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A l’occasion du 53eme anniversaire du FFS, le chef autoproclamé de la Kabylie réduit le mouvement enclenché le 29 septembre 1963 à la seule Kabylie. Dans un tissu de mensonges que seul Ferhat Mehenni maitrise, il déclare, sans honte bue, qu’en 1963 « la Kabylie prenait les armes contre l’Algérie. »
Bien que l’homme ne soit pas à sa première tentative de tirer la couverture à soi, force est de reconnaître que cette fois-ci il va trop loin dans le dénigrement. En effet, comment peut-il penser un instant que le parti fondé par le père de l’indépendance algérienne puisse prendre les armes contre l’Algérie ? C’est tout simplement invraisemblable.
Plus grave encore, Ferhat Mehenni insulte la mémoire de Hocine Aït Ahmed en considérant que le rédacteur du rapport de Zéddine, le fondateur de la diplomatie algérienne n’était pas conscient du combat qu’il menait. Hélas, il oublie qu’en défendant le peuple algérien, Hocine Aït Ahmed défendait par la même occasion les citoyens de la région de Kabylie.
Par ailleurs, continuant sa narration étriquée de l’histoire, Ferhat Mehenni déforme à sa convenance le combat du FFS. Alors que ce dernier, sous la houlette de Hocine Aït Ahmed, a eu pour seule préoccupation la démocratisation des institutions de notre pays, Ferhat Mehenni détourne sciemment son combat en l’inscrivant dans une optique régionaliste. « Sans le coup d’État du 19 juin 1965 qui avait enterré cet accord, la Kabylie aurait eu une reconnaissance officielle par l’Algérie », ose-t-il écrire.
Enfin, bien qu’il rende hommage « aux quelques 500 morts au combat », le fait qu’il déforme leur combat, il est évident que là où ils sont, ils ne l’accueilleront pas positivement. Car, ce sont des militants qui ont consacré leur vie à la libération du pays, dans le premier temps, et à la démocratisation de l’Algérie, dans le second temps.
Pour eux, d’Annaba à Oran, d’Alger à Tamanrasset, l’Algérie ne forme qu’une seule et même terre. Et si Ferhat Mehenni avait le moindre doute sur le patriotisme de ces valeureux militants, n’importe quel militant ou sympathisant du FFS le lui confirmerait. Et s’il ne veut pas le vérifier auprès des militants du FFS, les images et les vidéos du meeting du 1er octobre 2016 lui rappelleront aisément cette vérité.
Aït Benali Boubekeur