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15 août 2016 1 15 /08 /août /2016 10:12
Djurdjura: face à la hausse de nouvelles formes de délinquance, la gendarmerie serre les "vices".

Par Saïd Radjef. Le 15 août 2016
C'est ce qui ressort de son bilan pour le mois de juillet 2016.

Bien que confrontée à des événements exceptionnels, qu'il s'agisse d'événements dramatiques ou porteurs d'espoir, la gendarmerie n'a pas lâché le terrain et a préservé le socle de sa mission, c'est à dire prévenir et réprimer la délinquance quotidienne. Ainsi, en ce mois de juillet 2016, la délinquance d’appropriation - vols en tous genres et cambriolages -n'a pas diminué. Les gendarmes ont résolu 148 affaires et arrêté 22 personnes grâce a une mobilisation de tous les instants et de tous les services de ce corps. Ces résultats s’inscrivent également dans le cadre du plan Delphine mis en place à l’échelon local, à l'occasion de la saison estivale, pour lutter contre les cambriolages et les vols à main armée, et assurer la sécurité des biens et des personnes… Par contraste avec ces succès, certaines formes de délinquance, qui constituent de véritables pathologies sociales, ont continué à augmenter au Djurdjura. Trois affaires ont été traitées dans le cadre d'outrage public à la pudeur et autres incivilités relevant d'attentat à la pudeur, alors que dans le cadre de la lutte contre la prolifération des bars clandestins, les gendarmes ont traité une affaire et saisi 800 bouteilles d'alcool de toutes marques. De même, dans le cadre de la lutte contre le banditisme et le trafic de stupéfiants, les gendarmes ont arrêté 06 personnes et saisi près d'un kilo de cannabis. L'extraction illicite du sable, véritable menace contre l'environnement, n'a pas non plus échappé à la vigilance de la gendarmerie qui a saisi un camion et arrêté une personne.
Si les homicides n'ont pas enregistré de hausse, d’autres indicateurs rendent compte en revanche d’une violence commise la plupart du temps dans le cadre familial , comme c'est le cas dans la commune de Beni Douala ou un individu a lâchement assassiné son père. L’évolution des coups et blessures volontaires et des menaces comme celle des atteintes sexuelles, constitue ainsi un sujet de préoccupation très sérieux. Les statisticiens de la gendarmerie estiment en effet que 40% des coups et blessures volontaires sont commis au sein de la sphère familiale et touchent donc des populations particulièrement vulnérables. Leur nombre reste en outre sous-évalué en raison des tabous qui étouffent la région.
En dépit de toutes les dispositions prises. la mortalité routière est toujours à la hausse au Djurdjura, déplore la gendarmerie. Un terrorisme qui ne dit pas son nom, selon le premier gendarme Kabyle, le colonel Idir Mahmoudia. Durant ce seul mois de juillet, le Djurdjura a vécu une véritable tragédie avec 67 accidents qui se sont soldés par 14 morts et 120 blessés.

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commentaires

M
2001 fut l'année fatale pour le Djurdjura. La réaction du pouvoir face au rejet de toute forme de violence "sécuritaire" fut sans appel. Sinon comment comprendre le retrait total ou en grande majorité des gendarmes de la région du Djurdjura et donner instruction aux forces de polices d'intervenir d'une manière peu substantielle. L'année 2001 fut le coup de grâce pour cette Kabylie indomptable. Il fallait que cette région rentre dans les rangs et se soumette à l'emprise de l'autorité. Depuis cette année là, la région vit des événements qu'elle n'a pas vécu durant la décennie noire, l'ordre social fut dévoyé: la délinquance, la débauche, l'immoralité sont autant de pratiques quotidienne d'un peuple qui cherche à vivre en paix:
A
Je partage entièrement ce point de vue. Ce qui est terrible dans cette histoire, c'est les pyromanes ne sont pas démasqués aussitot. Etant membre de comité de village, on a répondu à l'appel où notre mission était d’arrêter l'effusion de sang. Quand tu dénonces l'emprise des pyromanes, on t'accuse de traitre. Franchement, les planificateur de cette tragédie ont réussi leur coup
M
Le plan Delphine, au niveau national, ne sert finalement qu'à lutter contre les fléaux sociaux qui touchent l'ensemble des secteurs de la vie quotidienne du citoyen. On relève à chaque opération les chiffres et on donne les résultats par des bilans périodiques. Malheureusement, le résultat est là , avec non pas une diminution des actes de violences ou des affaires liées aux mœurs, mais une augmentation d'années en année. La lutte , contre tous ces fléaux, reste insuffisante et l'Etat se doit de revoir la manière d'agir, car <br /> la violence, sous toutes ses formes,la drogue, les accidents de la route, l'atteinte à la personne humaine, dans la société algérienne prend des proportions inquiétantes et l'implication de tous est indispensable. Autrement dit, le politique, le juridique , le répressif, le religieux et le moral, le côté médical et l’instruction ainsi que le développement pour le bien-être social sont indispensables pour lutter contre tous les facteurs responsables des fléaux sociaux actuels.<br /> Le citoyen Algérien, en général, se sent abandonné par son Etat, "l'Etat est absent"- "il n'y a pas d'Etat" sont les réflexions de tout un chacun. A travers, cet Etat, on recommande une prévention , une éducation et des lois applicables à tous, sans exception.En prônant systématiquement des démarches sécuritaires, on évite de poser les vraies questions. Pourquoi les actes de violence se multiplient-ils ? Ces fléaux et bien d’autres encore ne sont-ils pas révélateurs de la monumentale crise d’une société profondément malade ? Comment pourrait-il en être autrement alors qu’elle a traversé, dix années durant, une guerre civile des plus atroces et des plus terrifiantes que le pouvoir a choisi d’occulter, à travers ses différentes lois et mesures de concorde ? Peut-on espérer surmonter cette douloureuse épreuve en recouvrant pudiquement les faits, la vérité et en interdisant à la justice de se prononcer et de procéder à une juste réparation ? <br /> Le 5 avril 2016., Mr Said Radjef., écrivait une lettre aux dirigeants de ce pays , où il disait:Ce n'est pas en adversaire ou en opposant que je m'adresse à vous. C'est en tant que frère cadet, benjamin que je vous écris, non pas pour vous accabler et mettre en doute votre patriotisme toujours pointilleux et infaillible, mais pour vous dire ce que le peuple attend de vous. Un peuple généreux qui sait pardonner et s'élever aux grandes vertus. Un peuple soudé et uni par des milliers de siècles de sacrifices. Il y a plus de bien que de mal chez les algériennes et les algériens. Comme le disaient Dr Lamine, D Timsit et Ddada Ali (Zammoum), ce qui unit le peuple algérien est plus fort de ce qui le divise.<br /> Citoyen de mon pays, animé d’un esprit de fraternité, de concorde et attaché à la paix, la véritable paix, j’ai l’impérieuse obligation de lutter contre toute forme de désintégration du peuple Algérien dont je suis un maillon.<br /> Chaque Algérien doit être un maillon de cette chaîne humaine.

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  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
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  • Il est du devoir de chaque citoyen de s’intéresser à ce qui se passe dans son pays. C'est ce que je fais modestement.
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