Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 19:52

MESSAGE DE HOCINE AIT-AHMED
AU CONSEIL NATIONAL DU FRONT DES FORCES SOCIALISTES (FFS)
réuni les 17-18 juillet 2003 à Alger

 


Chers compatriotes , cher(e)s ami(e)s ,

Je vous adresse mes sentiments de respect et de franche camaraderie.

Je souhaite que mes paroles d'aujourd'hui comme celles d'hier, vous parviennent dénuées de toute connotation paternaliste. Plus que jamais le maintien de notre tradition de langage direct est indispensable pour renforcer les rapports de complémentarité, de solidarité et de confiance entre les deux instances souveraines du FFS .

Vous vous en doutez bien j'ai été profondément affligé par le cataclysme effroyable qui a foudroyé des dizaines de milliers de nos compatriotes dans les willayas de Boumerdès et d'Alger tout particulièrement. J'ai vécu et je continue à vivre intensément comme un cauchemar apocalyptique, la destruction, la ruine, la mort, et les terribles deuils qui ont déchiré la chair de notre chair. Je voudrais renouveler à toutes les personnes familles et communautés sinistrées l'expression de mes sentiments de communion et d'affection les plus forts .

Que dire de l'incurie et du " je-m'en-foutisme du pouvoir ", du voyeurisme de l'arrogance, voire de menaces obscènes proférées et affichés effrontément par des tyranneaux de hasard à légard d' une population au comble de la douleur et de la désespérance? Sinon que ces comportements ont transformé un séisme , terrible phénomène de la nature , en contre performance humanitaire, sociale et politique d'une amplitude historique digne des républiques bananières.

En revanche comment ne pas être porté à l'apogée de la fierté devant la superbe spontanée du peuple algérien, en osmose digne de lui-même et dans une indéracinable solidarité avec les populations accablées par le destin. L'histoire reconquise lui rendra l'hommage qu'il mérite.

Je tiens pour ma part à saluer tous les acteurs réels et anonymes de cette mobilisation populaire Je veux bien sûr rendre un vibrant hommage aux militants, aux cadres aux élus locaux, aux ex-parlementaires et à la masse des sympathisants du FFS qui se sont honorés, honorent encore et toujours, ce pacte non écrit de loyauté et de dévouement qui lie notre parti à la communauté nationale, et tout particulièrement à l'Algérie des laisser pour compte.

Chers compatriotes !

La conjoncture que traverse notre pays est d'une gravité exceptionnelle.

Loin de se résorber, la crise qui déchire ruine et ensanglante la société depuis onze années semble chargée de périls encore plus incontrôlables. Ce diagnostic est d'abord évidemment celui de la majorité des Algériennes et des Algériens réduits au silence et qui vivent dans l'angoisse quotidienne de malheurs plus profonds et plus vastes ; mais cette analyse est aussi largement partagée dans le monde, en particulier chez les dirigeants des Instituions internationales, chez les observateurs, les analystes objectifs et même par certains de " nos " partenaires qui n'avaient compris l'Algérie que selon ses propriétaires, mais qui n'en sont pas moins aujourd'hui très inquiets sur les dérives annoncées d'un système à la fois rongé par la grande corruption et ses réseaux " administratifs " et miné par des rivalités internes sauvages. Dont par dessus le marché, la nation aura à payer les conséquences directes et collatérales .

L'état des lieux est effrayant, la dégradation s'aggrave dans tous les domaines de la vie quotidienne des citoyennes et des citoyens. Sans qu' aucune perspective crédible de sortie de crise ne soit proposée " ni globalement ni dans le détail ". Le système militaro-policier qui domine la société est totalement bloqué et en plus déboussolé par l'approche du " scrutin présidentiel ". Dés lors, il ne peut s'ouvrir que sur lui-même en vue de remettre sa façade démocratique au goût du jour et aux niveaux des appétits antagonistes de ses composantes maffieuses. D'évidence le point de convergence et de réconciliation de celles-ci étant la pérennité de leur " Organisation " que l'on ose encore appelé " Etat ".

