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12 mai 2017 5 12 /05 /mai /2017 21:38

Une semaine après la tenue des élections législatives, il faudrait évaluer le scrutin sans fard ni acrimonie. Bien que les commentateurs se focalisent uniquement sur les chiffres, il n’en reste pas moins que tous les participants ne sont pas à mettre dans le même sac. La campagne du FFS n’est pas aussi pourrie que veulent la présenter les bien-pensants.

Cela dit, on ne peut pas non plus présenter le scrutin du 4 mai comme un moment décisif dans la vie politique nationale. En déclarant d’emblée que sa participation n’est pas d’ordre arithmétique, l’évaluation de la participation du FFS ne peut pas s’axer principalement sur le nombre de sièges gagnés ou perdus dans certaines circonscriptions. Si elle doit intervenir, cette analyse devra être intégrée au volet « structuration du parti ».

Du coup, s’il devait y avoir une évaluation critique, il faudrait se demander pourquoi un projet prônant un consensus populaire et national n’a pas eu l’écho escompté? Sans vouloir critiquer les abstentionnistes –le boycott est un droit –, tout le monde sait que si les citoyens boudent les urnes, il suffira alors au régime de mobiliser sa clientèle pour remporter haut la main les élections.

En tout cas, le résultat étant ce qu’il est, le seul grand perdant est avant tout le pays. Et pour cause ! Quand l’ancienne majorité, qui s’est acharnée à détruire le tissu social, est reconduite, il ne faudrait pas s’étonner à ce que l’avenir soit sombre. Evidemment, la responsabilité incombe à tous les acteurs qui sont d’une façon ou d’une autre contre la gestion chaotique du régime. Dans ce sens, le FFS doit en prendre sa part.

Hélas, certains commentateurs, sur les réseaux sociaux, dont les plus virulents à l’encontre du FFS sont en rupture de ban avec le parti depuis belle lurette, donnent des leçons à tout va. Pour ces derniers, le problème n’est pas le maintien ad vitam aeternam du régime, mais le combat que mène le FFS dans l’opposition.

D’ailleurs, quel que soit le verdict des urnes, ces ex-militants, aveuglés par l’esprit de revanche, auraient critiqué le parti. S’il avait réussi à glaner un nombre important de sièges, ils auraient invoqué un deal imaginaire avec le pouvoir. Dans le cas actuel, ils applaudissent la « mort du parti ». Exploitant l’occasion, ils essayent par tous les moyens de décourager des militants.

Mais, ce qu’ils ignorent, c’est que le FFS est à la fois une mémoire, un combat et une école. En tout cas, ceux qui cherchent à tuer une idée se trompent de combat. Cela dit, le fait que le parti ait beaucoup de détracteurs, cela ne doit pas empêcher les militants de faire leur autocritique.

Enfin, il va de soi que les élections législatives ont révélé l’incapacité de notre pays à aller de l’avant. Dans cette épreuve, les partis comme les différentes organisations ne peuvent pas se considérer non concernés pas le fiasco que représente le statu quo mortifère. Porteur de l’espoir démocratique, j’espère que le FFS montrera l’exemple en tirant les enseignements nécessaires, sans rentrer pour autant dans le jeu de ses détracteurs.

Aït Benali Boubekeur      

   

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  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
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