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Chaque année, les militants du FFS se retrouvent lors d’un rendez-vous désormais incontournable, l’université d’été. Bien qu’il soit orphelin, après la disparition de son fondateur, feu Hocine Aït Ahmed en décembre 2015, il n’en reste pas moins que le FFS est plus que jamais déterminé à poursuivre le combat.
En effet, depuis la création du parti, le 29 septembre 1963, le FFS ne cesse de prôner un pacte démocratique, seul moyen pacifique de transcender la crise politique. En ce sens, on peut dire que le FFS n’est que le prolongement naturel du FLN historique, lequel a été dévié de sa trajectoire par les usurpateurs du pouvoir au lendemain du recouvrement de l’indépendance. C’est cette constance de combat que résume le premier secrétaire national, Abdelmalek Bouchafaa, en disant : « Ce n’est pas au FFS qu’on trouvera les sceptiques qui doutent de leur pays ou qu’ils l’enterrent chaque matin. »
Par ailleurs, bien que les références historiques soient quelque peu négligées –leur exploitation par le régime fait le reste –, le FFS ne rate aucune occasion de rappeler les dates fondatrices de la nation algérienne : le 1er novembre 1954 et la restructuration de la révolution algérienne à la Soummam. Et si jamais cet esprit avait été respecté par les différents chefs d’État, l’Algérie aurait connu immanquablement un avenir nettement mieux radieux.
Car, en 1962, les Algériens étaient prêts à soutenir tous les efforts. Hélas, l’exclusion du peuple algérien a ouvert la voie à l’aventurisme. Résultat des courses : 54 ans après l’indépendance, le pays se cherche toujours. Pour éviter la catastrophe, le plus sérieux des partis en Algérie invite le régime et l’ensemble de la classe politique à s’asseoir autour d’une même table en vue d’éviter à notre pays d’aller à vau-l’eau.
Du coup, dans son discours de Souk El Tenine, Abdelmalek Bouchafa tire la sonnette d’alarme sur deux dangers concomitants : la folie des séparatistes et « ceux qui sont prêts à sacrifier l’indépendance et la souveraineté de notre nation au profit de puissances plus fortes, de centre politique et économique internationaux pour bénéficier de leur soutien et de leur protection. »
Dans ces conditions, force est de reconnaître que la mission du FFS ne pourra pas être une simple sinécure. Car, à ces dangers qui menacent la cohésion nationale, les forces sur lesquelles peuvent s’appuyer les partisans du changement s’intéressent peu à la politique. « Cette tendance est bien évidemment encouragée par une certaine presse et par le pouvoir et ses relais et tous ceux qui considèrent qu’ils n’ont pas besoin du peuple pour décider des options du pays gérer le pays. »
Quoi qu’il en soit, cela ne décourage pas le FFS d’aller à la rencontre de ces sceptiques. Mais, si les choses restent stagnées, le FFS ne devra rien se reprocher. Car, une crise multidimensionnelle, comme celle que vit notre pays, est la conséquence de deux facteurs : la violence du clan régnant et la démission du peuple. En effet, contrairement au premier secrétaire nation du FFS, il me semble que le qualificatif de peuple glorieux s’arrête en 1962. En effet, quand un peuple a son destin en main, le pays ne vit pas de crise majeure.
Pour conclure, il va de soi que le FFS par la force de ses propositions demeure le rempart contre tous ceux qui cherchent à mettre le pays à genoux. Cela dit, bien que la tenue d’une conférence nationale de consensus soit le meilleur moyen de dépasser la crise, il n’en reste pas moins que si la proposition n’a pas l’effet escompté, le FFS ne devra pas se cantonner dans ce schéma.
Aït Benali Boubekeur