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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 19:00

527090_217108151749358_2112809733_n.jpgIl y a certaines dates historiques (le 1er novembre 1954, le 20 aout 1956, etc.) que le FFS commémore en grande pompe. Cette volonté s’explique notamment par la nécessité impérieuse à renouer avec les promesses définies lors de ces grands événements historiques. Cela dit, bien que l’intention ne soit pas de se les approprier tout seul, le FFS œuvre en quelque sorte à ce que les Algériens ne les omettent pas, mais aussi pour qu’ils se disent que, dans les grands moments de l’histoire de l’Algérie, il y avait des hommes qui voulaient bâtir une véritable nation. Malheureusement, le sort a voulu autre chose. Et le moins que l’on puisse dire c’est que d’autres hommes aux ambitions purement personnelles ont dévié le cours du fleuve. Pour Hocine Ait Ahmed, il est temps, après cinq décennies de pouvoir sans partage, de changer la façon de gérer le pays. « Si un État juste et égalitaire exprimait l’utopie d’hier, le réalisme devrait aujourd’hui dicter à nos potentats de respecter un minimum de bonne gouvernance », écrit-il dans un message du 20 aout 2003.

D’une façon générale, pour le dernier chef historique en vie, la conséquence de cette gestion se manifeste par une dichotomie entre les rentiers et le reste des Algériens. En outre, entre l’état d’esprit de jadis, caractérisé par l’union des Algériens en vue de réaliser ensemble un objectif commun, et celui d’aujourd’hui, où les jeunes ne rêvent que de quitter leur pays afin de trouver un avenir meilleur, la différence est sans appel. Cela dit, bien que cette jeunesse soit attachée à son pays, la misère, due à la mainmise des dirigeants sur les richesses nationales, est à l’origine de ce phénomène. Résultat des courses : en dépit des recettes faramineuses suite à la hausse des prix du pétrole, les Algériens ne constatent l’opulence que chez les dirigeants et surtout sans qu’ils aient pour autant la moindre chance de savourer le fruit de leur pays.

Toutefois, analysant l’origine de cet état des faits, Ait Ahmed estime que la remise sans cesse des principes élaborés pendant les heures les plus pernicieuses de notre pays est le point de départ de la crise actuelle. « Dès lors, on ne s’étonnera pas de l’hostilité rancunière affichée hier et aujourd’hui aux décisions éthiques, politiques et organiques adoptées par le congrès de 1956. Cette hostilité ne porte donc ni sur la forme, ni sur les incompatibilités de personnes ; elles portent sur le fond, sur la garantie aux Algériens  des droits fondamentaux et des libertés démocratiques indispensables à la concrétisation de cette République démocratique et sociale », note Ait Ahmed dans un message à l’occasion de la célébration du 47eme anniversaire du congrès de la Soummam.

En tout état de cause, bien que les dirigeants se soient ingéniés à façonner une façade démocratique au régime, force est de reconnaitre que l’empiètement  des principes de la révolution algérienne a conduit à un verrouillage hermétique de la vie politique. Sinon comment expliquer que dans les grands événements, après l’indépendance, le peuple algérien n’a pas été associé ni au débat ni au choix de ses représentants. En tout cas, quatre événements peuvent corroborer sans ambages cette thèse. À l’été 1962, le pouvoir est pris par la force par une coalition composée de quelques responsables historiques, à l’instar de Ben Bella et Khider, avec une armée stationnée aux frontières tunisienne et marocaine. Trois ans plus tard, celle-ci s’emparera à elle seule du pouvoir, et ce, sans qu’elle se soucie des desiderata du peuple algérien. En 1979, la succession à Boumediene est décidée par une poignée de hauts gradés en portant à la tête de l’État algérien un homme sans compétence ni stature politique. En 1992, lors du vote des Algériens sanctionnant sans équivoque la gestion calamiteuse du régime, un coup d’État est perpétré pour assurer la continuité du pouvoir installé depuis l’indépendance.

