10 mars 2021 3 10 /03 /mars /2021 19:51

Depuis le début du hirak, la femme algérienne joue un rôle exemplaire. C’est ce qu’elle a démontré lors de la célébration de la journée du 8 mars 2021. Bien entendu, le combat de la femme algérienne ne se limite pas à cette journée. À chaque étape décisive de l’histoire de notre pays, elle était au rendez-vous, notamment pendant la guerre d’indépendance.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cet esprit combatif a été jalousement sauvegardé. Bien que le règne du parti unique ait détruit tous ces repères, il n’en demeure pas moins que l’esprit de résilience est resté enfoui dans leur conscience. Ainsi, malgré son infériorisation par le code de la famille de la honte, dès la pseudo ouverture politique, la femme algérienne a repris sa place.

Mais, ce qui a révélé la capacité de la femme algérienne à être à la hauteur des événements était incontestablement sa mobilisation au sein du hirak, et ce, depuis le 22 février 2019. En dépit des difficultés inhérentes à sa position familiale –une avocate a résumé la situation en disant que la femme algérienne devait faire d’abord le hirak chez elle avant de sortir dans la rue –, son implication massive a permis de préserver la révolution.

Pour ces raisons, la participation active de la femme algérienne au hirak ne doit pas suivre la même trajectoire que la première révolution, 1954-1962. Car, après l’indépendance, la dictature a dénié à la femme les droits les plus fondamentaux. Cette couleur a été annoncée à la fin de la guerre. Dans une rencontre au sommet de la révolution, des machos ont décrété que la place de la femme était en cuisine. C’était évidemment une grave injustice. Mais, la grave humiliation a été atteinte lorsque la chambre d’enregistrement, composée exclusivement de cachiristes de leur époque, a rédigé un statut qui l’infériorisait à vie.

Du coup, pour que l’issue de la révolution du sourire soit différente de la première révolution, il faudrait inscrire, dans les futurs textes, l’égalité parfaite entre l’homme et la femme. Du moins, les institutions devront être claires sur ce sujet.

Dans la pratique, tout le monde sait que les pesanteurs de la société vont encore freiner son émancipation. Et sur ce sujet, les blocages ne viennent pas tout le temps du régime. Le problème est ancré dans la société. Pour dépasser cela, il faudrait peut être se poser la question la suivante : la vie d’un être humain n’est-elle pas supérieure à des considérations liées à la tradition ou à la religion ? Il est temps que la liberté soit le fruit de tous.

  

 

Publié par Ait Benali Boubekeur - dans Actualité

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