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23 juin 2017 5 23 /06 /juin /2017 20:47

Lorsque les anciennes plumes de la politique du tout sécuritaire se mettent à décortiquer les résultats des élections législatives du 4 mai 2017, la lecture politique a peu varié. Il y a certes un changement d’approche, mais ils n’osent jamais se départir de cette logique. Pour s’en convaincre, il suffit de lire la contribution de Rachid Tlemçani, intitulée « élections de 2017 et partis des insoumis ».

Dans ces conditions, faut-il s’étonner que le vote ne puisse rien apporter de nouveau ? En effet, le fait de mener une campagne contre toute participation au processus institutionnel, le résultat ne devrait pas étonner ces observateurs.

De toute évidence, bien que la transparence électorale fasse défaut à chaque consultation, il n’en reste pas moins que notre fausse élite ne souhaite pas qu’il y ait la participation des Algériens au processus politique. Cette approche est aussi celle du régime qui se contente de mobiliser sa clientèle en vue de se pérenniser.

Incontestablement, c’est cette double attitude qui fait éloigner les Algériens de la chose politique. Malgré les efforts déployés par des partis responsables, à l’instar du FFS, les scrutins se suivent et se ressemblent.

Et s’il en reste un infime espoir, la dernière révision constitutionnelle en janvier 2016 l’a achevé. En effet, quel que soit l’issu du scrutin législatif, c’est le chef de l’État qui choisit le premier ministre. Pire encore, sa mission se limite à l’application du programme présidentiel.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est le FFS n’a pas eu tort d’insister sur les enjeux politiques lors de la campagne électorale. Dans plusieurs sorties de ses candidats, les insuffisances de l’APN ont été pointées du doigt.

Est-ce que cela justifie le boycott ? Pas du tout. Profitant de cette tribune, le FFS a proposé un projet politique en vue de définir des nouvelles règles, notamment la séparation des pouvoirs. Ce qui ne pouvait pas plaire à l’entourage du chef de l’État dont tous les pouvoirs sont confondus.

Pour conclure, il va de soi que le régime et une partie de l’élite « Taïwan » ne veulent pas d’un changement réel. Car, cela remettra en cause leurs intérêts. D’où le découragement des citoyens par le pouvoir et des analyses à deux balles de ces pseudos élites.

Pour se consoler, certains penseurs essaient de nous convaincre que les abstentionnistes, qui représentent certes 70%, représentent un véritable pôle. Hélas, cette majorité silencieuse –à vrai dire, elle démissionné depuis belle lurette – ne joue et ne jouera aucun rôle. Il faut attendre les prochaines échéances pour que la partie la plus bruyante des abstentionnistes se manifeste. Pendant ce temps-là, l’Algérie continue de s’enfoncer dans la crise.  

Aït Benali Boubekeur

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commentaires

M
La decomposition reste ce phenomene naturel qui s'autodetruit sans pour autant s'en rendre compte. Pour tous ces plumards, qui ne juraient que par " Bouteflika degage",la d emobilisation n'a de sens que lorsque ceux qui s'y sont pris ne reagissent que par des pneus brules, des edifices Etatiques incendies ou encorie ceux qui affrontent la police avec des cailloux. La demobilisation est une situation d'une gravite sans pareil, car plus aucun combat n'a de la valeur. Chez ces gens la , le mot combat n'existe pas dans leur lexique. Le 4 Mai 2017 a montre le vrai visage d'une Algerie , ou d'un peuple demobilise. Cette abstention de 70% n'est pas, en realite, un refus volontaire de l'offre du pouvoir qu'est cette election. Elle est , en fait , un signe d'une fragilite politique des citoyens, non pas citoyens mais ghachis.ce ghachis qui ne songe qu'a quitter ce pays pour aller ailleurs, la ou il ne verra ni les gouvernants, ni les elus, ni les partis y compris ceux de l'opposition. Le travail de depolitisation de la societe , tant de fois rappele par Hocine Ait Ahmed est bien la. Le regime en place, a reussit dans son oeuvre en s'octroyant seul, le paysage politique. Mais heureusement que le FFS est encore la, pour lui faire barrage en lui grignotant des espaces , le combat continue.
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  • Il est du devoir de chaque citoyen de s’intéresser à ce qui se passe dans son pays. C'est ce que je fais modestement.
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