Quoi qu’il en soit, des hommes à la probité incontestable, à l’instar de Hocine Ait Ahmed, ont toujours lutté pour que ce régime rende le pouvoir confisqué au peuple. Car bien que les Algériens aient combattu principalement pour la fin de la sujétion coloniale, les combattants ont aspiré réellement à la véritable liberté une fois l’indépendance recouvrée. Hélas, en dépit d’un lourd tribut payé par le peuple algérien, les promesses de la révolution ne se sont pas concrétisées sur le terrain. Adoptant un discours trompeur sur les faits historiques en vue d’une finalité politique, les différents dirigeants qui se sont succédé en Algérie ont travesti la réalité pour s’octroyer les meilleurs rôles. Du coup, pour éveiller les consciences, Ait Ahmed suggère la décolonisation de l’histoire. « Décoloniser l’histoire, c’est libérer des manipulations continuelles des groupes militaro-policiers, c’est restituer à la nation sa mémoire, sa fierté et sa dignité. C’est donner aux Algériennes et aux Algériens confiance en eux-mêmes pour reprendre en main pacifiquement leur destin. Ce retour à la légitimité populaire et à la volonté de construction d’un État et des institutions démocratiques à tous les niveaux fut le fondement même de la plate-forme de la Soummam », argue-t-il.

D’ailleurs, depuis la création du FFS, Ait Ahmed ne cesse de tirer la sonnette d’alarme sur les abus de tout genre. Toutefois, pour le régime, en travestissant sciemment la réalité, le FFS doit être neutralisé. On présente alors son président comme étant un radical intransigeant. Or, l’opposition du FFS est constructive. Sur le plan historique, il demande une lecture objective de l’histoire et, sur le plan politique, la restitution du pouvoir au peuple. Immanquablement, on peut dire que le FFS n’est jamais dans la dénonciation stérile. Et bien que la condamnation de la politique du régime soit sans réserve, le FFS n’hésite pas à participer aux rendez-vous importants pouvant mettre en valeur le rôle du peuple. Considérant que le pouvoir doit émaner du peuple, le FFS a participé aux rendez-vous électoraux où le choix des Algériens pouvait être entendu et les a boycottés dans le cas contraire. À ce titre, entre les législatives de 2007 et 2012, la différence est criante. Bien que la situation politique soit déplorable, pourrie notamment par les luttes au sommet de l’État, lors des législatives de 2012, les formations politiques n’ont eu que les voix qui leur sont destinées. Toutefois, pour les partis du pouvoir, il est indéniable que le vote est motivé par l’appartenance à une clientèle gavée par la rente pétrolière. Sinon comment expliquer que le parti majoritaire n’a obtenu que 6,8% des inscrits, représentant certainement une clientèle fidèle.

En tout état de cause, bien que le contexte politique régional soit favorable, suite aux révolutions produites chez nos voisins, le FFS n’a pas fait de sa participation un enjeu électoral. « Nous n’avons pas participé aux législatives du 10 mai 2012 pour placer 27 députés du FFS à l’APN, mais pour permettre de stabiliser le pays dans une conjoncture politique délicate et pour donner une chance à un changement pacifique et à une transition démocratique dans notre pays et pour remobiliser le parti et la population »,  déclare Ali Laskri, premier secrétaire national du FFS, à Ifri lors de la célébration du 56eme anniversaire du congrès de la Soummam.

