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9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 14:31

images-copie-14.jpg« L’habitude a été prise par certains de reprocher au FFS une chose et son contraire, d’amorcer sa mort et d’annoncer en même temps que c’est une menace aux frontières, qu’il deale avec les islamistes et qu’il manque aux démocrates, qu’il est compromis avec le pouvoir et en même temps qu’il est un oppositionniste chronique et irréductible », allocution d’ouverture de Hocine Ait Ahmed au 4e congrès du FFS à Zéralda.

En fait, le FFS, quoi qu’il fasse, reste la cible privilégiée des partisans du statu quo. Bien que certaines critiques ne soient pas blessantes, car émanant des auteurs connus pour leur animosité envers le FFS, il n’en reste pas moins que la multiplication de ces attaques est parfois déstabilisatrice, semant parfois le doute parmi les militants de la base. En effet, la répétition de ces coups, caractérisés par l’acharnement des services et parfois assenés par des anciens de la maison FFS, a mainte fois fait vaciller le FFS. « Pour un observateur initié, pour vous, c’est un miracle si le FFS est encore là. Et ce miracle vous l’avez construit petit à petit comme un nid, pierre par pierre comme un temple de la démocratie, douleur après douleur comme un champ de résistance », s’adresse-t-il aux congressistes.

D’une façon plus globale, cet acharnement contre le FFS vise à l’empêcher de jouer un rôle prépondérant dans la construction du processus démocratique. Depuis sa création, et sur trois thèmes au moins, le FFS mène de toutes ses forces un combat sans complaisance pour leur réalisation : la consolidation de l’indépendance, l’instauration de la démocratie et la construction du Maghreb des peuples. De toute évidence, bien que l’Algérie ne soit plus sous la domination coloniale, force est de reconnaitre que le régime en place ne fait rien pour concrétiser, sur le terrain, des droits arrachés de hautes luttes. En effet, la prise du pouvoir par la force, au lendemain du cessez-le-feu, a privé le peuple algérien d’être maitre de son destin. Constatant, dès le départ, cette dérive autoritaire, Ait Ahmed a fondé un parti prônant la restitution du pouvoir au peuple. Pour lui, « la raison d’être du FFS est que sur la terre des chahidates et chouhadas soient bannis, soient interdit, soient sanctionné les pratiques d’intimidations, de terreur, de torture et les disparitions. » D’ailleurs, de quelle indépendance peut-on se réjouir quand on constate que l’Algérie est le dernier pays nord-africain où toute manifestation est systématiquement réprimée ? Car bien que la loi sur l’État de siège soit levée, force est de reconnaitre que, sur le terrain, les Algériens ne perçoivent pas la différence.

Quant au second point, le FFS fait son combat d’honneur. En effet, depuis 1963, la mission du FFS consiste à œuvrer pour l’instauration de la démocratie. « En 1963, le FFS naquit pour la liberté, les libertés, toutes les libertés, pour un socle constitutionnel incontesté et incontestable, pour le respect du pluralisme et de tous les pluralismes », évoque-t-il la mission historique du FFS. Hélas, en 2012, ces objectifs ne sont pas encore atteints. Bien que le FFS ait déployé tous ses efforts pour cela, les vrais décideurs ont toujours déjoué ses plans. Pour étayer cette thèse, l’exemple de l’avortement du processus démocratique en 1992 constitue la meilleure preuve. Malgré le vote des Algériens [il s’agissait d’un vote sanction en faveur d’un parti certes extrémiste], les vrais décideurs, au mépris de toutes les lois, ont employé la violence pour ne pas lâcher les rênes du pouvoir.

Quoi qu’il en soit, bien que les accusations, selon lesquelles le FFS est contre l’ANP, fassent légion, en réalité, Ait Ahmed ne nourrit aucune aversion envers cette institution respectable. « Aucun pays fut-il la Suisse, le Vatican ou l’Algérie ne peut se passer d’une armée. C’est une institution républicaine. Elle est nécessaire à la défense du pays, à son intégrité et à son développement », décrit-il l’importance de l’armée. En revanche, quand celle-ci outrepasse sa mission, elle devient du coup un élément de blocage pour l’épanouissement du processus démocratique. « Le FFS dans ce domaine n’a pas hésité à alerter les uns et les autres sur les dangers d’un recours à la violence armée en 1991 », rappelle-t-il. Concernant la construction d’un Maghreb des peuples, Ait Ahmed avance des propositions concrètes. « Ici et pour ce cadre, j’appelle à l’élection d’un parlement maghrébin élu au suffrage universel », prône-t-il. Dans ce même esprit, et ce, contrairement aux régimes de certains pays qui bloquent délibérément ce processus, Ait Ahmed avance trois suggestions. Il s’agit d’abord de créer une nouvelle proximité avec la société, de renforcer notre présence dans celle-ci ensuite et enfin d’être à son écoute.

Tout compte fait, les blocages tous azimuts n’ont pas permis au FFS de mener à bien son plan. Les coups d’estocades des services conjugués aux différentes contestations internes ont conduit à l’amoindrissement des forces du FFS. À l’approche du cinquième congrès, le FFS vit peut-être l’étape la plus agitée de son histoire. En effet, après avoir participé aux élections législatives de mai dernier, les adversaires internes et externes réunissent leurs forces en vue de mettre à terre le seul parti qui prône le changement pacifique et global en Algérie. Dans cette lutte, certains titres nationaux jouent un rôle néfaste. Dépassant leur mission d’information, ils se lancent dans une bataille n’honorant nullement leur profession. La dernière polémique en date est inhérente à l’affaire du journaliste de l’expression, un journal dont la poltronnerie n’est plus à démontrer, soi-disant agressé au siège national du FFS. Après avoir postulé à la candidature aux législatives sur la liste FFS [sa candidature n’a pas été retenue], ce journaliste se retourne contre son parti. Bien que la déception puisse être compréhensible, ce dernier a franchi à plusieurs fois le rubican en traitant ses anciens camarades de nazis. Mais, ce qui est bizarre dans cette affaire, c’est que les organisations anti FFS se sont manifestées aussitôt pour condamner une virtuelle agression. Pourquoi n’ont-ils pas dénoncé les propos de leur collègue quand il a traité le FFS de parti nazi ? Il est clair aujourd’hui  que ces pseudos défenseurs du respect des droits ne s’élèvent que pour éclabousser le FFS. Pour cette raison, les militants du FFS doivent rester vigilants en ne tendant pas l’oreille aux adversaires acharnés de leur parti.    

Par Ait Benali Boubekeur  

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