Cette course aux présidentielles avait atteint des paroxismes de manipulation pour imposer Abd El Aziz Bouteflika au palais EL-Mouradia .Aujourd'hui comme hier , la presse privée aux ordres et les médias publiques embrigadés , ont pour mission de porter la façade démocratique et de fabriquer l'opinion intérieure et internationale ; par campagnes successives ils se mobilisent pour organiser la confusion et la désaffection politiques , encourager la résurgence de toutes sortes d'archaïsme , et tout spécialement pour réactiver le spectre de l'intégrisme . La préoccupation étant , comme toujours , soit de reconduire les notabilités et les élites domestiquées de la société civile et politique soit d'en promouvoir .d'autres après les avoir programmées .Il n'y a là , décidément ,rien de nouveau dans ce processus rôdé à longueur de décennies : les mêmes manipulations tactiques au service d'un objectif stratégique immuable : Recomposer le champ politique pour ne pas en perdre la maîtrise . " Il fallait bien que quelque chose change pour que tout puisse rester comme avant" Ce mot célèbre du comte Salina dans " Le guépard "- roman de Di Lampadusa porté sur les écrans par Visconti - , est comme sorti du c¦ur même du fonctionnement de la dictature algérienne .En vérité , les ressemblances dans l'histoire des peuples ne sont pas étonnantes , en revanche , ce qui n'est pas banal , c'est le fait que les deux chefs d'¦uvre - de littérature et du cinéma ­ déroulent leur trame et leur intrigue en Sicile , Oum el-maffiahat , Yammas n' tlafsiwin.

Chers Ami(e)s ,

Toutes ces gesticulations signifient pour nous le retour au procédé du coup Etat scientifique contre les organisations et associations jalouses de leur autonomie programmatique et de leur liberté d'action .

C'est dans cette perspective que le FFS fait l'objet d'une campagne de déstabilisation sans précèdent. Ce n'est pas la première fois, me diriez-vous, car à l'approche de chaque échéance électorale importante ou à la veille d'Assises nationales du parti, nous avons connu et fait face sans trop de problèmes aux man¦uvres concoctées par les laboratoires de la police politique. Sauf que jamais une tentative d'inverser l'orientation et de renverser les structures du parti n'a été aussi grave qu'en ce moment crucial.Elle a été conçu et préparée de longue date, ce qui explique la non application des résolutions de notre dernier 3e Congrès , portant sur l'ouverture des structures à la société et leur mise à niveau afin de promouvoir l'alternative démocratique qui reste l'axe stratégique de notre radicalité politique. Elle s'appuie sur des agissements fractionnels à l'intérieur du parti, exécuté par un groupe subtilement organisé, et relayés par une presse méthodiquement téléguidée . Permettez une parenthèse ! chers camarades ! En aucune manière je n'admetterai l'amalgame entre ce milieu des médias , et la génération de journalistes jeunes et moins jeunes qui se battent pour faire honnêtement et courageusement leur noble métier .
J'entrevois les signes avant-coureurs d'une entreprise de destruction du FFS ; il s'agit bel et bien d' un "complot à ciel ouvert " dont les régimes soviétiques - qui servent encore de modèles aux " appareils " de sécurité du pouvoir - étaient coutumiers. Je peux vous citer à titre d'exemples :

o Les tentatives de découpler les structures de base du secrétariat national .
o Le dénigrement systématique de la direction nationale et du président .
o La diffusion de rumeurs
o la dénaturation des véritables positions politiques du parti, de l'esprit d'équipe et des méthodes de travail rationnelles qui prévalent dans cette équipe dans le respect rigoureux des statuts du parti .
o Les vaines tentatives de fragmentation et d'instrumentalisation des structures du parti 
o L'encouragement du sectarisme politique et de l'éthnicisme rétrograde .
o Les tentatives d'enrôlement massif et précipité de clientèles vers les structures

Comment interpréter les enchevêtrements des quatre décennies de gestion de l'indépendance si on oublie que la manipulation combinée à la violence et aux camouflages constituent la donnée centrale du système post-stalinien qui opprime notre société ?

