21 août 2020 5 21 /08 /août /2020 19:20

Les masques sont désormais tombés à Paris. En effet, depuis le 16 août 2020, les perturbateurs des rassemblements de la place de la République rejoignent leur famille politique de cœur, en l’occurrence le MAK. Du coup, à la même heure que le rassemblement de la place de la République, ils se sont donné rendez-vous, dimanche dernier, à Stalingrad pour parler de leurs sujets de prédilection.

Cela dit, le propos ici n’est pas de condamner des militants –quelle que soit leur cause –de manifester. Toutes les causes sont défendables et chaque individu, sur cette planète, a le droit d’exprimer son opinion. Mais, est-ce que toutes les causes sont défendables par tout le monde et en même temps ? La réponse est non. Ainsi, à partir du moment où le projet du hirak et le projet du MAK sont antinomiques, on n’a pas le droit d’exploiter une cause pour en hisser une autre.

 En tout cas, la position du MAK a été exprimée, dès le début du hirak, par Ferhat Mehenni. Dans une vidéo, il a appelé des partisans à jeter les drapeaux des chouhadas à la poubelle. De leur côté, les citoyens de la région de Kabylie ont répondu de la plus belle des manières en brandissant le plus grand drapeau jamais hissé dans les manifestations du hirak. De même, en agissant avec intelligence et un civisme exceptionnel, les militants du hirak renvoyaient systématiquement les militants de Ferhat Mehenni dans leurs rassemblements en Kabylie.

Hélas, si en Algérie la marge de manœuvre était restreinte, il n’en est pas de même en Europe. En plus, le scénario, qui a été préparé fin juin 2020 à la place de la République, pouvait séduire les nostalgiques du coup d’État de janvier 1992. Alors que le mouvement Rachad a joué un rôle honorable depuis février 2019, les infiltrés voulaient présenter à l’opinion ses militants comme de vulgaires terroristes. Malgré les explications des membres de Rachad, ces infiltrés exigeaient leur exclusion du hirak et la rédaction d’une charte interdisant leur mouvement.

Bien que ces revendications sentent d’emblée le piège, les militants du hirak ont gardé leur sang-froid. Et pour cause ! Quand un peuple est en quête de sa liberté, il n’accepte pas d’être détourné de son objectif. En tout cas, si le régime, avec tous ses moyens répressifs et également de coercition, n’a pas réussi à faire éclater le hirak, ce ne sont pas les quelques extrémistes qui y parviendraient. Cela dit, leur nuisance peut freiner le mouvement. C’est la raison pour laquelle les militants du hirak, en Algérie ou à l’étranger, doivent doubler de vigilance.

Enfin, il va de soi que le jeu de ces infiltrés est habile. Combien de fois leur chef de file a parlé en arabe pour tromper l’opinion. Heureusement, à l’ère d’internet et des réseaux sociaux, il est difficile de cacher son jeu. Ainsi, en 2012, Abane Meziane a été arrêté à l’aéroport d’Alger après son retour de Tunisie où il a participé, en tant que représentant du MAK, à une rencontre sur les droits de l’Homme. Finalement, même en participant au hirak, il n’a pas coupé les ponts avec le MAK. Le soutien de Ferhat Mehenni après l’affaire de république, sa participation à une émission TV web du Mak et le rassemblement du 16 août 2020 le discréditent définitivement.           

 

Publié par Ait Benali Boubekeur - dans Actualité

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