane Ramdane, l’Algérie se bat toujours pour la primauté du politique sur le militaire. Bien que le contexte soit différent –la révolution de novembre 1954 a tenté de poser les jalons de la future République, alors que la révolution du sourire tente de corriger la dérive –, force est de reconnaître que le combat demeure le même. Au risque de choquer les cachiristes, la libération du territoire ne signifie pas la libération du peuple. À moins qu’ils puissent nous citer l’exemple d’un pays épanoui sous la dictature militaire.

Naturellement, la question qui se pose est la suivante : comment se fait-il qu’un peuple qui a réussi à se libérer du joug colonial de 132 ans puisse accepter une nouvelle domination ? Dans les deux cas, le choix a été imposé au peuple algérien. Mais là où le bât blesse, c’est que la deuxième domination est contraire à l’esprit ayant présidé au déclenchement de la révolution algérienne, puisque les dominants se réclament d’elle.

En effet, après une langue nuit coloniale, les meilleurs fils de l’Algérie se sont dressés contre ce système profondément injuste. Avec des moyens dérisoires, ils ont défié l’une des plus grandes puissances de l’époque. D’emblée, l’objectif a été clairement affiché, à savoir la mise à mort du système colonial. Parmi les moyens de lutte, il y avait l’action des militants en armes et l’action diplomatique. Pour être objectif et pour ne pas être chauvin, c’est cette deuxième action qui a été décisive. Pour étayer cette thèse, il suffit d’examiner quelques chiffres. Au début de l’année 1960, environ 5000 maquisards intérieurs faisaient face à prés d’un demi-million de soldats français, et ce, au moment où près de 30000 maquisards se trouvaient aux frontières.     

Pour revenir au contexte de 1955, tout le travail restait à faire. D’autant plus que sur les 5 chefs historiques de l’Intérieur, 3 ont été neutralisés. Du coup, depuis sa sortie de prison fin janvier 1955, Abane Ramdane déployait toute son énergie pour doter la révolution d’une vraie organisation politique. Jusqu’à preuve du contraire, personne n’a empêché ni Ben Bella ni Boumediene de prendre en charge, à ce moment-là, la révolution à l’intérieur du pays. Un clin d’œil à ceux qui remettent en cause le rôle d’Abane Ramdane.

En tout cas, même si le FLN a été créé un certain 23 octobre 1954, force est de reconnaître que toute l’organisation du parti restait à faire. Après avoir contacté les responsables de zones (elles deviennent wilayas après le congrès de la Soummam), Abane Ramdane a obtenu la dissolution de tous les partis nationalistes –à l’exception du MNA de Messali. Inutile de citer le PCA, car ce parti était un appendice du PCF – et l’intégration individuelle de leurs militants au sein du FLN.

Pour sceller l’alliance de tous les partis, un congrès national a été tenu à la Soummam, le 20 août 1956. Deux grandes décisions ont été prises. La primauté du politique sur le militaire et celle de l’Intérieur sur l’Extérieur. Et le moins que l’on puisse dire, c’est ce que ces décisions sont conformes à la logique révolutionnaire. Ce sont les militants de terrain qui définissent les objectifs de la révolution. Quant à la primauté du politique sur le militaire, il n’y a aucune révolution qui se bat pour l’instauration de la dictature.

Hélas, les adversaires à cette ligne démocratique étaient nombreux. Des chefs historiques emprisonnés à la « santé », seul Hocine Aït Ahmed apportait son soutien indéfectible aux résolutions de la Soummam. Après avoir soutenu le congrès de la Soummam, Krim Belkacem a vite changé le fusil d’épaule. En se rapprochant des deux autres colonels (Bentobbal et Boussouf), le triumvirat a sabordé le navire en supprimant, dès le mois d’août 1957, les deux principes phares de la Soummam et en assassinant quatre mois plus tard, l’architecte de la révolution, Abane Ramdane. Pour l’emblématique ministre des Affaires étrangères du GPRA, Saad Dahlab, le premier coup d’État remontait à cette date-là.