Et d'abord, comment appréhender les tenants et aboutissants de cette décennie sanglante infligée à l'Algérie si on la séparait de ses causes profondes accumulées pendant les trois décennies précédentes. A plus forte raison, si on gommait la planification politique et " technique " mise en oeuvre tout au long de l'année 1991 pour mettre fin à une transition démocratique dont, au demeurant ,la spécificité était son extrême fragilité ..

De même, l'irruption des Arouchs en Kabylie ne sera pas un phénomène de génération spontané ni une opération improvisée. Les textes que je me suis empressé de vous adresser avaient pour but de rendre intelligible cet événement en le replaçant dans son contexte politique national. A la lumière de quelques éléments historiques, sociologiques et politiques importants. 
J'avais " ramé " durement pour essayer de rendre intelligible la plus redoutable des manipulations opérées depuis le coup d'Etat de janvier 1992. Etant donné son caractère inédit, l'envergure et l'opacité de son dispositif d'encadrement militato-policier: Sans oublier l'important soutien logistique très discret, en moyens de transport et financiers dont les meneurs attitrés des Arouch disposaient pour entraîner encadrer et man¦uvrer vers l'émeute une jeunesse démunie de tout sauf de pulsions de justice et de révolte. Ces données destinées aussi à brouiller les pistes au regard de l'opinion internationale , bénéficiaient des campagnes de désinformation matraqués par les médias télécommandés .

Il m'était apparu indispensable de redonner à cet épisode déconcertant son sens historique - dans sa double acception, à la fois comme signification objective et comme direction réelle, c.a.d. en tant que buts précis assignés à ce mouvement . Pour les témoins directs et non complaisants, ce phénomène ressemble fort aux manipulations des " services " soviétiques qui tiraient paradoxalement leur vraisemblance dans le fait qu'elles se déroulaient en plein jour .

Chers camarades ,

J'en ai vécu directement les prémisses parce qu'alerté en temps réel par la direction, par des militants de base du parti et par des acteurs de la société civile sur l'ampleur des rackets, des provocations et des violences physiques perpétrés simultanément et d'une manière lisible et visible, par de nombreuses brigades de gendarmerie , dans les villages, les villes ainsi que sur les routes. J'avais aussitôt adressé une note de mise en garde à Kofi Annan, à Marie Robinson et à Leondro Despouy, l'Argentin qui présidait alors la session de la Commission des Droits de l'Homme de Genève. (il est aujourd'hui un pilier des Affaires étrangères à Buenos Aires ). Celui-ci m'avait même accordé un entretien entre deux séances de la Commission au moment où les gendarmes passèrent de la phase préliminaire à la phase inaugurale de la répression et des assassinats en chaîne. Il m'avait remercié de l'avoir prévenu. Je m'étais laissé dire que lui-même et la Haut-Commissaire des Droits de l'Homme . auraient fait des démarches en vue de désamorcer l'inexorable emballement d'une crise régionale . 
Ce geste fut accompli probablement sans trop d'illusion et par acquis de conscience, comme une bouteille à la mer dont les pirates du 21e siècle n'en ont cure, évidemment. De toute façon le comportement cynique des décideurs montre qu'à des moments décisifs , ils ignorent avec arrogance les réactions défavorables de la communauté internationale. Du reste, leur intention stratégique pouvait se lire dans leur volonté de pousser la " hogra " aux extrêmes par une longue série d'exécutions sommaires et publiques aussi cruels qu'infâmes afin d'enrager et d'instrumentaliser la jeunesse de Kabylie en vue de briser ce bastion irréductible de la dissidence citoyenne pacifique .

