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6 janvier 2017 5 06 /01 /janvier /2017 19:09

Quand la rue se mobilise, c’est indubitablement pour dénoncer une injustice. En Algérie, il n’y  a pas un domaine où les exemples ne se multiplient pas à foison. Bien évidemment, il ne s’agit pas, selon mon humble avis, de juger les manifestants qui recourent à la violence. Leurs revendications sont sans doute légitimes.

Mais, en brûlant les biens communs, est-ce que cette action aiderait à la résolution du conflit ? Même si le problème trouve son épilogue, il faudra réparer les dégâts. Ce qui représentera une enveloppe conséquente.

Par ailleurs, bien que les naïfs puissent croire à un éventuel changement en recourant à la violence, l’histoire postindépendance nous a appris qu’à chaque protestation violente, le régime s’en est sorti renforcé. D’ailleurs, dans certains cas, des interrogations se posent sur l’implication des services pour ramener les jeunes sur leur terrain de prédilection.

Cela étant dit, la responsabilité n’incombe pas à une seule partie. En dormant sur ses deux oreilles, le peuple algérien paie le prix de sa désaffection à la chose politique. Et pour cause ! Les discussions sur la loi de finances 2017 ont commencé depuis quelques mois. Si le peuple algérien était mature politiquement, il le ferait savoir bien avant le vote de la loi.

Hélas, il n’en est rien. Et maintenant que la loi est adoptée, certains aventuriers pensent, à tort ou à raison, que c’est le moment de la combattre. Cela prouve que la démocratie est la dernière préoccupation de ces manifestants.

Car, si tel n’est pas le cas, les échéances législatives prochaines devront mobiliser les adversaires de la loi de finances 2017 afin de priver la majorité actuelle de poursuivre la destruction légale du pays.  

Pour conclure, il va de soi qu’il n’existe pas une voie plus légitime qu’une autre. Le tout est de peser les avantages et les inconvénients d’une entreprise. En tout cas, les exemples nord-africains de 2011 ont montré que les changements violents ont conduit à la destruction des pays. Et au moment où il faudrait reconstruire, les forces saines sont déjà détruites. Du coup, la seule réponse qui semble la mieux adéquate est de voter, au printemps prochain, contre les partis du régime.

Aït Benali Boubekeur   

  

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M
Pourtant , cette loi des finances 2017, fut décrié par le FFS en Octobre 2016: Le FFS avait jugé cette loi « antinationale et antisociale » . « Elle sera faite de hausses des impôts, des taxes et des prix. Elle sera appliquée à des citoyens et à de simples employés qui ont déjà du mal à prendre en charge leurs besoins les plus élémentaires », déclarait un responsable de ce parti. Mais les médias , à la solde du gouvernement, avait réagit cette déclaration en accusant le FFS de parti anti-national. Si ce même peuple avait écouté le FFS , la réaction serait instantanée avec des marches pacifiques pour dénoncer ces prémisses d'un appauvrissement populaire. Ce peuple est comme démuni d'un potentiel d'analyse lui permettant une prise de position. Ce système a vidé les cerveaux de tous ceux qui ont choisi de rester dans ce pays, pour ceux qui sont partis (ils sont nombreux) , pour peu qu'ils réagissent de "là-bas" , ils sont considérés comme une main étrangère. Mais, comme le disait si bien Hocine AIT AHMED, lorsque une jeunesse est déterminée à reconquérir l’ensemble des droits qui abolissent la Hogra et garantissent la dignité de chaque citoyen et citoyenne, quand elle perfectionne sans cesse ses formes d’expression et d’organisation tout en les étendant au niveau national, alors nous pouvons dire que le régime en place depuis plus de 50 ans mais qui est englué dans des archaïsmes d’un autre âge, alors nous pouvons dire qu’il n’a pas d’avenir.<br /> Les décideurs savaient déjà, le 5 octobre qu’ils n’avaient pas d’avenir, c’est pour cela qu’ils n’ont pas hésité à faucher à la mitrailleuse des centaines d’adolescents aux mains nues, Ils les ont tués, comme on sacrifie les moutons au rituel de l’Aïd …. Dans le but de gagner du temps, au lieu d’en perdre à circonvenir les faveurs de Dieu auquel , de toute manière ,les Djouhals –Tout- Puissants continuent à se substituer pour décider de la vie ou de la mort de " leurs indigènes " . En conclusion, seul un parti politique, comme le FFS qui se doit de reprendre le flambeau d'une opposition radicale et pacifique pour la restitution aux Algériens en tant que peuple et en tant qu'individus, de leur droit à l'autodétermination qui est le premier et le plus fondamental des droits de la personne humaine .
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  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
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  • Ait Benali Boubekeur
  • Il est du devoir de chaque citoyen de s’intéresser à ce qui se passe dans son pays. C'est ce que je fais modestement.
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