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17 mai 2017 3 17 /05 /mai /2017 18:16

Dans le cas où un peuple rejette un choix politique, il ne devrait pas être difficile de capitaliser cette colère en la transformant en dynamique politique. En tout cas, dans le cas où il y avait un message politique, cette majorité –plus de 62% – ne devrait pas continuer à dormir sur ses deux oreilles. Or, depuis le 4 mai, on ne voit rien à l’horizon.

Bien que les analystes et les commentateurs s’ingénient à récupérer cet événement, l’histoire contemporaine a montré que le peuple algérien a toujours subi les événements. C’est pourquoi le choix du FFS d’aller à la rencontre des citoyens en vue de les mobiliser sur l’urgence de s’activer le popotin paraitrait le plus raisonnable.

En effet, dans l’état actuel des choses, il faudrait reconnaître que le peuple algérien ne joue aucun rôle depuis des lustres. Sa principale erreur remonterait à 1962 lorsqu’il a refusé de s’affirmer. En se contenant de scander dans la rue « sept ans, ça suffit », le peuple algérien a dit, par la même occasion, adieu à sa souveraineté.

Malgré l’esprit de résilience des militants révolutionnaires, le régime a eu la main sur toutes les institutions. Bien qu’il ne soit pas coupable, le peuple algérien était –et c’est le moins que l’on puisse dire –complice.

À partir des années 1990, le peuple algérien a-t-il été à la hauteur du rendez-vous avec l’histoire ? Alors qu’il fallait construire une alternative crédible au parti unique, les Algériens ne pensaient qu’à sanctionner le régime. Résultat des courses : si le FIS avait pris le pouvoir, l’Algérie aurait régressé sur tous les plans.

En voulant sauver le régime au nom de la démocratie –jusqu’à nos jours, la démocratie n’est présente que dans les discours –, le haut commandement militaire a plongé le pays dans le chaos. Pour bénéficier de la protection du pouvoir, les Algériens ont troqué leurs libertés contre la sécurité.

C’est dans ce contexte que les élections se suivent. Alors que des partis nous sortent des programmes irréalisables, le FFS est le seul à partir du constat que la crise est avant tout politique. Le consensus national permettrait de rendre plus lisible l’exercice du pouvoir. Mais, si les personnes qui parlent au nom des 62% croient que cette majorité défend un quelconque projet, il faudra qu’ils le mettent en œuvre.

Aït Benali Boubekeur   

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commentaires

M
De prime abord, recevez mes sinceres salutations, de ce lointain pays ou je me trouve , deja depuis plus d'un mois. Je suis loin de notre beau soleil, car actuellement il fait 5 degres et ce depuis mon arrivee. L'occasion m'a ete offerte, et j'ai saute sur votre blog afin de vous lire. Une constance a toute epreuve, face ces neo-politiciens qui ne pensent qu'a leur ego, au lieu de continuer le combat de notre cher regrette Hocine Ait Ahmed qui nous regarde de la haut. Vous savez faire de la politique n'est pas donne au premier venu. En politique, c'est l'interet de tous, de tout ce peuple qui prime. Je n'ai pas eu l'occasion d'assister aux legislatives du 4 Mai, neanmoins, j'ai tenu a decouvrir les resultats. Le premier constat a faire , c'est ce que nous redoutions depuis plus d'une dizaine d'annees, cette guerre a l'intelligence, cette guerre a la depolitisation de la societe. En effet, ce n'est pas un boycott politique, ni une abstention de rejet du systeme, mais les 70% qui n'ont pas participe sont dans une absence totale du politique. Ils sont vraiment loin de degager le systeme en place avec une telle attitude. Mais le pire, c'est cette absence de la reaction des elites, cadenaces, verrouilles dans une espece de boule de cristale laissant passer des occasions de capitaliser cette majorite silencieuse. A ces gens, je joindrais toute cette classe de deserteurs du FFS qui n'arrive a semer les idees que leur a transmis Hocine Ait Ahmed. Dommage pour ce cher pays, mais je suis convaincu que le FFS , peut importe le nombre de sieges, saura par une approche pedagogique, reveiller ce militantisme qui sommeille au fond de tous ces Algeriens.<br /> Bientot de retour au pays, je n'y manquerais pas d''apporter mes modestes contributions a vos ecrits et a ceux de vos compagnons de lutte. A bientot
A
Bonjour Mr Mellah. Je suis ravi de vous lire, moi aussi. Vos commentaires sont toujours aussi importants, car ils complètent mes modestes notes. Bien évidemment, je partage votre approche. Ils incombent désormais aux forces conscientes de diriger leur action envers les citoyens en vue de créer le rapport de forces.Bon retour au pays. Au plaisir de lire vos commentaires

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  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
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  • Il est du devoir de chaque citoyen de s’intéresser à ce qui se passe dans son pays. C'est ce que je fais modestement.
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