L'enlèvement étrange de Maatoub Lounès, puis son exécution s'inscrivaient dans ce scénario de la terre brûlée. Il est clair qu'une Kabylie politiquement calcinée et soumise - objectif obsessionnellement visé par ces deux opérations - n'avait pas pu se réaliser; s'étant heurté aux réflexes de levées en masse pacifique dans les villes et les campagnes de cette région d'Algérie

Al'évidence, l'emballement du terrorisme d'Etat n'en restera pas sur ces échecs. Tout s'est passé au contraire, comme si ces déboires avaient poussé aux extrêmes aussi bien l'obstination dans la hargne que l'art des montages à l'esbroufe. Comme quoi comprendre l'Algérie réelle, c'est au préalable, sortir de la pseudo-Algérie du pouvoir réduite à des schémas mystificateurs ; c'est garder à l'esprit que le cercle fermé des planificateurs a réussi à se forger une vraie culture de la prédation politique , grâce à une longévité et une impunité confondantes.Nous sommes là dans l'une des données centrales du drame de notre pays. C'est évidemment sur le FFS que ces prédateurs portent toute leur charge vengeresse . Comme si sa base militante, ses cadres, ses élus locaux toujours fidèles au contrat social et hostiles à la loi du plus fort avait commis le crime d'avoir fait échouer leurs calculs monstrueux. Réussir à transformer une mobilisation spontanée qui était au bord de l'émeute généralisée en manifestations quotidiennes pacifiques était déjà une prouesse.

L'essentiel est que des dérives meurtrières furent alors épargnées à une société déjà recluse de malheurs et de désespoir. Une chose est évidente sans la confiance de la population et face aux forces de la violence ,.le parti n'aurait pas pu canaliser et maîtriser la conjoncture en folie. Toujours au cri de " pouvoir assassin " il ira jusqu'à porter la protesta au c¦ur de la capitale. Des centaines de militants et de manifestants algérois furent brutalement jetés dans des camions bâchés et conduits vers les nombreux commissariats d'Alger. Des dirigeants et des députés FFS, ciblés individuellement, furent ostensiblement brutalisés et blessés Les manifestations de solidarité et de protestations sociales qui s'étaient déroulés dans presque toutes les willayas avaient réveillé chez les maîtres du pays, une double hantise . D'une part, l'émergence d'une protesta nationale qui mettrait en danger leur stratégie de toujours: diviser et disloquer pour durer . D'autant qu'à la veille de ces évènements, le FFS avait lancé son appel à une Dissidence nationale citoyenne pacifique et démocratique . Et d'autre part, un mouvement de solidarité internationale - en France tout particulièrement - en faveur des populations de Kabylie victimes de la terreur et des mises à mort de leurs enfants. Plus alarmant encore pour les généraux .une vraie prise de conscience internationale commençait à percer à jour les fondements véritables de leur système et de leur sale guerre . D'autant qu'ils ne pouvaient exciper du péril intégriste pour faire passer impunément les 120 exécutions extra-judiciares commises de sang froid et à visages découverts sur des adolescents. En outre, le silence absolu observé pendant des mois par le " président ", le " chef du gouvernement " et le " Parlement " révèle que ces instances civiles ne sont que la " face démocratique " d'un pouvoir occulte. Qui t'a fait roi t'a fait aussi bouche cousue. Il est normal qu'une omertà décidée en conclave par les faiseurs de rois exige que les illustres gouvernants qui plastronnent en vitrine apparaissent bien dans leur rôle d'exécutants.

En somme la haine vengeresse du club des décideurs à l'encontre de la Kabylie résulte du fait qu'il considère ce bastion du politique comme le terreau nourricier du FFS. Il ne lui pardonne pas d'y avoir empêché une fraude massive des élections locales de 1997, et d'avoir ainsi assuré le triomphe des listes du plus vieux parti d'opposition démocratique en Algérie, et ce , dans des proportions allant de 75% à 85 % des APC ( Assemblées populaires communales ). Alors que dans les autres régions du pays, le suffrage universel fut le théâtre d'une panoplie d'OPA menées tambour battant, sans voile et sans pitié par des forces publiques dont les éléments de l'armée .

