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3 mai 2017 3 03 /05 /mai /2017 18:14

L’appel du chef de l’État à la population pour qu’elle vote massivement aux élections du 4 mai 2017 n’est que la confession d’un régime qui tente de paraître démocratique. Dans la pratique, ce message est loin de correspondre à la réalité. En effet, entre le comportement de son entourage et son message selon lequel la révision constitutionnelle a parachevé le processus démocratique, il y a un énorme écart.

En tout cas, la réaction des imprimeries publiques refusant d’imprimer le journal Echourouk sous prétexte que Salima Ghezali, candidate du FFS, a critiqué la déclaration burlesque du premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Sétif, en est la preuve. Bien que cette interview intervienne à quelques heures de la fin officielle de la campagne électorale, il n’en reste pas moins que le régime et ses alliés n’acceptent pas le langage de vérité.

De la même manière, ce qui devient de plus en plus insupportable, c’est le mélange des genres. Ceci crée évidemment un brouillage incompréhensible. Ainsi, le fait d’imposer les portraits du chef de l’État dans les rencontres de l’opposition est en soi antidémocratique. Mais, s’il est facile de faire avaler cette couleuvre aux formations sans fond démocratique, il n’en est pas de même du FFS.

Pour Salima Ghezali, si le drapeau national constitue notre dénominateur commun –d’ailleurs, dans tous les meetings du FFS, l’hymne national et le drapeau sont les symboles les plus mis en valeur –, le portrait présidentiel ne bénéficie pas du même consensus.

Hélas, pour le régime et ses partisans, la frontière entre l’État et le pouvoir est inexistante. Mais, en entretenant cette confusion, est-ce qu’on peut prétendre que la démocratie est effectivement ancrée dans le pays ? Dans le cas où les dirigeants ne savent pas comment les campagnes libres se déroulent, ils devraient regarder les meetings des candidats en France, aux USA, en Allemagne, etc.

Enfin, s’il est normal que les partis de l’alliance présidentielle exhibent le portrait présidentiel, on ne peut pas obliger un parti d’opposition d’en faire pareil, car il défend un autre projet de société. En tout cas, les deux points traités précédemment montrent que le pouvoir ne veut rien concéder. Il s’acharne sur tout sauf à résoudre les problèmes des Algériens. C’est pour ça que le FFS constitue une vraie alternative. Et c’est pour ça in fine qu’il faudra voter en masse en sa faveur le 4 mai 2017.

Aït Benali Boubekeur  

 

 

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  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
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