Bien entendu, ce coup de force n’a fait que libérer les forces réactionnaires de la révolution. À partir de janvier 1960, un groupe d’officiers aux frontières, à sa tête Houari Boumediene, ne songeait plus au combat libérateur, mais à l’après indépendance. C’est à peu près à cette date, notamment aux frontières, que le militant en armes a cédé la place au militaire, alors qu’à l’Intérieur les maquisards sont restés militants en armes jusqu’à l’indépendance. On comprend du coup les frictions en 1962 entre les troupes des frontières et les maquisards de l’Intérieur.

Depuis la victoire de la ligne dure lors de la crise de l’été 1962, l’Algérie est tombée dans l’escarcelle du haut commandement militaire. De coup d’État en coup d’État, l’état-major ne cesse de se fortifier. Le dernier en date est celui du 2 avril 2019. Bien qu’aucun Algérien digne ne puisse pleurer le départ de Bouteflika, force est de constater que l’application de l’article 102 a été imposée. Car, selon la loi, c’est le conseil constitutionnel qui doit constater l’incapacité du chef de l’État à assumer ses fonctions et non pas le chef de l’état-major de l’armée.

Cela dit, depuis le 22 février, toutes les manœuvres du régime ne trouvent aucune grâce aux yeux des manifestants. Pour ces derniers, la solution à la crise se résume au départ des responsables de la crise et la fondation de la nouvelle République conformément aux desiderata des meilleurs fils de l’Algérie qui ont sacrifié leurs vies pour que le pays recouvre sa souveraineté. Et qui dit une vraie République dit forcément le retour aux principes qui fondent les nations libres : la primauté de la volonté populaire –sans triche ni imposition – sur le chantage des fonctionnaires. D’où le vibrant hommage en ce 45e  vendredi de la contestation au fondateur de ce principe, Abane Ramdane.      

 

 

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22 décembre 2019 7 22 /12 /décembre /2019 20:57

Il y a quatre ans, le dernier chef historique encore en vie, Hocine Aït Ahmed, a tiré sa révérence. Bien qu’il ait été condamné à mort et puis forcé à l’exil par le régime illégitime, le peuple algérien, quant à lui, l’a accompagné de la plus belle des manières à sa dernière demeure.

Ainsi, bien avant la naissance du hirak populaire –il aurait sans doute applaudi et soutenu la mobilisation exemplaire du peuple algérien s’il était de ce bas monde –, il y avait une reconnaissance sans ambages à celui qui a tracé le sillon de la deuxième République. En effet, depuis le mémorandum de 2001, adressé aux généraux décideurs, Hocine Aït Ahmed insistait pour qu’il y ait l’avènement de la deuxième République, seul moyen de rompre avec le système antidémocratique imposé au peuple algérien depuis 1962.

De toute évidence, une formidable mobilisation comme la révolution du sourire ne peut –et c’est le moins que l’on puisse dire –naître ex nihilo. Quand un homme consacre 70 ans de sa vie à militer pour une cause nationale, l’investissement ne peut pas aller à veau l’eau. Est-ce une surprise de voir, dans de nombreuses manifestations, le portrait de Hocine Aït Ahmed ? Le peuple reconnait les siens.

De la même manière, sans que ce soit une revendication partisane, l’élection de l’Assemblée nationale constituante a été moult fois rappelée par les manifestants. Et pour cause ! Dans tous les pays qui ont vécu de telles crises politiques, cette solution a été la clé pour transcender la crise, et ce, dès lors qu’il y avait la volonté de tourner la page du règne mis en cause.

Dans le cas de notre pays, la dérive a commencé dès 1963 –pour juste remonter à l’échec de la mise en place des premières instituions du pays –quand l’Assemblée nationale constituante a été humiliée par le pouvoir exécutif, incarné par Ben Bella-Boumediene. Depuis cette date, Hocine Aït Ahmed ne laissait passer aucune occasion sans dénoncer cette dérive autoritaire.

