
Ferhat Mehenni franchit une nouvelle étape dans ses délires. Désormais, il propose « au peuple kabyle » un passeport. Qu’il y ait une seule ou dix langues de présentation, le problème n’est pas là. À la limite, s’il dit que ce passeport est proposé à ses partisans, cela pourra se comprendre. Or, il parle de toute la Kabylie. Et pourtant, et surtout depuis février 2019, il aurait dû tirer les enseignements en retirant définitivement son projet raciste. Hélas, comme le régime, il n’entend pas la rue.
Heureusement, sur le plan politique, le rôle de la région ne peut pas se réduire à quelques initiatives haineuses. Depuis le vote massif, le 1er juillet 1962, lors du référendum d’autodétermination, jusqu’à nos jours, les citoyens de cette région contribuent, dans le respect des opinions, à l’édification de l’État algérien fort et unitaire. La dernière initiative en date est la grande participation des citoyens de la région à la révolution du sourire.
Ainsi, bien que le hirak soit un mouvement national, force est de reconnaître que son implantation en Kabylie est exceptionnelle. À tel point que certains observateurs craignent que le régime exploite cette participation massive en jouant sur la fibre régionaliste, chère au régime pour diviser le peuple algérien. Et dès le début du mouvement, quand Ferhat Mehenni a lancé son haineux appel de jeter le drapeau des chouhadas à la poubelle, les citoyens n’ont pas tardé à condamner cette manœuvre raciste.
À l’occasion du vendredi suivant son appel, les manifestants ont confectionné le plus grand drapeau algérien. Et ils l’ont brandi fièrement. De la même manière, à chaque présence du tissu du MAK –eux, ils l’appellent drapeau –, les citoyens invitent systématiquement les partisans de Ferhat Mehenni à quitter le rassemblement. Car, entre ces manifestants par millions et quelques égarés, il n’y a rien qui puisse les lier.
Hélas, Ferhat Mehenni continue à semer son venin. Suivi par quelques jeunes –ils ont tous un argument en commun : leur malheur est lié à l’islam et à la langue arabe –, il poursuit son entreprise de déstabilisation. Désormais, il traite les militants du hirak dans la région d’algérianistes se trompant de combat.
Et pourtant, ces jeunes ne poursuivent que le combat de leurs ainés dans la région, à l’instar d’Abane, Ait Ahmed, Ait Hamouda, Dehiles, Krim, Ouamrane, etc. En tout cas, ce qui est évident, c’est que ces jeunes se battent pour un idéal réalisable. Quelle que soit la férocité du régime, le changement salvateur est à la portée de la révolution du sourire.
Enfin, ils ne se servent jamais de cheval de Troie aux ennemis de l’Algérie pour qu’ils installent leurs bases militaires. Et quoi qu’il arrive, on sait que les flots de sang des chouhadas veilleront à ce que cette terre bénie ne tombe pas entre les mains de ceux qui la vendront à leurs maîtres.