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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 20:41

imagesCAHT40VQ.jpgAu lendemain de la sortie médiatique d’Ali Laskri, les « criminels de la plume » ont repris aussitôt leur bâton de pèlerin. Bien qu’il ne faille pas extrapoler la critique à l’ensemble de la presse, il n’en reste pas moins que deux journaux affichent ostensiblement leur haine envers le FFS, dont le combat, et pourtant, ne vise qu’à restituer la liberté au peuple algérien. En tout cas, connu pour ses accointances avec le pouvoir, le journal « expression » que dirige Ahmed Fetani se lance, dès qu’il a senti que le FFS commençait à reprendre le dessus sur les frondeurs en dévoilant notamment les conditions dans lesquelles ils ont quitté le parti, dans la bataille. Le second est le journal électronique « TSA ». Signé par un journaliste militant du RCD, Sonia Lyès, de son vrai non Karim Kébir, l’article est un concentré de haine. Sa cible : le fondateur du mouvement de libération nationale, Hocine Ait Ahmed.

D’une certaine façon, le but de cette contribution n’est nullement de comparer la grandeur du FFS à ces charlatans de la plume, mais pour que les observateurs sachent à quel point la machine anti FFS emploie les moyens les plus perfides en vue de le déstabiliser. D’une façon générale, bien que tout le monde sache que Djamel Zenati a quitté le parti depuis belle lurette, il n’en demeure pas moins que ce journal ne rate aucune occasion pour l’interroger sur la vie du parti. Connaissant la divergence qui existe entre Zenati et le FFS, ce journal parvient ainsi à ses fins en contribuant à la déstabilisation du FFS. La preuve en est que Zenati descend en flamme son ancien parti à chacune de ses interventions. Que l’on juge ! Voilà ce qu’il déclare au journaliste de l’expression : « L’appareil du FFS n’a pas seulement dévié de sa ligne politique originelle, mais a changé de camp. Des signes avant-coureurs étaient perceptibles déjà en 2002 et dénoncés en temps réel par des militants qui avaient pris leurs responsabilités devant l’Histoire. »

En fait, pour Zenati, comme pour Ali Kerboua lors de sa dernière interview, le FFS aurait dû céder aux caprices des Arrouch pour qu’ils offrent ensuite la région au pouvoir sur un plateau. En tout cas, pour ne pas revenir en détail sur cet épisode, on connait à quoi les négociations Arrouch-Gouvernement ont abouti. En outre, avoir une sympathie pour un mouvement qui a interdit aux citoyens le droit de voter, qui n’a toléré l’expression politique que la sienne et qui a brulé sans vergogne les sièges des partis, n’est pas, me semble-t-il, la meilleure preuve d’un véritable attachement aux valeurs démocratiques. Quoi qu’il en soit, le FFS, depuis quelques années déjà, n’avait rien à attendre de ses anciens responsables. Récemment encore, au lieu de se rapprocher du parti au moment du débat sur la participation aux élections législatives, ces derniers ont choisi, rappelons-nous, la voie de presse pour manifester leur opposition à la décision du parti, et ce, une fois que celle-ci avait été adoptée.

Quant au journaliste Karim Kébir, au lieu de se précipiter à créer un comité de soutien à Khaled Nezzar, puisqu’ils ont la même conception de la démocratie, tente, à travers une diatribe, de nous démontrer la résignation du FFS. Mais, puisqu’il faut confronter les positions des uns et des autres,  il faut dire que la différence entre son parti et le FFS réside dans la conception de la démocratie en Algérie. Et pour cause !  Au moment où Ait Ahmed a appelé en 1992 au respect des suffrages des Algériens, son parti a soutenu Khaled Nezzar pour qu’il interrompe le processus démocratique. En tout état de cause, bien que son parti ait avancé l’argument de vouloir sauver la démocratie, vingt ans après, l’état des libertés démocratiques [et c’est le moins que l’on puisse dire] est catastrophique. Concernant la levée de l’immunité au général Khaled Nezzar par la justice helvétique, le FFS, respectueux de décision de la justice, n’a pas à la commenter. D’autant plus que le procès n’a pas encore lieu. En tout cas, les gens civilisés attendent que la justice ait arrêté son jugement dans une affaire pour la commenter ensuite. Mais pas avant le procès. A mon sens, c’est une question d’éthique.

 En tout cas, ce que l’on peut dire c’est qu’Ait Ahmed ne s’était pas trompé quand il a demandé à Nezzar de ne pas gâcher les chances d’un changement politique en Algérie. Cela dit, pour qu’il n’y ait pas de mauvaises interprétations, le FFS n’avait aucune sympathie pour le parti vainqueur, en l’occurrence le FIS. Le slogan de l’époque, qui reste d’ailleurs d’actualité, fut « non à l’État policier, non à l’État intégriste ».  D’une façon générale, le combat du FFS consistait et consiste toujours à faire du peuple algérien l’élément moteur dans la construction des institutions en Algérie. Contrairement à ceux qui pensaient [ils le pensent peut-être toujours] que des Algériens pouvaient se tromper dans leur choix, le FFS estime, quant à lui, qu’aucun Algérien n’a le droit d’empêcher d’autres Algériens de choisir librement leurs représentants, et ce, pour peu que la joute se déroule dans la transparence.  Et quand des abus sont constatés, la dénonciation du FFS vient illico.

Cependant, sa démarche ne s’inscrit pas dans logique de confrontation, mais dans l’esprit tendant vers plus de décantation. Par conséquent, le passage de l’article de Karim Kébir, « La décision de la justice suisse semble arriver en retard, à un moment où le FFS n’est plus dans une logique de clivage et de confrontation directe avec les décideurs », n’est qu’une volonté de travestir la réalité. En tout cas, quelle leçon un tel militant peut-il donner au FFS ? En comparant les parcours de son parti et celui du FFS, ce denier n’a franchement aucune leçon à recevoir ni de lui, ni de quiconque.   

Par Ait Benali Boubekeur

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