Les prochaines élections législatives du 04 mai 2017 constitueront un test important pour la démocratie et l'avenir de l'Algérie. En cela, elles me rappellent celles du 26 décembre 1991, même si c'est dans un contexte différent et avec des acteurs qui ont changé.
Ces élections déboucheront soit sur un renouveau démocratique et républicain soit sur une nouvelle crise, voire sur une tragédie dont on ne pourra pas prédire les conséquences.
Anticiper sur la nécessité d'un consensus démocratique est constructif et responsable ; il s'agit à la fois d'une mise en garde et d'un garde-fou. Nous allons avec nos engagements, nos convictions, nos qualités et nos images auprès des citoyens.
Les élections donneront lieu à des débats ardus ; les coups bas et les coups tordus ne manqueront pas ; dans les réseaux sociaux, la désinformation et la diffamation se manifestent à visages couverts ou découverts.
Mais les citoyens ne sont pas dupes ; comme d'ailleurs les militants qui restent vigilants. Les partis du pouvoir sont chargés sur les certitudes acquises au prix de la manipulation des urnes et de leur bourrage ; leur tentation de récidiver reste entière et ils oublient que cela sera la porte ouverte à l'aventure.
Les démocrates vont en rangs dispersés, c'est la loi du jeu démocratique ; certains parmi eux ont choisi leurs adversaires dans le camp des démocrates.
La tentation de l'abstention est grande dans le camp des démocrates ; elle affaiblirait la démocratie et renforcerait le poids des partis au pouvoir. C'est une question à méditer.
Chaque parti apportera la mémoire de ses combats et de ses engagements ; à ce propos, les choses sont claires et les électeurs ne seront pas dupes. Il s'agit de redonner l'espoir au peuple et à la démocratie avec une parole crédible et qui porte.
Professeur Mohamed Lahlou