24 octobre 2021
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Par ailleurs, existe-t-il une différence entre un mouvement de contestation et un parti politique ? Si le hirak était un parti, il ne tiendrait pas plus d’un mois. La raison est toute simple : le parti, même en étant dans l’opposition, doit défendre un projet alternatif sans mettre en danger la pérennité de l’État. Ce qui n’est pas le cas du hirak où toutes les tendances étaient seulement d’accord dans la contestation du système de gouvernance. D’ailleurs, s’il y avait eu un projet de rassemblement, comme en 1956, les partis politiques auraient intégré le hirak en dissolvant leurs organisations. Ce n’est pas le cas. Il faut dire aussi qu’au sein du hirak, il n’y avait pas de têtes d’affiche, à l’instar de Ben Mhidi et Abane, pendant la glorieuse révolution.
D’un autre côté, heureusement que les partis n’ont pas fait cette erreur. Tout en soutenant le constat du mouvement populaire, ils ont su garder leur autonomie. Car, depuis le mois de mai, le régime a repris le contrôle de la rue. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le maintien du hirak en Kabylie n’était pas synonyme de la force du hirak, mais une tolérance à des fins inavouées.
Du coup, s’il y a un seul enseignement à tirer depuis février 2019, c’est que les marches hebdomadaires sont insuffisantes. Pour éviter toutes les tragédies, la région de Kabylie ne doit pas être offerte en offrande pour assouvir des projets politiques irréalisables. C’est la raison pour laquelle, à titre personnel, j’ai souhaité l’arrêt des manifestations en Kabylie après la reprise du contrôle de la rue par le pouvoir. Et pour cause ! Si le mouvement s’était arrêté dans les autres régions du pays, il n’y aurait eu aucune raison pour que le mouvement se poursuive uniquement en Kabylie.
De la même manière, si les élections se déroulent sans problème partout en Algérie, il faudra qu’elles aient lieu en Kabylie. Ainsi, si les conseils communaux sont élus partout en Algérie, il faudra les élire de la même manière en Kabylie. Pour toutes ces raisons, la participation du FFS est amplement justifiée. Quant aux choix des futurs conseillers communaux, cette décision appartient uniquement aux citoyens nationaux. Qu’il en déplaise à El Magharibia ou à quelques animateurs de la diaspora, la décision revient aux citoyens de chaque localité du pays d’élire ou de ne pas élire leurs conseillers communaux. Enfin, au-delà de tous ces arguments, cette participation légitime mettra fin à la singularisation de la Kabylie. Et ce sera la meilleure victoire au-delà des résultats.