19 juillet 2021 1 19 /07 /juillet /2021 07:09

La provocation du Makhzen révèle tout l’aveuglement d’une monarchie aux abois. Car, avant de parler d’un droit bafoué chez les autres, il faudrait répondre d’abord à ceux réclament ce droit depuis 1975, selon la résolution de l’ONU 1514. En plus, tous les problèmes ne se valent pas. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le régime marocain n’a aucune leçon à donner à l’Algérie en la matière.

Toutefois, dans cette modeste note, le propos n’est pas de défendre les régimes. Donc, il s’agit ni plus ni moins que d’une réaction citoyenne. Né dans cette région d’Algérie, je ne peux que dénoncer l’intrusion du Makhzen dans les affaires internes de mon pays.

En tout cas, contrairement à la situation au Sahara occidental, la Kabylie a recouvré sa souveraineté, en même temps que le reste du reste du pays, en 1962. En effet, le référendum du 1er juillet 1962 a scellé l’unité nationale dans le sang. Et les résultats de ce référendum son valables jusqu’à ce que l’Algérie n’existe plus en tant que telle.

Du coup, comment peut-on appeler à l’autodétermination d’une région alors qu’elle avait fait sans réserve en 1962 ? Faut-il rappeler au passage que les négociations ont été retardées de plusieurs mois à cause des velléités françaises de partition du pays. Mais, grâce aux négociateurs du GPRA, le référendum a concerné toute l’Algérie.

Est-ce que le Maroc peut se prévaloir de la même détermination ? Les enclaves espagnoles au Maroc ne peuvent étayer cette thèse. Donc, avant de défendre le droit de la Kabylie, ne faudrait-il pas récupérer d’abord ses territoires sous tutelle. Et ce, pour que les propos diplomatiques soient crédibles.

Quant à la situation politique interne en Algérie, la Kabylie n’a rien à prouver. Bien qu’une organisation extrémiste tente d’exister, les citoyens de la région lui tournent le dos. À la demande du MAK de la tenue d’un référendum en Kabylie, les citoyens de la région répondent depuis février 2019, soit 127 référendums, par leur attachement à l’Algérie.

Pour rappel, depuis le 1er vendredi de la révolution du sourire, Ferhat Mehenni a pensé qu’il pouvait peser sur le choix de la région. En appelant les Kabyles à ne pas rejoindre le hirak, la réponse a été tout l’inverse. Ainsi, depuis le 1er vendredi, les rues kabyles ne désemplissent pas. Et depuis le vendredi 117, la Kabylie accueille tous les militants des autres régions, empêchés par le régime de marcher dans leurs wilayas.

Enfin, il va de soi que peu importe les manœuvres, la Kabylie restera algérienne. Le référendum du 1er juillet 1962 a définitivement scellé l’union. Pour casser cette union, il faudrait neutraliser physiquement tous les partisans de l’Algérie unie. En d’autres termes, que ce soit le MAK ou le Maroc, leur projet ne pourra aboutir si l’Algérie existe.        

Publié par Ait Benali Boubekeur

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