Le conseil national, vu l’engagement du parti auprès du peuple, a entériné le principe de la participation aux élections locales du 29 novembre prochain. Par ailleurs, bien que
certains commentateurs aient présenté ce choix comme étant une nouvelle orientation [pour eux, elle survint ex nihilo], il n’en reste pas moins que, durant le parcours du parti depuis la fin du
règne du parti unique, les élections locales ont toujours revêtu un cachet particulier pour le FFS. Car ces élections sont les seules où le choix n’est pas par moment biaisé. En outre,
contrairement aux élections nationales où les grands dirigeants sont attirés par des responsabilités offrant le soin de se remplir les poches, les élus locaux, avec des moyens dérisoires, quant à
eux, accomplissent un travail fantastique.
Par conséquent, le FFS n’hésite pas à mettre la main à la patte dès qu’il s’agit d’aider le citoyen. Cela dit, pour ne pas exagérer le propos, lors des précédentes mandatures locales, certains responsables n’ont pas été à la hauteur. Bien que les scandales n’aient pas atteint en ampleur ceux des élus du pouvoir, il n’en demeure pas moins que des cas de négligences ont été constatés. D’ailleurs, s’il y a une clause à introduire dans le nouveau code, ce sera indubitablement un code d’honneur liant l’élu au parti. Car, on l’a vu par le passé, bien qu’il fût porté par les militants, une fois installé, le maire pouvait agir en ne tenant pas compte de la réputation du parti. En fin de compte, plusieurs APC, après une gestion calamiteuse dans certaines localités, sont passées entre les mains du RND ou du FLN. En respect au parcours du parti, cela ne devra plus logiquement arriver.
D’une façon plus globale, bien que le conseil national se soit réuni pour débattre des échéances locales, le premier secrétaire, Ali Laskri, a dressé un bilan des trois mois qui ont précédé les élections législatives. Ainsi, quoiqu’il ait été dit ça et là, le parti, selon lui, est en bonne santé. Néanmoins, sans s’enflammer, il rappelle que « les objectifs assignés à notre participation n’ont pas encore été concrétisés ». En effet, bien que le FFS soit un acteur incontournable dans la vie politique nationale, force est de reconnaitre que le changement auquel le FFS a appelé de ses vœux ne s’est pas encore concrétisé sur le terrain. Et l’atonie observée au sommet de l’État reflète en réalité l’état d’esprit animant les responsables ; c’est-à-dire, ne rien faire pour que le changement n’ait pas lieu.
D’une façon générale, en dépit des aspirations populaires souhaitant un changement profond, le régime, en déployant ses moyens financiers faramineux, a réussi, grâce à la mobilisation d’une clientèle bien servie, à se pérenniser. Pour ces raisons, le FFS considère que le combat n’est qu’à son commencement. « En tant que parti, nos activités à l’étape actuelle s’inscrivent dans le prolongement de la mobilisation des militants et des citoyens entreprise à l’occasion des élections législatives », fixe-t-il le cap. En somme, malgré le caractère important des futures élections, le secrétariat national a d’ores et déjà programmé une batterie d’action à mener sur le terrain. Ainsi, dès le début de la rentrée sociale, le FFS organisera une conférence sur les questions économiques et sociales. Dans la foulée, il tiendra également son université d’été. Enfin, dans le même mois, le parti organisera une rencontre avec les anciens du FFS de 1963 et une rencontre avec les femmes militantes du FFS.
Par Ait Benali Boubekeur