30 avril 2017 7 30 /04 /avril /2017 20:58

Depuis sa création, le FFS n’a jamais attendu un rendez-vous électoral pour défendre ses thèses. Durant son riche parcours, le FFS s’est opposé et s’oppose résolument à toutes les politiques qui excluent le peuple algérien. Bien que les détracteurs du parti veuillent brouiller les cartes, l’histoire du FFS est indissociable de la lutte.

Dans le programme de campagne pour les élections législatives du 4 mai 2017, il est clairement dit que « notre programme n’est pas un programme de gouvernement. C’est un programme de lutte. »

En effet, dans un contexte politique chaotique, la participation au processus électoral ne suffit pas à garantir une sortie de crise. Contrairement à ce que colportent les adversaires du parti sur ses intentions, le FFS se bat pour construire « des luttes sociales et politiques indispensables au changement pacifique et ordonné des conditions de gouvernance. »

Pour mieux comprendre l’esprit du combat du FFS, il est requis de rappeler quelques événements clés. La naissance du FFS est avant tout une réaction à une vision autoritaire, incarnée par les usurpateurs de la victoire du peuple algérien sur le colonialisme. Le fait que le FFS continue à revendiquer le retour à l’Assemblée constituante, c’est que les dirigeants successifs n’ont pas réparé cet affront fait au peuple algérien.

En tout cas, depuis la violence à l’égard de la représentation nationale, le FFS résiste autant que faire se peut en vue de « construire la lutte pour la démocratie et l’État de droit en redonnant sa dignité et sa place à l’engagement militant au service de la société. »

À chaque phase cruciale de notre histoire –tout au long des 55 ans de gâchis –, le FFS n’a jamais abdiqué. Que ce soit au moment de la dictature la plus inhumaine, que ce soit après l’ouverture, par effraction, du champ politique, l’obsession du FFS vise à rendre sa dignité au peuple algérien.

Hélas, la fermeture de la parenthèse démocratique en 1992 a amené le FFS à revoir sa stratégie. En effet, quand la vie nationale est régentée par les armes, la vie politique se retrouve obligatoirement reléguée au second plan.

Cela dit, malgré ce climat vicié, le FFS n’a pas été muselé. Rejetant à la fois les violences officielles et officieuses, le chef charismatique, Hocine Aït Ahmed, s’est battu sans relâche pour la reprise du processus démocratique.

Cependant, bien que le processus politique demeure bridé, depuis 2011, la donne a radicalement changé. Et pour cause ! En laissant l’initiative aux régimes autocratiques et autoritaires, les changements ont entrainé les dislocations nationales. Et c’est la raison pour laquelle le FFS tente, depuis ces événements, de relancer le processus politique, seul rempart contre les aventures.

Mais, force est de constater que la tâche n’est pas anodine, car le régime a miné le terrain. Ainsi, malgré les efforts incommensurables du FFS, son initiative de reconstruction du consensus politique national bute sur le phénomène de dépolitisation. « La régression et la dépolitisation que vivent les sociétés qui ont été livrées à la violence et à la déstructuration sociale et économique sauvages des dernières décennies ont érodé les recours », dissèquent les rédacteurs du programme du FFS la politique suicidaire du régime.

Néanmoins, contrairement aux partisans de la résignation, le FFS adopte un choix responsable : critiquer le régime sur le fond tout en lui déniant le droit de privatiser les institutions du pays. C’est pour cette raison que les rédacteurs du programme estiment que la participation « aux élections sous ce système de pouvoir, conçu et pensé contre les intérêts du peuple, n’a pas au FFS pour finalité de partager le pouvoir, mais se fixe ouvertement l’ambition de consolider les conquêtes de la lutte politique. »

Pour conclure, il va de soi que la dépolitisation a troublé le jeu politique. Sinon comment expliquer que des commentateurs zélés et des anciens militants dépassés par les enjeux s’en prennent à la seule formation réformatrice ? Cela dit, ces attaques ne doivent en aucun cas décourager le parti. Un parti responsable ne renonce pas à son idéal. En dépit de l’hostilité des partisans du statu quo, la marche vers l’instauration de la deuxième République doit se poursuivre. C’est ça la victoire essentielle du FFS.

Aït Benali Boubekeur

      

   

 

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  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
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