D’ailleurs, cette étape a conditionné le fonctionnement antidémocratique de toutes les autres institutions. En effet, quand celles-ci sont issues d’un coup de force, c’est le fonctionnement antidémocratique qui s’instaure logiquement. En tout cas, l’histoire postindépendance de notre pays étaie cette thèse. Chaque homme fort du moment a façonné les institutions à la hauteur de ses ambitions et non à la hauteur des défis qui attendaient le pays. Résultat des courses : on a autant de constitutions que le nombre de « présidents », et ce, sous le regard bien protecteur du haut commandement militaire.

Enfin, ce qui devrait faire plaisir à Hocine Aït Ahmed s’il était encore vivant, c’est que, depuis le 22 février 2019, le régime est mis à nu par la majorité du peuple algérien. Il peut engager ses faux dialogues, il peut élire son représentant, il peut aussi rédiger sa constitution, mais le peuple algérien, qui manifeste par millions, refuse le chantage du képi, soutenu par une minorité bruyante et prédatrice. Pour la majorité du peuple algérien, le régime, qui a échoué dans tous les domaines, ne peut bénéficier de sa confiance. Cette pression continuera jusqu’au jour où le pouvoir décidera de restituer le pouvoir au peuple. Et là le rêve de Hocine Aït Ahmed se concrétisera.         

 

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14 décembre 2019 6 14 /12 /décembre /2019 14:50

Sans suspense, le scrutin présidentiel du 12 décembre 2019 a accouché d’un monstre. Comme prévu, le haut commandement militaire est passé en force. En effet, l’état-major a choisi le candidat-marionnette qui défendrait le mieux les intérêts du régime en place.

Est-ce qu’il y a une analyse des chiffres à faire ? Beaucoup d’analystes choisissent cette approche pour discréditer le scrutin. Dans le fond –ça reste un point de vue personnel –, ces chiffres importent peu. La vraie question qui s’est posée depuis le 22 février : est-ce que le régime qui règne sans partage depuis 1962 reste ou s’en va ? Pour le moment, il y est toujours.

Ainsi, s’il y a un seul enseignement à tirer de ce rendez-vous propre au régime, c’est qu’il a réussi à imposer le débat des chiffres. Beaucoup de compatriotes se son laissé embarquer. En voulant réduire au maximum le nombre de votants, ils pensaient que le régime allait être sensible au seuil de la participation. Peine perdue.

En tout cas, si tel était leur intention, ils ignoraient alors la nature du régime. Du coup, les dérapages –ceux du régime se répètent depuis 1962 –n’ont pas servi le hirak. Et pour cause ! Si la volonté de certains consiste à bloquer les élections, force est de reconnaître que cette stratégie a échoué. Le vote s’est passé comme le souhaitait le régime : contre la volonté du peuple et en imposant son protégé.

Quelle suite faut-il donner au hirak ? Ceux qui se sont écartés de l’esprit initial de la révolution du sourire doivent se rendre à l’évidence. Si les Algériens ont opté pour des mobilisations pacifiques et civilisées –il faut surtout insister sur le caractère civilisé –, c’est parce qu’il n’y a aucun autre moyen de lutter contre la dictature, et ce, en mobilisant toutes les catégories de citoyens.

Bien que les élections soient la meilleure voie de consolider la démocratie, le refus d’y prendre part est dicté par des impératifs, tels que le refus de participer avec le même régime, qui a détruit le pays, à la solution de sortie de crise. Hélas, en refusant de s’associer à toute solution avec la mafia régnante, beaucoup d’opposants ont participé indirectement à ces élections en voulant les empêcher.

Enfin, quels que soient les résultats –avec ou sans blocage –, cela ne devrait pas profiter aux extrémistes. À ceux qui se frottent les mains en souhaitant tirer profit de ce rejet, les Algériens ne baisseront pas les bras s’agissant du devenir de notre pays. Ainsi, s’ils font barrage à une mafia qui s’est emparée du pays depuis l’indépendance, ce n’est pas pour offrir une partie de son territoire à un Mussolini des temps modernes.

