Par Said Radjef. Le 25 octobre 2016
D'abord, j'ai envie de vous dire ceci: ne donnez pas raison aux détracteurs qui pensent que le FFS ne survivrait pas à Ait Ahmed. Je sais que cadres, militants de base et sympathisants, tout le monde au sein de la famille FFS est en pleine interrogation: comment poursuivre le combat démocratique, citoyen, politique et intellectuel sans Ait Ahmed?
Le FFS est une ligne politique et philosophique qui tire ses racines du PPA-MTLD-MNA-CRUA. Appartenir au FFS c'est militer constamment en faveur de la vérité, de la justice, de la liberté des femmes et des hommes, du savoir, du savoir faire, de la science dans le respect des constantes nationales que sont l'Islam, tamazight et la langue arabe. Qu'on le veuille ou pas, ces constantes constituent l'ossature de notre identité nationale. La conduite du parti est tracée bien avant sa naissance en 1963, elle ne se résume pas au choix des chefs qui doivent le guider, elle se résume a un acte de militantisme qui prolonge les luttes du mouvement nationaliste, à un acte de militantisme qui ne souffre d'aucune ambigüité politique ou idéologique.
Depuis quelques temps, des nouvelles alarmantes me parviennent sur des remous qui secoueraient le parti, sur des affrontements entre cadres sur le choix de la stratégie que doit adopter le parti…On m'a parlé aussi d'exclusions, d'excommunications, de bagarres et d'intrigues…Et je suis triste, parce que ce parti signifie beaucoup de choses pour le peuple Algérien; compte beaucoup dans le cœur des Algériennes et Algériens. La mondialisation avec ses mutations économiques violentes, la volonté des grandes puissances de remodeler la carte géopolitique du monde Arabe, et donc du Maghreb, les risques d'éclatement…ont affecté plus particulièrement la majorité de la jeunesse qui ne sait plus ou donner de la tête dans cet univers fait de propagande et de manipulation. De grâce, n'en rajoutez pas.
Le FFS est un parti national et non un club local. La présence de Hamrouche à la tête de ce parti, le souhait de certains cadres, ne pose pas de problème à la base et aux bataillons de sympathisants que compte le FFS à travers les quatre coins du pays. Mouloud Hamrouche est un homme posé d'une grande valeur, d'une grande intelligence. C'est un Homme d'Etat. Mais que peut-il faire si le parti est déchiré par des luttes de leadership? Tout seul, sans la réintégration de Djamel Zenati, Said Khelil, Samir Bouakouir, Said Hamdani et de tous les anciens cadres du parti, Hamrouche n'ira nulle part; n'ira pas loin. Pour se remobiliser à nouveau, la base et les sympathisants ont besoin de voir la direction soudée et unie, ont besoin d'entendre parler Salima Ghezali, Halit Rachid, Cherifi Med Amokrane, S Khelil, Zenati, Bouakouir, Hamrouche…sur la même longueur d'ondes. Sans fausses notes. N’écoutez pas les amis qui viendraient vous chuchoter à l'oreille...et vous prévenir contre les ambitions demeurées de vos compagnons. Ils vous mentent. Salutations.