10 février 2017 5 10 /02 /février /2017 22:14

En jetant un coup d’œil sur les sites de Ferhat Meheni, le FFS est souvent descendu en flammes. Le dernier texte fait donc référence à la participation du FFS en la présentant comme « un moyen puissant de vassalisation de la Kabylie ». Au fond, cela n’étonne guère. Un mouvement royaliste n’a rien de démocratique à proposer.

Cependant, pour les héritiers du combat de Hocine Aït Ahmed, il n’existe aucun amalgame entre notre région de naissance et notre pays. Notre attachement à l’Algérie est proportionnel à celui de la Kabylie. Et si le parti ne le ressasse pas, c’est parce qu’en parlant de l’Algérie, la Kabylie, comme le sont toutes les régions du pays, est uniment incluse.

Ainsi, dans sa participation aux élections législatives, le FFS va défendre crânement son projet de consensus national, et ce, dans l’espoir d’améliorer le fonctionnement des institutions de notre unique pays, l’Algérie.

Toutefois, la principale contradiction des sites autonomistes peut se résumer ainsi : d’un côté, ils rejettent l’Algérie et tous les partis patriotiques, d’un autre côté, ils jugent leurs actions et ils leur reprochent de ne pas travailler assez pour la région.

En plus, cela dépend sous quel angle on examine ces attentes. Bien que la situation politique reste figée, il n’en reste pas moins que le bilan des députés du FFS est globalement positif.

En effet, sur toutes les questions de société, les députés du FFS ont défendu systématiquement les intérêts du peuple, dont évidemment les Kabyles.

Pour l’année 2017, le FFS va soumettre au peuple algérien un projet de rassemblement de toutes les forces politiques nationales en vue de bâtir des institutions irréprochables à tous points de vue. Il s’agit évidemment d’un véritable projet et non d’un contre-projet.

Ainsi, contrairement au mouvement séparatiste, le FFS ne parlera ni de haine, ni de racisme, ni de rejet, etc. De la même manière, il ne s’attaquera pas à la langue arabe –toutes les langues du monde sont respectables –, ni à la religion musulmane. Dévaloriser autrui pour se mettre en valeur n’est pas la politique du FFS.

Enfin, quoi que les uns et les autres proposent, le dernier mot revient toujours au peuple. En examinant les propositions, les citoyens auront le choix entre un mouvement qui appelle à l’effusion de sang et un parti qui prône des solutions pacifiques. Cela dit, une rupture avec les pratiques anciennes est requise. D’où le vœu de l’avènement de la seconde République.

Aït Benali Boubekeur

 

 