 

 

 

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10 décembre 2019 2 10 /12 /décembre /2019 21:24

Le 5 décembre 2019, l’éminent historien, Mohamed Harbi, accorde une longue interview au journal « Le Monde ». Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’use pas de la langue de bois. Il fait surtout le lien entre la racine du mal, en l’occurrence la prise violente du pouvoir, et les conséquences désastreuses de la pratique du pouvoir qui aboutissent au sursaut populaire de février 2019.

Toutefois, malgré les crises et les divisions, le FLN historique a réussi à mener l’Algérie à bon port. « Le FLN n’a jamais été un parti. C’était une organisation militaire », définit-il d’emblée le parti libérateur. Dans la logique des choses, deux options s’offraient alors au FLN à l’indépendance du pays. Soit une dissolution pour ne pas être sali par des minables ou soit une refondation du parti sans aucune référence à la période révolutionnaire. Le sang des chouhadas est sacré pour ne pas être marchandé par des voleurs sans scrupules.

Mais, est-ce que les assoiffés de pouvoir, regroupés autour de Houari Boumediene, pouvaient entendre ces arguments ? Depuis la création de l’état-major général en janvier 1960, ces officiers, installés aux frontières, ne songeaient qu’à s’emparer du pouvoir en le privant le peuple de sa liberté retrouvée.

Par ailleurs, bien qu’il y ait une fausse évolution dans la pratique du pouvoir de 1962 jusqu’à décembre 2019, force est de reconnaître que le processus a été contrôlé par le haut commandement militaire. À la question de savoir pourquoi les jeunes Algériens parlent d’une nouvelle indépendance, la réponse de Mohamed Harbi ne souffre d’aucune ambigüité. Pour lui, l’indépendance a été confisquée. Les jeunes « pensent qu’à la domination française s’est substituée une domination de l’armée algérienne », dit-il.

C’est la raison pour laquelle depuis le 22 février, la revendication principale du hirak populaire –qui bénéficie du soutien majoritaire de la population –consiste à obtenir le départ de cette classe dirigeante inamovible, laquelle classe s’est emparé des institutions du pays et de ses richesses. Malgré les discours trompeurs du chef des armées, il n’y a aucune évolution depuis le 2 avril 2019. Les verrouillages politique et  médiatique sont toujours d’actualité. Seules les voix qui soutiennent la pérennité du système ont le droit de cité.

Dans le fond, que peut attendre le peuple algérien de celui qui a participé à façonner ce pouvoir ? Son bilan se résume à une succession de coups d’État. En 1962 d’abord, quand l’armée des frontières s’est lancée dans la prise d’Alger. Ensuite, lors des coups d’État de 1965, 1979, 1992 et 2019. À chaque fois, le pouvoir réel, incarné par le haut commandement militaire, a voulu faire croire qu’il agissait dans l’intérêt du pays et de son peuple.

Hélas pour le régime, le peuple algérien de 2019 ne veut pas croire à ces bobards. Il sait pertinemment qu’avec les mêmes pratiques, les résultats ne peuvent être différents. Plus grave encore, depuis le 2 avril 2019, l’Algérie cumule les tares du bouteflikisme et l’absolutisme du vieux soldat. D’où le rejet de la mascarade du 12 décembre qui n’est qu’une carte jouée par le régime pour se maintenir injustement.

Cela dit, comment faire pour déjouer ce plan machiavélique du régime ? Pour être honnête, cette victoire ne pourrait jamais s’obtenir sur le terrain de la violence. En investissant dans les seuls secteurs sécuritaires et en bénéficiant de la complaisance internationale, le régime aurait tout à gagner si la situation dégénérait. Du coup, pour le hirak, la date du 12 décembre ne doit en aucun cas être une occasion pour le régime de justifier une éventuelle répression. Le mouvement doit aller au-delà du ce rendez-vous électoral du régime. Et si parmi des compatriotes il y a ceux qui pensent qu’en avortant les élections du 12 décembre, ils obtiendraient la fin du régime, ils ne devront pas sous-estimer tout de même les visions diaboliques du régime. Enfin, quel que soit le scénario, le sang des Algériens est plus cher que toutes les victoires.            

