En jetant un coup d’œil sur les sites de Ferhat Meheni, le FFS est souvent descendu en flammes. Le dernier texte fait donc référence à la participation du FFS en la présentant comme « un moyen puissant de vassalisation de la Kabylie ». Au fond, cela n’étonne guère. Un mouvement royaliste n’a rien de démocratique à proposer.
Cependant, pour les héritiers du combat de Hocine Aït Ahmed, il n’existe aucun amalgame entre notre région de naissance et notre pays. Notre attachement à l’Algérie est proportionnel à celui de la Kabylie. Et si le parti ne le ressasse pas, c’est parce qu’en parlant de l’Algérie, la Kabylie, comme le sont toutes les régions du pays, est uniment incluse.
Ainsi, dans sa participation aux élections législatives, le FFS va défendre crânement son projet de consensus national, et ce, dans l’espoir d’améliorer le fonctionnement des institutions de notre unique pays, l’Algérie.
Toutefois, la principale contradiction des sites autonomistes peut se résumer ainsi : d’un côté, ils rejettent l’Algérie et tous les partis patriotiques, d’un autre côté, ils jugent leurs actions et ils leur reprochent de ne pas travailler assez pour la région.
En plus, cela dépend sous quel angle on examine ces attentes. Bien que la situation politique reste figée, il n’en reste pas moins que le bilan des députés du FFS est globalement positif.
En effet, sur toutes les questions de société, les députés du FFS ont défendu systématiquement les intérêts du peuple, dont évidemment les Kabyles.
Pour l’année 2017, le FFS va soumettre au peuple algérien un projet de rassemblement de toutes les forces politiques nationales en vue de bâtir des institutions irréprochables à tous points de vue. Il s’agit évidemment d’un véritable projet et non d’un contre-projet.
Ainsi, contrairement au mouvement séparatiste, le FFS ne parlera ni de haine, ni de racisme, ni de rejet, etc. De la même manière, il ne s’attaquera pas à la langue arabe –toutes les langues du monde sont respectables –, ni à la religion musulmane. Dévaloriser autrui pour se mettre en valeur n’est pas la politique du FFS.
Enfin, quoi que les uns et les autres proposent, le dernier mot revient toujours au peuple. En examinant les propositions, les citoyens auront le choix entre un mouvement qui appelle à l’effusion de sang et un parti qui prône des solutions pacifiques. Cela dit, une rupture avec les pratiques anciennes est requise. D’où le vœu de l’avènement de la seconde République.
Aït Benali Boubekeur