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Par Saïd Radjef! Le 30 juin 2016
Pour faire face au litige qui l'oppose aux pouvoirs publics, la presse utilise une terminologie marquée par des expressions telles que: acquis démocratiques, liberté d'expression, métier noble, quatrième pouvoir, garants de la société…etc.
Mais qu'en est-il dans les faits? Comment les lecteurs voient les menaces que le pouvoir brandit à la face de notre presse bien pensante? Notre presse a-t-elle été guidée par le devoir de vérité? A-t-elle servi le pays et les intérêts du peuple?
L'Algérie porte encore les traumatismes de la guerre civile. Comment les Algériennes et les Algériens jugent-ils aujourd'hui les comportements partisans de la presse, de nombreux journalistes, qui ont exacerbé les tensions politico-militaires à l’origine de la guerre civile qui a couté en plus des deux cent mille morts et vingt cinq mille disparus, des pertes économiques se chiffrant à des centaines de milliards de dollars et un génocide culturel et intellectuel sans précédent?
Pendant que les journaux parlent de lois qui menacent l'avenir de la presse et la liberté d'expression, la rue, elle, regarde les dérapages et les dérives d'une corporation qui s'est "policiarisée" à outrance sans que personne ne le lui demande, un milieu ouvert, où n’importe qui peut se prévaloir journaliste, un milieu infesté d’aventuriers incendiaires, de calamités culturelles et intellectuelles qui ont empêché volontairement l'émergence de vraies élites…Pour beaucoup de lecteurs interrogés au sujet du bras de fer qui oppose certains journaux au gouvernement, la presse n'aura été douée que pour détruire les valeurs fondatrices qui rassemblent et unissent le peuple Algérien.
Une presse à laquelle on reproche de tels délits, peut-elle réellement combattre et dénoncer la corruption?