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5 décembre 2019 4 05 /12 /décembre /2019 20:15

« L’homme n’est pas fait pour construire des murs, mais pour construire des ponts », Lao-Tseu, un sage chinois du Vème siècle av. J.-C.

Quand le mouvement du 22 février a brisé le mur de la peur, on ne pensait pas revoir la construction d’autres murs, ne serait-ce que de manière symbolique. En plus, bien que le hirak ait engrangé des victoires incontestables, le chemin de la libération du peuple est encore long. A voir quelques actions, on se pose naturellement la question : est-ce que la révolution du sourire doit tout arrêter après le 12 décembre 2019 ?

Et pourtant, à l’examen de la stratégie du régime, qui ne compte pas rendre le tablier de sitôt, le mouvement populaire devrait encore résister. D’autant plus qu’une révolution déterminée ne peut pas s’éteindre sans atteindre son objectif. Faut-il pour autant changer quoi que ce soit à la stratégie du 22 février ? Si le mouvement a atteint des niveaux extraordinaires de mobilisation et d’adhésion, c’est parce que le mouvement a rejeté toutes formes de violence. Rappelons-nous des cordons de sécurité des manifestants à Alger protégeant la police d’éventuels jets de pierre des perturbateurs.

Hélas, dans quelques localités du pays, on constate que quelques actions, notamment la construction des murs fermant des APC et des Daïras, ne correspondent pas à cet esprit de la révolution du sourire. En plus, est-ce que ces actions sont réellement utiles ? Dans ces localités, force est de constater que les citoyens vivent en parfaite symbiose avec le mouvement populaire. Du coup, la question qui se pose est la suivante : pourquoi un tel excès en sachant que sur le plan politique, il n’y a aucune plus-value ? Et surtout, pourquoi il n’y a aucune communication ni débat pour expliquer le sens de ces actions.

De son côté, le régime, qui attend le faux pas du mouvement, ne réagit pas. Cela nous rappelle la ruse du régime pour gérer la montée en puissance des islamistes entre 1989 et 1991. Bien que le régime ait élaboré un plan pour détruire ce parti par les services du ministère de la Défense, dirigé par Khaled Nezzar, en 1990, sur le terrain, aucune entrave n’a été constatée. Au contraire, tout a été fait pour faire croire au FIS qu’il était puissant. On lui faisait même croire qu’il suffisait de forcer un peu le destin pour contrôler les rênes du pays.

La suite des événements a montré que le régime n’était pas faible, mais qu’il tendait un piège à son adversaire. Pour se maintenir au pouvoir, plus de 200000 de nos compatriotes ont payé le prix du sang et plus de 20000 ont disparu. Est-ce que les Algériens ont intérêt à ce que la révolution du sourire devienne la révolution des pleurs ? Heureusement, les quelques localités qui dérapent ne sont pas représentatives du mouvement. Espérant que la grande majorité des localités du pays ne suivront pas ces exemples.

En somme, il va de soi que les fermetures en question sont en contradiction avec l’esprit du mouvement. En plus, ces actions ne font que discréditer le mouvement. Et ça peut être aussi le point de départ de dérapages. En effet, si les services de sécurité répondent en voulant protéger ces édifices, est-ce qu’il faudra aller à l’affrontement ? Si cette malheureuse hypothèse se réalise, ce n’est pas sûr que les manifestants zélés soient suivis. Non pas par peur d’être blessé, mais pour ne pas permettre au régime de jouer sa dernière carte. Enfin, dans le scénario à craindre, les citoyens doivent savoir que la force sert toujours les régimes en place. En revanche, la seule force qui peut permettre au mouvement de triompher, c’est son pacifisme.  

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1 décembre 2019 7 01 /12 /décembre /2019 16:10

A l’approche du rendez-vous fatidique du 12 décembre, le camp des cachiristes s’inquiète. Pour se donner une bonne conscience, ils invoquent les scénarios catastrophiques. Pour eux, si le régime militaire quitte la scène politique, cela provoquera un vide pouvant menacer la stabilité du pays. Pour effrayer la société, ils mettent en avant les pires exemples. Ils parlent alors du drame syrien, la guerre civile en Libye, etc.

