A chaque débat de la primaire de la droite française, les réseaux sociaux s’enflamment. D’emblée, il faut dire que les Algériens sont mal placés pour juger un tel événement. L’indigence du débat politique, dans notre pays, devrait plutôt interpeller ces commentateurs zélés en vue d’élever un peu le niveau.
A la limite, le seul argument qui puisse être recevable, ce serait le fait de ne pas partager idéologiquement les programmes de la droite. Or, sur les réseaux sociaux, certains commentateurs vont jusqu’à dénigrer les candidats. C’est là, me semble-t-il, une erreur très grave. Car, avant de récuser la procédure des autres, il faudrait balayer devant sa porte.
Ainsi, bien que les programmes des deux finalistes, Alain Juppé et François Fillon, soient libéraux –certaines mesures remettent en cause le modèle social à travers l’augmentation de la TVA et la suppression de l’ISF –, il n’en demeure pas moins que cette austérité est une simple écharde comparée à celle qui attend les Algériens en 2017. Et qui plus est, nos dirigeants sont uniment inclassables sur la cartographie politique.
Par conséquent, au lieu de se préoccuper de la démocratie française –qui, de surcroît, fonctionne convenablement –, ces commentateurs feraient mieux de se battre, sur le terrain, pour changer les conditions de vie de leurs compatriotes. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce combat serait doublement bénéfique aux plans politique et social. Quant à la France, les Français veillent, comme des grands, sur leurs acquis.
Aït Benali Boubekeur