commentaires

M
N'étant plus un parti oppositionnel, le FFS a cédé du " terrain ", un important " espace politique " au MAK (extrême droite). Parmi es miilliers de militants et sympathisants qui ont quitté le FFS , bon nombre de jeunes (notamment) ont rejoint le MAK ..... <br /> .<br /> Le FFS, le MAK, le RCD et autres partis-officines servent tous le Régime militaro-mafieux ....
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A
FFS généreux pour le Pouvoir militaire, auquel il donne sa caution par sa participation aux mascarades électorales.....<br /> ....et le MAK sert par son extrémisme le Pouvoir militaire (SM-DRS-DSS) qui l'a créé ....<br /> .<br /> Vous ne dites pas ça, et vous ne dites rien d'oppositionnel, depuis ex temps déjà ....<br /> .<br /> Ne prenez pas le gens pour des dupes ! Nous l'avons compris depuis longtemps : le néo-FFS n'est qu'une officine du Régime militaro-mafieux, comme le RCD, le MAK, le RND, e MPA, le PRA, le PST, le PT, ETTAHADDI, le PADS, etc. etc.
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A
Je ne pense pas que le FFS ait perdu son ame. Le parti est toujours sur la meme ligne. Mais, libre à toi de penser autre chose
A
Ci-dessous le texte du Pr Addi Lehouari :<br /> " Profitant de sa maladie apparue en 2012, la police politique infiltre le FFS et suscite une crise au sein de la direction, ce qui affaiblit le parti qui perdra des cadres de grande valeur. Soumis à des pressions de la part du régime, celui-ci arrive à infléchir sa ligne politique en lui faisant accepter les élections truquées et la gestion policière du champ politique. Après avoir détourné le FFS de sa vocation de vrai parti d’opposition, le régime opère un hold-up sur la mémoire de Aït Ahmed en suscitant des articles de presse dithyrambiques sur lui, occultant son combat pour la démocratie. Dans son message de condoléances à la famille du défunt, le président Bouteflika ira jusqu’à écrire que Aït Ahmed s’était évadé de la prison française alors qu’il s’était évadé en 1966 de la prison à l’époque du colonel Boumédiène. Après l’avoir pourchassé de son vivant, le régime récupère sa mémoire en décrétant un deuil national de 8 jours pour mieux cacher ce pourquoi Aït Ahmed a combattu. Avec lui, l’Algérie a raté l’occasion de se donner comme Chef d’Etat un homme qui incarnait à la fois le nationalisme et l’idéal démocratique universel. "<br /> <br /> Lahouari Addi Hocine, Aït Ahmed, le militant infatigable de la démocratie Algeria-Watch.org le 6 Janvier 2016
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A
En effet, je découvre le texte. Je respecte énormément le politologue. Meme au temps de Hocine Ait Ahmed, la police politique a toujours tenté de récupérer le parti. Elle n'a pas réussi. Ces tentatives n'ont pas disparu après le décès du fondateur du parti. Personnellement, je crois que le parti est sur la bonne voie. L'ame de Si Lhocine veillera sur le parti
M
Le néo-FFS n'est pas fondé pour porter un quelconque jugement ou une critique contre le MAK. Car, le néo-FFS, n'étant pas oppositionnel, ni rassembleur ni fédérateur, mais seulement et simplement participationniste-mangeoirise-khobziste, donc une officine du Régime militaire régnant (1962-2017) ....<br /> .<br /> Les militants sincères et les gens avertis l'ont compris depuis longtemps ...<br /> .<br /> De nos jours, le (néo)FFS ne fait aucun mot oppositionnel contre le Pouvoir militaire, ni contre les partis créés par ce Pouvoir dictatorial, tels le RCD, le MPA-UDRs, le PRA .... Ceci aussi nous renseigne sur l'alignement du néo-FFS dans l'orbite de la SM-DRS. Le politologue Addi Lehouari l'avait bien dit, dans son hommage à H. Ait Ahmed après son décès ..... (Cf LQA)
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A
Je n'ai jamais lu un texte de Lahouari Addi attaquant frontalement le FFS. Je crois que les temps ont changé, mais sans que le parti d'Ait Ahmed ne renonce à aucun de ses objectifs. Quant au MAK, au nom du pluralisme, il a le droit d'exister. Mais, qu'il ne prétende pas représenter au-delà de ses partisans. La ligne politique du FFS, par exemple, ne représente que ceux y croient. C'est ça la démocratie
A
Si le MAK (séparatiste, extrême droite, etc.) dispose aujourd'hui d'une forte audience (auprès des jeunes notamment), c'est parce qu'il est instrumentalisé par le Pouvoir militaire (SM-DRS-CSS), mais aussi parce que l'Opposition est neutralisée, les partis sont foutus, le FFS ne s'opposant plus au Régime militaro-mafieux, a laissé n " espace politique " important à ce mouvement extrémiste, raciste, islamophobe, arabophobe, et dont " l'impact politique immédiat ", les " visées réelles ", les " objectifs fixés" sont là pour diviser-séparer-isoler-discréditer-délégitimer la Kabylie pour la " neutraliser " (politiquement)....<br /> <br /> Mais ça, vous ne le dites pas ....
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M
Une petite notion de sociologie relative à cette "forte audience" de ce MAK. N'oubliez pas les décennies noires passées et vécues par notre pays. Depuis 1992, ce jeune Algérien qui avait à peine 6 ans (l'age d'éveil) , a maintenant 30 ans, c'est à dire toute une vie de violence, de perte de repère, de déni de droit. Où voulez-vous qu'il bascule ce jeune ? Bien-sur vers un mouvement extrémiste et raciste. De plus pourquoi tant de violence dans les stades, les rues et même au foyer ? Pourquoi tant de mouvements violents qui s'expriment par des incendies , des pneus brulés, des routes barricadées ?. Pourquoi tant de confrontations avec les policiers, les gendarmes qui représentent l'autorité de l'Etat ?. <br /> La violence nourrit la violence et tout mouvement ou parti pacifique se voit irrémédiablement relégué en seconde zone. En conclusion, ces années noires ont été bien préparées dans des laboratoires de haute facture.
A
Je crois que la réponse qui convient le plus est le commentaire que m'a envoyé Mr Hocine Mellah. Le voici:<br /> Sans l'Algérie, patrie et nation , la Kabylie ne peut exister et sans la belle Kabylie ,véritable poumon démocratique, l'Algérie ne peut exister. C'est le leitmotiv d'un simple citoyen Algérie, d'où qu'il soit. Le FFS , a été le premier parti , né en Kabylie, qui s'opposa à ce pouvoir et ce n'est pas un individu comme Ferhat qui viendra , des décennies après , lui donner des leçons de politique , de patriotisme et de nationalisme. Au FFS, on aime l' Algérie, patrie et nation, au même titre que la Kabylie partie intégrante de cette nation. Quant à la participation aux élections législatives, le FFS juge son indispensable présence à l'APN afin de faire passer son message de paix et de changement, pour que chaque Algérien et Algérienne retrouve leur pleine citoyenneté , pour que chaque Algérien et Algérienne puisse avoir ce droit d'avoir des droits, tant bafoués depuis cette indépendance de 1992.<br /> Pour ceux et celles qui voient en cette participation , un "mangeoire", je leur dirais d'abord que les représentants élus du FFS , versent une grande partie de leur prime au parti, et je leur dirais aussi que le FFS n'est pas ce genre de parti qui s'abreuve de la rente . Ce sont ceux-là, même, qui "crient au loup",qui sont dans la bergerie, alors basta, faites dans la politique et non dans le dénigrement. L'idéologie officielle fonctionne comme "bu-berak" vis à vis des droits de l'homme, des libertés publiques et personnelles, elle a tenté de les opposer les uns aux autres pour les diviser, les pervertir et les réduire au rang de dialecte folklorique toujours en sursis, sous la tutelle définitive d'une langue du droit divin.<br /> Si l'autorité appartient à ceux qui l'exercent effectivement et la propagande à ceux qui la commettent, la vérité elle, n'appartient à personne, ni à une langue, ni à une discipline en particulier, elle est plurielle car la vie est diversité et pluralisme, et les problèmes de société de plus en plus complexes, les solutions pour les résoudre ne peuvent être que le fruit d'échanges, de recherches, de confrontation et d'argument de raison. L'intolérance et le mensonge sont des preuves de faiblesse, ils produisent le fascisme quand ils font main basse sur les moyens d'information et de communication et veulent régenter la vie intellectuelle, artistique et politique

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