Pour conclure, il va de soi que le parcours du FFS ne peut susciter qu’aversion et hostilité de la part du pouvoir. Attaché aux principes soummamiens, notamment la primauté du politique sur le militaire, le pouvoir lui livre un combat sans merci en vue de la neutraliser. « Depuis des années, notamment à la suite du contrat national signé à Rome, le FFS a été soumis à toutes sortes de manipulations et de complots destinés à le réduire pour le moins à un simple appareil contrôlable et récupérable à merci. Mais, grâce à la solidité de sa base militante et à son crédit auprès de la population a pu survivre et préserver son autonomie, sa vision et ses principes. Est-il nécessaire de rappeler que la plupart des autres partis signataires à Rome n’ont pas résisté à ces coups d’État scientifique », conclut Ait Ahmed son message du 20 aout 2004. Enfin, la remise du mouvement dans la société à laquelle a appelé le FFS, à condition que les Algériens considèrent que leur engagement est tributaire de l’avenir du pays, aboutira à mettre le pouvoir sous la pression afin qu’il lâche les rênes du pouvoir, et ce, en recourant bien entendu  à des moyens pacifiques de lutte. Et cela ne sera qu’un devoir vis-à-vis de ceux qui ont combattu pour redonner au peuple algérien la liberté dont il a été privé depuis la conquête du pays.     

