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19 août 2016 5 19 /08 /août /2016 16:25
Abane Ramdane est un grand stratège. Mais comme tout le monde au sein de sa génération, il a commis des bourdes monumentales.

Par Saïd Radjef. Le 19 août 2016

Nous commémorons aujourd'hui le double anniversaire du 20 aout 1955 et du 20 aout 1956. Une occasion pour les uns et les autres de relancer le débat autour de la personne d'Abane et de soulever à nouveau la question qui du pouvoir politique et militaire doit décider dans notre pays.

"Même si la politique est une chose très sérieuse pour être confiée à des militaires", il n'en reste pas moins que la conjoncture nationale et internationale plaide en faveur d'une autre lecture sur la formule consacrée:" la primauté du politique sur le militaire." Cela, d'une part. D'autre part, au vu de l'état actuel de nos élites politiques, le pouvoir civil est-il capable de contrôler l'ANP et de maintenir sa cohésion?
Si l'Algérie n'avait pas été entraînée par les maîtres de la haute finance internationale et de la grosse industrie militaire dans cette situation d'incertitudes, les rapports entre le pouvoir politique et l’armée auraient été régis selon des règles générales simples, non écrites comme c'est le cas dans de nombreux pays : l’armée s’abstiendrait de s’immiscer dans la politique. En échange, le pouvoir civil mené par un élu fort et charismatique ne s’ingénierait pas dans la conduite des affaires militaires. Mais on n'est pas dans cette situation. De toutes parts, l'Algérie est guettée par des menaces invisibles. Nous sommes dans une situation ou les cascades d'événements depuis le 8 mai 1945 à ce jour ont empêché la construction de véritables élites politiques et administratives. Comment donc des partis sans vision globale, comment donc des élites politiques incapables de déduire une synthèse entre différentes contraintes politiques et économiques, diplomatiques et militaires, industrielles et technologiques, scientifiques et culturelles, incapables de tracer une ligne entre le possible et le souhaitable, entre le risque politique et l’avantage stratégique, peuvent-ils présider aux destinées d'un pays convoité de toutes parts par la voracité des multinationales et contrôler l'ANP?

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commentaires

M
Quel est le rapport entre le 20 Août 1955 et le 20 Août 1956 ? Deux dates "anniversaires" , deux événements sans commune mesure avec les incidences de la nation Algérienne. Le choix et les conditions de la commémoration ne sont pas similaires. Autant l'un reste un anniversaire de mémoire, autant l'autre un anniversaire historique qui ouvre un large débat sur les fondements d'une NATION Algérienne indépendante. <br /> Nous sommes en 2016, soit plus d'une cinquantaine d'années après l'indépendance, que sommes nous devenus ? Un pays ayant "consommé" huit présidents, en passant par les présidents du HCE dont la création et l'existence même désapprouve cette main mise du militaire sur le politique. Près de mille ministres ont transité par des postes sans aucune condition de nomination répondant aux critères universellement connus, à savoir un passage à la députation. Un pays qui a connu plusieurs constitutions depuis son indépendance :<br /> la constitution de 1963 suspendue en 1965 ;<br /> la constitution de 1976, révisée en 1979, 1980 et 1988 ;<br /> la constitution de 1989 ;<br /> la constitution de 1996, révisée en 2002, 2008 et 2016.<br /> Ce sont là les "dégâts" de la politique menée depuis l'indépendance par ceux qui ont dévié le sens de la plate forme du congrès de la soumamm , véritable assise d'un pays postulant à une indépendance sous toutes ses formes. C'est justement cette primauté du militaire sur le civil, tacitement admise de puis l'indépendance, qui a laminé toute possibilité d'obtention d'une élite civile pouvant prendre les rênes de ce pays . Il n’y a d’historique que la volonté du peuple algérien à exercer sa souveraineté, disait Hocine Aït Ahmed. Autrement dit, seule la volonté populaire est réellement constitutive de la Nation. Convaincu par cette « fatalité historique», le FFS reste malheureusement le seul parti politique à œuvrer dans ce sens, non sans y laisser des plumes.Car, il est quasiment absurde de parler d’opposition dans un pays ou tout est biaisé, galvaudé et détourné. S’opposer à quoi ? , à qui ? Et dans quelle perspective ? Surtout que toutes les expériences politiques d’ici ou d’ailleurs, montrent bien, qu’aucun projet politique, qu’aucune démarche visant à changer les choses, ne peuvent être viables sans la construction d’un vrai front populaire qui imposerait le changement et ses termes. Construire, construire, construire, rabâchait encore et toujours M Hocine Ait Ahmed .
A
Il n'y a rien à rajouter à votre commentaire, Mr Mellah. Personnellement, je partage entièrement votre réflexion<br /> .

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  • Il est du devoir de chaque citoyen de s’intéresser à ce qui se passe dans son pays. C'est ce que je fais modestement.
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