Dans la réalité, le régime et sa clientèle ne s’inquiètent pas forcément de l’Algérie, mais ils se préoccupent de la perte du confort dû à l’exercice du pouvoir. Sinon comment expliquer qu’un régime qui gouverne sans la pression populaire ni la concurrence des partis de l’opposition, pendant 57 ans, possède un bilan négatif dans tous les domaines?

Donc, on peut conclure aisément qu’ils ne parlent pas de l’amélioration des conditions de vie des Algériens. Dans ce cas, que valent les fausses inquiétudes face aux revendications du hirak pacifique ? En tout état de cause, leur inconscience se résume par l’absence de toute réserve sur la déliquescence de la République sous l’égide du régime inamovible.

Toutefois, que ce soit par la voix du chef des armées ou par celle des cachiristes notoires, le régime et ses acolytes justifient leur maintien en invoquant le respect de la constitution et de la démocratie « dans sa seule dimension électorale ». Pour le reste, ils demandent de circuler, car il n’y a rien à voir. Là aussi, ceux qui ne connaissent pas les conditions dans lesquelles les constitutions du pays ont été élaborées pourraient être trompés.

En effet, bien qu’Assemblée nationale constituante ait été élue le 20 septembre 1962, la victoire de l’état-major général sur le GPRA (gouvernement provisoire de la République algérienne) a conduit à l’élimination d’une très grande partie des partisans du gouvernement provisoire. De la même manière, même si l’Assemblée était acquise au régime, le duo Ben Bella-Boumediene a préféré élaborer la constitution en dehors de l’hémicycle, précisément dans une salle de cinéma.

Depuis ce faux départ, le régime a exercé le pouvoir en éloignant autant que faire se peut les Algériens. Comme tous les régimes verrouillés, le régime algérien, qui règne sans partage depuis 1962, s’appuie sur une clientèle agressive. Dans les périodes fastes, celle-ci peut dépasser 20% de la population.

Pendant de longues années, c’est cette minorité bruyante qui dicte sa loi aux 4/5eme de la population. Vorace, elle ne se satisfait jamais de l’argent sale. Irresponsable, il ne se soucie pas de la perversion des valeurs ancestrale. Ainsi, après prés de 20 ans de destruction de tous les repères de la société, elle commet en février 2019 le crime qu’aucun régime ne pourrait oser : profiter des richesses nationales en se cachant derrière un homme cliniquement mort.

Heureusement pour l’Algérie, cette énième humiliation trouve une résistance coriace de la société. Du coup, depuis le 22 février, la majorité du peuple algérien refuse toute concession à ceux qui ont détruit le pays. Bien que le clan vainqueur de la bataille de mars 2019 ait présenté les règlements de compte internes au régime comme un nouveau départ, la rue ne désemplit pas. Pour elle, le pouvoir doit revenir à la majorité du peuple algérien.

Mais, pour y arriver, elle ne veut pas que les têtes d’affiche du régime jouent le moindre rôle. Hélas, le chef des armées ne veut rien entendre. En organisant un dialogue entre les membres du même clan et en choisissant des élections organisées par le même régime, le pouvoir effectif croit trouver la parade. Comme par le passé, il charge sa minorité bruyante de passer à l’offensive. Mobilisant tous les médias, tous les moyens logistiques et toutes les organisations satellitaires (Issat Idir se retournerait dans sa tombe s’il voyait le spectacle désolant de l’UGTA, le 30 novembre 2019), le régime veut légitimer son énième coup de force.

Hélas pour lui et tant mieux pour l’Algérie, la majorité du peuple ne veut pas abdiquer. Quelle que soit la suite, il n’y a aucun régime qui peut prétendre représenter le peuple. Mais, pour être plus forte que la force de feu et de fer du régime, la révolution du sourire ne doit pas se départir de sa silmya. Car, le mouvement doit durer au-delà du 12 décembre.     

 

 

 

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  • Il est du devoir de chaque citoyen de s’intéresser à ce qui se passe dans son pays. C'est ce que je fais modestement.
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