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2 septembre 2016 5 02 /09 /septembre /2016 18:20
Les partis ne devraient pas céder au chantage du MAK.

Après avoir appelé, il y a quelques jours au rejet des élections, probablement selon le modèle des arrouchs, le MAK s’attaque à toute activité politique n’émanant pas de son mouvement. À ce rythme, ce mouvement, qui n’a de démocratique que le nom, ne tardera pas à passer à l’action directe. En tout cas, rien ne peut infirmer cette thèse.

Bien évidemment, ne pouvant affronter l’armée algérienne, ce mouvement s’en prendrait aux paisibles militants qui, à tort ou à raison, croient encore au projet national énoncé le 1er novembre 1954 (à lire les commentaires suivant le texte sur Chafaa Bouaiche sur le site tamurt). En d’autres termes, ses cibles sont d’ores et déjà désignées : tous les citoyens de la région qui refusent le racisme, la haine de l’Algérie, de l’islam et de l’arabe.

Pour la plupart, ces citoyens se regroupent dans les partis que les séparatistes croient de chez eux. Bien que ces deux partis, en l’occurrence le FFS et le RCD, fassent de leur mieux pour que Tamazight puisse s’épanouir, le fait qu’ils ne rejettent pas la langue arabe, ils font l’objet quotidiennement des invectives du MAK, dont certaines sont faites sous couvert d’anonymat en signant au nom d’un « groupe de citoyennes et de citoyens de Kabylie. »

Alors que le projet politique –hélas, le MAK n’a qu’un projet guerrier –nécessite une adhésion libre des citoyens, ce mouvement ne se contente pas de défendre le sien, mais il veut que les citoyens les suivent comme des moutons. Or, un mouvement cesse d’être démocratique dès lors qu’il considère que son projet est l’unique recours.

Dans ces conditions, comment devraient réagir les partis incriminés ? Il est évident qu’ils ne doivent pas céder au chantage. En tout état de cause, s’ils désertent le terrain politique, l’histoire ne leur pardonnera jamais cette faute grave. Car, le projet que compte instaurer le MAK est un projet belliqueux, sans avenir. S’il aboutit, il ouvrira à terme une plaie béante dans la société.

Pour conclure, il va de soi que la Kabylie –connue pour sa tolérance politique et religieuse –ne peut pas être représentée par un mouvement qui fonde son projet sur la haine, le racisme et l’exclusion.

À travers ses attaques itératives, le mouvement séparatiste veut inciter les deux partis à ne pas participer aux élections législatives de mai 2017, et ce, dans le but d’étayer ses thèses inacceptables. Sur ce point, les choses sont au moins claires : les partis les mieux implantés en Kabylie ne pourraient pas dire si les choses évoluaient mal qu’ils ignoraient ce piège. Enfin, l’Algérie de façon générale et la Kabylie de façon particulière méritent indubitablement une meilleure représentation et un meilleur sort.

