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Décidément, la nouvelle Algérie de Tebboune ne fait rien de mieux que celle de ses prédécesseurs. Tous les mensonges sont permis pour tromper l’opinion. « Les informations contenues dans l’article –largement reprises par d’autres médias en Algérie et ailleurs –ont complètement été fabriquées du début à la fin », a déclaré Rupert Coilville, le porte-parole du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme à propos d’un article de l’APS.
En effet, le 1er septembre 2020, l’agence gouvernementale, l’APS, a publié un tissu de mensonges dans le but de discréditer les auteurs de la plainte contre les injustices du régime. Pire encore, les auteurs du texte –d’après le sulfureux commentateur de l’actualité Abdou Semmar, la note a été rédigée par deux chargés de la communication de la présidence –remettent en cause la citoyenneté algérienne des personnes ayant déposé la plainte.
Et pourtant, tout le monde sait que les moins attachés à cette Algérie rêvée par les Chouhadas, ce sont les dirigeants. Les scandales ébruités ces derniers jours montrent que le pays est géré par une mafia, digne des cartels de l’Amérique latine. D’ailleurs, même lorsqu’ils détournent l’argent public, leur premier réflexe est de l’investir en Europe ou en Amérique. En tout cas, jamais en Algérie. Inutile de revenir sur les achats faramineux dans la capitale française des caciques du régime. Hélas, ce sont leurs alliés qui remettent en cause l’attachement de simples citoyens à la nation algérienne. On marche sur la tête.
Pour revenir au sujet brulant, le simple citoyen doit se poser des questions. En effet, avant la réaction du porte-parole onusien, cette manœuvre –indigne de toute République qui se respecte –pourrait être utilisée par le régime pour consolider sa base populaire, estimée par Tebboune à 80% de satisfaits. À la limite, c’était de bonne guerre.
Hélas, cette célébrité à publier un tissu de mensonges –l’ENTV n’est pas en reste –ne provoque pas la même précipitation à publier le démenti. Plus grave encore, ceux qui sont à la manœuvre seront les premiers, dans quelques jours, à défendre le projet constitutionnel en le présentant comme le nouveau départ d’une nouvelle Algérie telle que rêvée par les Chouhadas.
Est-ce que les Chouhadas, là où ils sont, cautionneraient de tels mensonges ? En tout cas, leur idéal est assez propre qu’il ne faudrait pas le mêler, en aucun cas, à ces menteurs pathologiques. Et leurs dignes héritiers, ce sont ces jeunes regroupés au sein du hirak. C’est à eux – 70% de la population a moins de 30 ans –que reviennent la mission de suivre l’exemple des meilleurs fils de l’Algérie ou de laisse un système antinational perpétuer les injustices, les mensonges, la corruption, etc.