Chers ami(e)s

Je peux me permettre avec vous sans complexe un rappel du passé qui est surtout lié ici à une constante invariable quasiment : la position géo-stratégique de la Kabylie. On ne semble pas avoir retenu l'aspect symbolique que pouvait avoir l'"Opération Jumelles" conduite par le général Challes contre la résistance armée en Kabylie. Certes, cette offensive-rouleau compresseur avait obéi à des considérations purement stratégiques, donc à la fois militaire et politique et le retrait des deux divisions françaises de l'OTAN qui furent dépêchées en renfort en Algérie, se situait bien dans l'urgence du militaire. Par contre, s'agissant de réflexion politique inhérente aux grandes décisions opérationnelles, je pense qu'on ne peut pas exclure chez les tenants fanatiques de l'Algérie française , une pulsion de représailles contre cette Kabylie qui avait eu le culot d'organiser et de protéger le Congrès de la Soummam (août 1956 ). En effet, le haut commandement de l'armée française ne pouvait pas ignorer l'impact politique qu'avaient provoqué ces premières assises nationales du FLN sur le moral de la population et des combattants. Et à ce niveau , on ne peut occulter un événement qui continuait à peser à la fois sur le rapport des forces et sur l'équation politique qui conditionnent l'issue de la reconquista coloniale.

Force est de constater que les " Arouch" assujettis à la stratégie des généraux ont permis à ces derniers d'atteindre leurs objectifs. Avant l'intrusion des " Arouch " cette région d'Algérie qui ne connaissait pas les mêmes problèmes d'insécurité que d'autres régions du pays était devenue un havre de paix où des milliers de compatriotes originaires de diverses willayas venaient se réfugier avec leurs familles, leurs petites entreprises ou leurs bureaux professionnels privés. Aujourd'hui la Kabylie n'a jamais connu un tel niveau de peur et de paupérisation organisées. Des forces obscures sont lâchées dans les villages, les villes et sur les routes . Il s'agit des milices des forces spéciales de l'armée ou de la DRS habillées en civil, mais aussi de cet univers de " l'underground" que les services de sécurité savent si bien exploiter:banditisme de grand chemin ,trafic de drogues, prostitution et alcool systématiquement organisée à grande échelle .

Voilà! Chers militantes et militants comment les dignitaires s'entêtent à dévaster et à pourrir une société, tout en intensifiant et en généralisant les germes de la violence. La guerre d'intoxication et de désinformation avait réussi à substituer au regard des " homo crédulus " de par le monde , une réalité trompeuse à une réalité inavouable . 
Observons que dans cette bataille de la communication , les mêmes titres s'acharnent à garder soigneusement à l'abri de l'opinion nationale et internationale les véritables enjeux des luttes intestines qui se déroulent dans les labyrinthes de la nomenclatura ..

.

Nous voilà à la onzième année d'une guerre sans nom, sans normes et sans fin et la clique des généraux aux commandes s'entête à se bunkériser derrière son refus absolu d'une solution politique .Comment auraient-ils pu imposer ce " Niet " à la communauté internationale - le " danger intégriste " mis à part - s'ils n'avaient pas usé et abusé de fausses vraies échéances, de vraies fausses sorties de crise. Et si les élections et les dialogues qui, sans aucune exception, ont été préfabriqués depuis près de 4 décennies n'étaient pas cautionnés par les partenaires de l'Algérie et les faiseurs de l'opinion internationale .

A finalités illusoires , moyens pervers et ça marche à tous les coups.

L'interminable marche du système qui domine l'Algérie est recouverte de couches successives de pièges et de mises en scène pour durer .

A chaque impasse que connaît l'option du " Tout- sécuritaire ", les docteurs Follamour de laboratoires ressortent le piège du faux dialogue. Tout se passe comme si " l'impasse kabyle " engendrée dans le meurtre et le mensonge était destinée à justifier un faux dialogue , avec de faux interlocuteurs et à l'échelle régionale .

La Kabylie est ainsi promise au sort de bouc émissaire collectif à l'approche d'une soit-disant " élection " présidentielle. Le sort a encore voulu que le grand prêtre chargé de: l'immolation politique économique et répressive de la Kabyle soit un Kabyle de service. Avec sa volonté parallèle de dialoguer avec les Arouchs, les jeux sont on ne peut plus clairs . Détruire les forces autonomes de résistance politique et pacifique et parallèlement fabriquer un " interlocuteur régional valable " , instrument fascisant de confusion et de violence.