Aït Benali Boubekeur

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commentaires

A
Donner autant d'importance au MAK ne fait que grandir ce mouvement séparatiste extrémiste de droite créé par le Pouvoir militaro-mafieux (SM-DRS) en 2001, suite aux tractations secrètes menées par le Colonel Rachid Aissat en 2001 avec le mégalomane Ferhat . Lire " A propos de l'autonomie de la Kabbylie, Achab Ramdane, Novembre 2001) Un mouvement destiné à diviser-séparer-isoler-délégitimer la Kabylie, pour neutraliser politiquement cette région rébellionnaire, fortement bouillonnante, protestataire et contestataire, " fer de lance " , proche de la Capitale, Alger, le lieu symbolique et géographique du Régime dictatorial militaire ....<br /> <br /> La contradiction fondamentale, l'ennemi principal, l'ennemi commun, le mal originel, l'origine du mal c'est le Régime militaro-mafieux, et le MAK n'est qu'un appendice de cette Junte mafieuse, une succursale de la Politice politique secrète, c une ramification du RCD (créé par le Clan Belkheir-Ayyat-Belkaid-Khédiriri-Megueddem-ext, Clan amaré à la SM) .....<br /> <br /> Si les jeunes rejoignent le MAK, c'est parce qu'il n'y a pas d'opposition de nos jours, tous les partis sont dans le giron du Pouvoir dictatorial militaro-mafieux .....<br /> <br /> PARTICIPER AUX ÉLECTIONS C'EST CAUTIONNER LE POUVOIR MILIAIRE & MAFIEUX, MILITARO-MAFIEUX<br /> <br /> Voter pour des Assemblées-croupions, bidons, sans pouvoir ni prérogatives c'est contribuer à maintenir cette Dictature miliaire et mafieuse qui accapare et pille les richesses, embrigade et réprime la population civile, hypothèque l'avenir du pays tout entier, toutes ses régions ....
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A
Pour le boycott !<br /> .<br /> La participation aux fausses élections imposées par le Régime dictatorial militaro-mafieux est préjudiciable pour le pays tout entier. Car, le seul gagnant c'est ce Régime criminel et prédateur, qui répond ainsi à une exigence (minimal) de ses partenaires et soutiens occidentaux qui l'adoubent. Ce qui lui assure une certaine crédibilité, fréquentabilité.....pour perdurer. Et ça décrédibilise ces partis participationnistes, collaborationnistes, complices du Pouvoir militaro-mafieux .....<br /> .<br /> La participation sera interprétée comme un acte de harkisme, de collaboration avec la Junte au pouvoir.<br /> .<br /> Ce qui provoquera la mort des partis participationnistes, déjà foutus, morts-vivants....
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A
Dans tous les pays, les traitres ou les harkis sont ceux qui cherchent à rompre le lien social. Ce qui n’est pas le cas du FFS et de ses partisans. En effet, depuis sa création, sa position n’a pas changé d’un iota. Il est toujours fidèle au serment de novembre 1954. Historiquement, les harkis sont évidemment ceux qui attaquent ce cadre là.<br /> Pour revenir aux élections, un vrai démocrate ne donne pas d’ordre aux citoyens. En 2012 où j’ai participé modestement à la campagne électorale, j’ai trouvé normal que des membres de ma famille ne veuillent pas voter pour le FFS. En un mot, s’il y a des élections, il faudra que le citoyen ait le choix libre de voter ou de boycotter. Celui qui attaque ce cadre là ne peut être qu’un hitlérien.
M
L'histoire, récente, est revisitée avec ce MAK en suivant et en observant les péripéties d'un tel mouvement. Un chapitre a été accordé au MNA dans la plate forme du congrès de la soummam. <br /> "Le Messalisme en déroute<br /> L e M.N.A., en dépit de la démagogie et de la surenchère, n’a pas réussi à surmonter la crise mortelle du M.T.L.D. Il conservait une assise organique seulement en France du fait de la présence de Messali en exil, de l’ignorance totale des émigrés de la réalité algérienne.<br /> C’est de là que partaient les mots d’ordre, les fonds et les hommes en vue de la création en Algérie de groupes armés ou de maquis dissidents, destinés non à la participation à la lutte contre l’ennemi exécré des opérations de provocation et à saboter par le défaitisme, le désordre et l’assassinat, la Révolution Algérienne et ses dirigeants militaires et politiques.<br /> L’activité sporadique et brève du M.N.A. s’était manifestée publiquement, dans les rares villes telles Alger, comme une secte contre-révolutionnaire dans des opérations de division (campagne antimozabite), de gangstérisme(racket de commerçants), de confusion et de mensonges (Messali, soi-disant créateur et chef de l’Armée de Libération Nationale)."<br /> Le MAK , autant pour le MNA adopte une démarche sournoise de mensonges, d'obligations et de confusions. N'y a t-il pas de reflets d'images entre Ferhat et MESSALI , biensûr chacun dans son domaine et chacun à son époque. La psychologie de chacun d'eux, s’apparente à la conviction insensée du coq de la fable qui ne se contente pas de constater l’aurore, mais proclame « qu’il fait lever le soleil ».<br /> Quant à nous , militants de la démocratie, il est temps de bannir le culte de personnalité et de commencer à débattre des idées avec franchise au lieu de lier un mouvement politique à une seule personne et de caresser son chef dans le sens du poil. Mais, de l'autre coté, le peuple Algérien se trouve dans un état de non assistance à un peuple en danger ! La gestion des affaires publiques est assurée par un cabinet noir, fantôme, anonyme, une loge secrète, et les algériens commencent par s’inquiéter de savoir qui dirige le pays et qui est le Président de la République. ? Donc, nous sommes en face de gens qui sont morts qui ne peuvent plus parler avec le peuple et le peuple cherche avec qui dialoguer. ?<br /> Comme la nature a horreur du vide, toute forme d’extrémisme ou d'activisme occupe radicalement le terrain. C'est en exploitant ce vide que les partis politiques se doivent d'affirmer leur existence, une existence légale et conforme aux lois de la REPUBLIQUE. Cette république existe bel et bien dans le concert des nations, alors s' il n’y a pas de solution qui peut venir de régime dictatorial illégitime, qui refuse tout dialogue avec les partis politiques de l’opposition,il ne reste qu’une démarche politique sans le concours du régime:c’est de signer une pétition générale de tous les algériens hommes et femmes qui souhaitent le changement du système dictatorial par un pouvoir légitime, démocratique dans un état de droit. Cette pétition doit être adressée au Secrétaire général de l’O.N.U. et la saisine du Conseil de Sécurité et ses membres permanents, qui veillent sur la paix et la sécurité des peuples. Certes ce pouvoir a été installé par des élections , par un suffrage universel, mais comme il reste sourd à ses électeurs , ceux-ci ont le droit de demander son éviction.
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A
Un parallèle juste. Je partage votre analyse, mr Mellah. Mais, au-delà des mots, il faudrait que les partis et les citoyens soient conscients des enjeux.

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  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
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  • Il est du devoir de chaque citoyen de s’intéresser à ce qui se passe dans son pays. C'est ce que je fais modestement.
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