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Par Saïd Radjef. Le 20 août 2016
Une grande liesse populaire a marqué cette année les festivités du double anniversaire du 20 août. Autorités et partis politiques ont célébré chacun à sa manière ces deux grands événements fondateurs de l'Etat Algérien. Avec toujours ce sentiment nationaliste dans le cœur… Cependant, des doutes parfois obliques et parfois ouvertement exprimés par la classe politique continuent d'entourer encore les intentions de l'ANP, sur l'exercice du pouvoir dans notre pays. Et c'est légitime. Toutefois, les événements qui ont marqué notre époque et les conséquences néfastes de la tragédie nationale ont amené l'ANP a reconsidérer ses positions et a intérioriser l’esprit des institutions: les dirigeants militaires ne voient plus le pouvoir politique comme un adversaire, mais comme un partenaire incontournable. La majorité des généraux à moins de soixante ans. Au cours de ces dernières années, outre la priorité de la professionnalisation et de la modernisation de ses effectifs, l'ANP s'est employée au renouvellement de sa hiérarchie par une sélection d'officiers doués d'une certaine ouverture d'esprit et de capacités intellectuelles hors du commun, d'officiers qui ne portent plus la marque de la guerre des clans qui a fortement émaillé la marche de la guerre de libération. Les généraux sont des chercheurs scientifiques, des ingénieurs, des spécialistes de la science militaire, de la criminologie, de l'histoire, d'anthropologie, de la communication... et non d'anciens moudjahids sans la moindre qualification intellectuelle. Cette situation a amené l'ANP a changé ses rapports avec le pouvoir politique auquel elle reconnait pleinement l'autorité et la légitimité. Les militants doivent comprendre que l'armée, à travers toutes ses structures, n'est pas un adversaire du pouvoir politique. Que le pouvoir politique ne puisse contrôler le moindre rouage de l'ANP est une évidence. Mais cela dit, dans quel autre pays y aurait-il ce mythique contrôle absolu du militaire par le pouvoir civil ? Le seul droit auquel peuvent prétendre Obama, Hollande, Poutine, Merkel...de leurs généraux c'est d'être bien informés!