Par Ait Benali Boubekeur

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LA CONTESTATION REPREND AU FFS Démission de 25 militants aux Ouadhias<br /> <br /> 03/09/2012 Envoyer Imprimer<br /> <br /> Réagir<br /> Le répit n'a été que de courte durée finalement pour la direction du FFS dans le bras-de-fer qui lui est imposé par une partie de son «élite» depuis que le premier secrétaire a annoncé la<br /> participation du parti aux législatives du 10 mai dernier.<br /> Hier, c'est des Ouadhias qu'est parvenu l'écho de la révolte qui secoue le parti de Hocine Aït Ahmed. A travers une déclaration, rédigée le 5 août mais qui n'a été diffusée qu'hier, ce sont 25<br /> militants dont 3 élus à l'APC, parmi eux le premier secrétaire de la section locale, qui reprennent à leur compte les griefs retenus et les arguments avancés par les initiateurs du mouvement de<br /> contestation. Ainsi, à l'instar de ces derniers, les 25 militants du FFS aux Ouadhias s'insurgent contre ce qu'ils appellent «la confiscation du parti par une équipe (…) qui à l'opposé de la ligne<br /> stratégique du FFS vise à inscrire celui-ci dans un processus de normalisation pour mieux atteindre des objectifs inavoués».Ces désormais démissionnaires disent avoir refusé d'avaliser le brusque<br /> revirement stratégique opéré par l'actuelle direction nationale qui, en plus de la ‘'marche forcée'' vers la participation aux dernières législatives, a imposé des candidats et candidates où les<br /> critères de choix sont «l'allégeance, la servilité et la proximité avec les détenteurs du pouvoir réel». Des mots très durs qui renseignent amplement sur l'amertume que doivent ressentir ces<br /> militants qui ont réservé une bonne partie de ce qui constitue en réalité un véritable pamphlet contre la direction actuelle du FFS, au député élu en tête de liste à Tizi-Ouzou, cité nommément. La<br /> candidature de ce dernier, parachutage pour reprendre les signataires de la déclaration, a été dénoncée en son temps affirment-ils tout en rappelant ce qu'ils reprochent à ce même candidat dont ils<br /> n'ont pas oublié ce qu'ils appellent «l'acte de trahison vis-à-vis du FFS» lorsque celui-ci s'en est allé créer un autre parti avec d'autres personnalités de ce qu'on appelait à l'époque «le groupe<br /> de Tizi-Ouzou.» Tout comme ceux qui avaient décidé de porter le mouvement de contestation au début, les démissionnaires de la section des Ouadhias notent que : «Face aux questionnements politiques<br /> pertinents et légitimes des militants et cadres, le secrétariat national adopte une politique tyrannique faite de menaces, de manœuvres et de sanctions, et ce, au mépris de toutes les règles<br /> d'éthique». Ainsi, après un intermède de près de deux mois, c'est de façon brutale que repart la contestation au sein du FFS, parti affairé à la restructuration de ses instances locales en<br /> attendant la toute prochaine échéance électorale. Le moins que l'on puisse dire, donc, c'est que la contestation ne pouvait pas tomber plus mal.
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Tizi-Ouzou : Démission collective des militants FFS des Ouadhias<br /> <br /> 25 militants, dont 3 élus à l’APC des Ouadhias, ont décidé de démissionner de leur parti, le FFS, pour, selon un communiqué des concernés, désavouer « la direction du parti qui a dévié de sa ligne<br /> originelle ». Les démissionnaires dénoncent également « le parachutage de la tête de liste du parti lors des dernières législatives » qui, selon les rédacteurs de la déclaration, « devait faire<br /> l’objet de traduction devant la commission de discipline du parti pour avoir quitté ce dernier et fondé un autre parti, à savoir le MDC ».
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25 militants des Ouadhias claquent la porte<br /> FFS de tizi-ouzou<br /> Lounes Bougaci Le Midi Libre : 03 - 09 - 2012<br /> <br /> Vingt-cinq militants, dont trois élus à l'APC des Ouadhias ont annoncé, hier dimanche, leur démission des rangs du parti d'opposition le plus ancien. Il s'agit de militants ayant été déçus par la<br /> gestion de l'actuelle direction du parti. Une gestion, estiment les concernés, qui est autoritaire et dépourvue de dialogue et de concertation. Les vingt- cinq désormais ex-militants du FFS n'ont<br /> pas manqué de rebondir à l'occasion de l'annonce de leur démission sur la participation du FFS aux dernières législatives du 10 mai 2012. Selon eux, la décision de prendre part à ces élections<br /> aurait été prise par la direction nationale du parti alors que la base dans sa majorité aurait été contre. Les vint-cinq dissidents reprochent aussi le manque d'équité de la part de la direction<br /> nationale du parti quant au choix des candidats à présenter aux différents scrutins. En quittant le parti d'Ait Ahmed, les 25 militants n'ont pas omis de regretter que le parti du FFS, dont la<br /> vocation initiale a toujours été de contribuer à la construction de l'édifice démocratique en Algérie, « a dévié de sa trajectoire pour des raisons inavouées ». Rappelons qu'à chaque veille<br /> d'élections, ce genre de démissions sont fréquentes au sein des partis politiques dans la wilaya de Tizi- Ouzou.