C'est l'illustration parfaite de la détermination des généraux d'enfermer le destin de l'Algérie dans l'indépassable cercle rouge de l'orthodoxie auto-sécuritaire .
Perdre de vue cette exigence consubstantielle à la nature du régime, oublier cette tranchée stratégique défendue par un dispositif de fausses pistes c'est se condamner à tourner le dos à la vraie problématique de la crise algérienne Šdonc à se tromper de diagnostic et de traitement .

 

Quelles perspectives politiques pour le FFS , ici et maintenant ? Elles seront celles qu'il se donnera lui-même:


EN REFUSANT LE REFUS DU POUVOIR

D'UNE SOLUTION POLITIQUE NATIONALE GLOBALE ET NEGOCIEE !


Le FFS reprendra le flambeau d'une opposition radicale et pacifique pour la restitution aux Algériens en tant que peuple et en tant qu'individus, de leur droit à l'autodétermination qui est le premier et le plus fondamental des droits de la personne humaine .

Avec le mémorandum, remis le 12 mai 2001 à trois des principaux détenteurs du pouvoir, le FFS a ré-affirmé son engagement de lutter pour rompre le cercle rouge de la domination, en faisant prévaloir l'exigence de redonner aux citoyenne et aux citoyens tous les moyens qui leur permettent d'élire librement une Assemblée Nationale Constituante. Depuis les années 1920 et pendant 4 décennies les revendications du mouvement national ont couplé indissociablement les mots d'ordre d'Indépendance et de Constituante. Il devait revenir aux Algériens et aux Algériennes à part entière le droit de construire leur Etat national sur la base d'une Constitution librement élaborée.Quatre décennies après l'indépendance, il n'y a toujours pas d'Etat et donc pas d'Etat de droit . Alors ,que reste-il de l'indépendance algérienne ? Seuls dieu , et les " gouvernés qui ne doivent rien aux gouvernants " le savent parfaitement .

Il y aura 40 ans, le 8 septembre 1963, nous avons appelé au boycott du coup de force constitutionnel et exigé des élections libres pour une véritable Assemblée Constituante. C'était en prélude à la naissance du FFS proclamé le 29 septembre 1963. Qu'en est-il de cette demande historique? En définitive, elle sera ce que le FFS fera de ce pacte historique qui le lie à l'Algérie profonde qui n'oubliera jamais d'avoir été une gloire . Et qui ne se résignera pas à démériter des sacrifices inestimables qu'elle a dû payer pour la libération de son pays...

Quelles perspectives organiques pour le FFS? Les mêmes, tracées par les martyrs de la démocratie: Ouverture Ouverture ! Serrez les rangs encore et toujours pour honorer leurs sacrifices. Le FFS s'est construit une tradition de libres débats et de respect des règles du jeu. Il doit respecter et faire respecter sa différence qui est d'éviter les pratiques que nous ne cessons de condamner chez les formations qui ont vendu leur âme aux maîtres de l'heure.

J'espére que ce message parviendra à tous ceux et toutes celles à l'intérieur comme à l'extérieur des structures, qui sauront se mobiliser et se rassembler dans la fraternité et la rigueur pour qu'enfin l'Algérie jouisse de son droit à la libre disposition .

Avec mes salutations affectueuses et mes fervents souhaits de réussite .

Hocine Ait-Ahmed

Partager cet article
Repost0

commentaires

Contactez-Moi

  • : Blog AIT BENALI Boubekeur
  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
  • Contact

  • Ait Benali Boubekeur
  • Il est du devoir de chaque citoyen de s’intéresser à ce qui se passe dans son pays. C'est ce que je fais modestement.
  • Il est du devoir de chaque citoyen de s’intéresser à ce qui se passe dans son pays. C'est ce que je fais modestement.

Recherche

Catégories