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4 avril 2017 2 04 /04 /avril /2017 20:07

Dans les pays qui se respectent, la décision de participer à un quelconque scrutin n’engage que le parti. En Algérie, les commentateurs, dont des journalistes-militants et des boycotteurs version facebook, ne cessent de discréditer les participants. Sur quelle base justifient-ils leurs attaques ? Il n’y a aucune base, si ce n’est celle de ne pas partager l’idée.

Or, pour peu que chacun respecte le droit au boycott comme le droit à la participation, les différences ne sont pas un problème en démocratie. Hélas, en Algérie, les débats sur ces choix prennent parfois des tournures graves. Entre des boycotteurs qui réduisent le processus électoral à la tentation de la mangeoire et des dirigeants des partis proches du pouvoir qui répondent par l’insulte, il ne reste quasiment pas d’espace au vrai débat politique.

Dans ce climat vicié, le discours du FFS peut-il être audible ? Force est de reconnaître que la mission n’est pas une sinécure. Quand on voit le déroulement de la précampagne sur les réseaux sociaux, il faudrait que le parti décuple ses forces. En plus, cette tâche risque d’être encore plus alambiquée si la presse continue son jeu morbide.

Toutefois, malgré les difficultés tous azimuts, il faudrait que les militants du FFS en général et les candidats en particulier hissent le niveau politique à chaque débat. Car, le projet qu’ils proposent au peuple algérien permettrait une issue pacifique à la crise algérienne. En d’autres termes, si le consensus national prenait forme, la crise politique connaîtrait enfin son épilogue.

Pour conclure, il va de soi que le scrutin du 4 mai prochain ne pourra déboucher sur quelque chose de sérieux si les thèmes de campagne tournent autour des affaires, lesquelles affaires sont accompagnées de toute sorte d’invectives. En revanche, si le FFS parvient à imposer ses thèmes politiques, le processus démocratique gagnerait sa première bataille. Et ça sera indubitablement la grande victoire du FFS. Instaurer un climat politique sain et valoriser les enjeux politiques au détriment des débats sur les affaires superflues sont des gages d’une reprise du processus démocratique.

Boubekeur Aït Benali      

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commentaires

M
La tentation reste cette maladie qui guette chaque Algérien. La tentation de ramasser beaucoup d'argent, la tentation d'avoir plus de pouvoir , la tentation de corruption , de détournement, sont autant d’hallucinations greffées en chacun des Algériens. Cette obsession n'est, en fait , que le résultat d'une politique menée par ce pouvoir depuis 1962. L'Algérien est dépourvu d'un sens de responsabilité, il reste celui qui n'attend que l'on pense pour lui, qu'on le mène tel ce mouton de Panurge , au point que, lorsque des individus paniqués par un quelconque "prédateur", se dirigent vers un ravin ou une falaise, les autres suivent et tout le "troupeau se suicide" sans qu'un seul se pose la question de savoir s'il fait bien de se jeter dans le vide, comme les autres, notez bien que, vu leur état, personne n'est allé ensuite leur demander pourquoi ils avaient agi aussi stupidement. C'est ainsi et seulement ainsi, que les militants du FFS en général et les candidats en particulier doivent hisser le niveau politique à chaque débat en expliquant que la situation ne doit pas continuer ainsi , Les citoyens se doivent d'écouter , d'analyser et de faire un choix, le choix qui échoit à leur convenance, à leur désir d'être utile pour leur pays. Les partis politiques, notamment ceux dit de l'opposition, se doivent de faire passer un message audible, à la portée du citoyen lambda, afin de lui "ouvrir les yeux". Plus près de nous, des candidats à l'élection présidentielle Française nous ont abreuvé d'un débat de haute facture, sans tomber dans la l'insulte et l'invective, malgré tout ce qui sépare ces candidats. Ce genre de débats doit nous donner à réfléchir afin d'aborder l'avenir avec sérénité. Quant au FFS, il est impératif de noter et de faire abstraction de toutes ces réactions dans les réseaux sociaux et pouvoir placer son projet pour l'Algérie et non pas pour le pouvoir. <br /> L'enjeu étant d'abord de convaincre cette frange de la population et de sauver l'Algérie. L'un ne va pas sans l'autre, car remobiliser le citoyen c'est amorcer le début du sauvetage du pays.
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A
En effet, l'enjeu de la participation du FFS est d’être différent des autres. Pour réveiller le peuple qui est déconnecté depuis belle lurette, il faudrait hisser le niveau. C'est ce que je souhaite. Car, le pays a besoin d'une solution politique pacifique

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  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
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  • Il est du devoir de chaque citoyen de s’intéresser à ce qui se passe dans son pays. C'est ce que je fais modestement.
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