<br /> Vingt-cinq militants, dont trois élus à l'APC des Ouadhias ont annoncé, hier dimanche, leur démission des rangs du parti d'opposition le plus ancien. Il s'agit de militants ayant été déçus par la<br /> gestion de l'actuelle direction du parti. Une gestion, estiment les concernés, qui est autoritaire et dépourvue de dialogue et de concertation. Les vingt- cinq désormais ex-militants du FFS n'ont<br /> pas manqué de rebondir à l'occasion de l'annonce de leur démission sur la participation du FFS aux dernières législatives du 10 mai 2012. Selon eux, la décision de prendre part à ces élections<br /> aurait été prise par la direction nationale du parti alors que la base dans sa majorité aurait été contre. Les vint-cinq dissidents reprochent aussi le manque d'équité de la part de la direction<br /> nationale du parti quant au choix des candidats à présenter aux différents scrutins. En quittant le parti d'Ait Ahmed, les 25 militants n'ont pas omis de regretter que le parti du FFS, dont la<br /> vocation initiale a toujours été de contribuer à la construction de l'édifice démocratique en Algérie, « a dévié de sa trajectoire pour des raisons inavouées ». Rappelons qu'à chaque veille<br /> d'élections, ce genre de démissions sont fréquentes au sein des partis politiques dans la wilaya de Tizi- Ouzou.
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FFS La saignée continue<br /> Démission collective de 25 militants à Ouadhias<br /> [Réduire la taille du texte] [Augmenter la taille du texte] [Ajouter aux Favoris] [Imprimer l'article en PDF] [Version imprimable] [Envoyer par email à un ami]<br /> <br /> Vingt cinq membres de la section FFS de Ouadhias ont signifié, dimanche, leur démission collective du parti. La saignée continue au sein du plus vieux parti d’opposition, le Front des Forces<br /> Socialistes (FFS), qui n’arrête pas de compter ses défections depuis pratiquement les dernières élections législatives, qui ont été cruciales, pour ainsi dire, pour la formation d’Ait Ahmed.<br /> Avant-hier, 15 membres, dont « trois élus au sein de l’APC locale », tiennent à souligner les rédacteurs du document dont nous tenons une copie, ont signé une démission collective du parti pour<br /> dénoncer «la confiscation » de la formation « par une équipe visant à l’inscrire dans un processus de normalisation pour mieux atteindre des objectifs inavoués ». Pour les 25 membres de la section<br /> de Ouadhias, il s’agit d’un « brusque revirement opéré par l’actuelle direction du parti ». Un revirement qu’ils disent refuser d’avaliser. Les démissionnaires dénoncent ce qu’ils ont appelé «<br /> marche forcée vers la participation aux législatives du 10 mai ». Le deuxième acte, pour reprendre l’expression rapportée dans la lettre de démission, que ces mêmes membres reprochent à l’actuelle<br /> direction est le fait d’avoir imposé, selon la missive, des candidats et candidates aux dernières législatives. Ils donnent l’exemple du choix du candidat Rachid Halet, tête de liste à Tizi-Ouzou<br /> et actuellement député. « Les militants et les élus de la section de Ouadhias ont dénoncé ce parachutage, parce que ce même candidat (Rachid Halet) nous a été parachuté, en 1991, par la direction<br /> nationale du parti à cette époque, il a été élu avec un meilleur score à l’échelle nationale et depuis, il n’a jamais remis les pieds à Ouadhias ». Plus loin, les rédacteurs de la déclaration de<br /> démission disent que les militants et les élus de la section de Ouadhias « se sont interrogés sur la manière avec laquelle a été repêché Rachid Halet, sans qu’il soit passé en conseil de discipline<br /> ». Ils se demandent, par ailleurs, comment Halet n’a pas été sanctionné. Les désormais ex membres des la section de Ouadhias n’ont pas omis de rappeler que la tête de liste du FFS à Tizi-Ouzou,<br /> lors des législatives du 10 mai dernier, a créé, avec d’autres personnalités (le groupe de Tizi-Ouzou), notent –ils, un autre parti, le MDC. Pour les démissionnaires, la direction nationale fait<br /> comme si de rien n’était et continue à faire la sourde oreille « aux questionnements politiques pertinents et légitimes des militants et des cadres ». Pour illustrer leurs dires, les signataires<br /> rapportent les propos qu’a tenu le fédéral de Tizi-Ouzou lors de la dernière assemblée générale tenue le 13 juillet passé. « Le militant n’a pas le droit de contester les décisions de parti, il<br /> doit obéir », ou encore, le militant n’a pas le droit de demander pourquoi le parti a changé de couleur, il doit obéir seulement » et « tous les militants qui refusent d’exécuter les décisions du<br /> parti seront radiés », telles sont les dires du fédéral, rapportés dans la déclaration. Pour les rédacteurs de cette dernière, il s’agit d’un discours « despotique, incompatible avec les valeurs du<br /> FFS et ses principes fondamentaux ». Les 25 signataires, qui parlent d’une situation « politique tendue et de marasme organique au sein du parti », soutiennent avoir consentis « tous les efforts<br /> afin de rétablir l’ordre et la sérénité, ainsi qu’une pratique de débats propre et décisif, à l’intérieur de notre famille politique », mais en vain. Et de conclure que «nous sommes mis face à une<br /> situation de blocage généré par un autisme viscéral affiché par une direction nationale qui se complait dans un autoritarisme parental sans égal, sommes donc contraints d’aboutir, non sans amertume<br /> et regret, à présenter une démission collective du FFS ».<br /> <br /> M.O.B

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